
Un grand orage frappe actuellement le transporteur aérien national Tunisair avec l’instruction judiciaire visant neuf cadres de l’entreprise dont certains sont en état d’arrestation. Parmi ces derniers, il y a notamment le secrétaire général du syndicat et le président directeur général.
La situation à Tunisair n’est pas jouissive en ce moment. C’est même un gros orage que la compagnie aérienne doit traverser après l’arrestation du secrétaire général de son très puissant syndicat, Najmeddine Mzoughi et de son PDG Khaled Chelly.
Officiellement, ils sont accusés d'exploitation de la fonction publique pour en tirer un avantage indu pour eux-mêmes ou pour autrui, de porter préjudice à l'administration, de falsification, de détention et d'utilisation de faux documents, ainsi que de corruption active et passive.
Ainsi présentés, les chefs d’accusations semblent graves. Qu’y a-t-il de vrai et qu’y a-t-il de faux dans les accusations ? Qui est vraiment impliqué et qui ne l’est pas ? Il faudra des mois d’enquête pour le juge d’instruction pour trancher. En attendant, les éléments en sa possession lui ont permis d’émettre des mandats de dépôt à l’encontre des deux dirigeants pour le moment. Au fil de l’instruction, il est plus que probable que les arrestations futures toucheront plusieurs dizaines de personnes, au vu des éléments notoirement connus à ce jour.
Commençons par le PDG. En dépit du côté spectaculaire des accusations et des arrestations, le doute est permis quant à la véracité des faits attribués à M. Chelly. Il y a, tout d’abord, la sacro-sainte présomption d’innocence. Il y a ensuite toutes ces arrestations, ces derniers temps, du monde politique et du monde des affaires que plusieurs observateurs jugent abusives et politiques. Enfin, il y a la réputation du PDG qui, indéniablement, ne colle pas du tout avec les accusations qui lui sont attribuées. Le juge d’instruction a certainement des éléments lui permettant de balayer d’un trait l’ensemble de ces considérations, mais les autorités judiciaires n’ont quasiment rien communiqué sur le sujet, ni à charge, ni à décharge.
Âgé de 58 ans, diplômé du prestigieux IHEC de Carthage, Khaled Chelly a fait l’essentiel de sa carrière dans le transport aérien et notamment Tunisair. Il a été DGA de la compagnie, deux fois directeur général de sa filiale Tunisair Express, mais aussi directeur pour l'Afrique du Nord à l’International air transport association (IATA) pendant trois ans et PDG de l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA).
Difficile qu’après un tel brillant parcours de croire que M. Chelly pourrait se mouiller dans des affaires louches et mercantiles, surtout à une période où le pouvoir politique mène, depuis trois ans, une guerre larvée contre les fonctionnaires corrompus et les hommes d’affaires véreux. Surtout aussi qu’il a eu plus d’un entretien avec le président de la République et que c’est lui-même qui a piloté l’audit de contrôle de l’entreprise et qu’il a été informé directement par le chef de l’État de certains abus constatés dans Tunisair.
En revanche, concernant Najmeddine Mzoughi, sa réputation est bien moins exemplaire que M. Chelly. Aussi bien au sein de Tunisair que dans les milieux syndicalistes, on ne dit pas beaucoup de bien de lui. Le fait qu’il ait été arrêté à la frontière libyenne d’où il cherchait à quitter le pays ne plaide nullement en sa faveur.
D’après les informations obtenues par Business News dans l’entourage de Tunisair, les faits qui lui sont reprochés par la justice sont liés à la falsification de diplômes scolaires et universitaires, la mise à disposition d’un local pour des activités de prostitution, la concussion et la corruption. On reproche par ailleurs à certains, a priori syndicalistes, d’avoir été payés pour intervenir dans des recrutements ou dans des promotions internes. On ne sait pas, cependant, qui parmi les neuf personnes ciblées par l’enquête officielle est touché par ces accusations à la fois graves et infâmantes.
Quoi qu’il en soit, la question des recrutements de Tunisair est notoirement connue. Elle n’est pas récente et elle date de bien avant la révolution. La situation ne s’est pas améliorée après la révolution, c’est même tout le contraire. Il était donc temps que la justice s’en occupe.
Sauf que voilà, la justice n’a pas bougé toute seule dans ce dossier, c’est le président de la République lui-même qui observe de près le cas de Tunisair.
Le 21 mars dernier, recevant la ministre du Transport par intérim, Sarra Zaâfrani Zenzri, Kaïs Saïed a affirmé que Tunisair « était autrefois un fleuron de la Tunisie sur la scène internationale mais qui a progressivement régressé, nécessitant une intervention urgente pour l’assainir afin qu'elle retrouve son rayonnement ». Dans cette réunion, il a évoqué la question de la corruption qui y sévit et aux nominations illégales qu'elle a connues, en particulier depuis 2011.
Le chef de l’État a quasiment dit la même chose le 30 juin 2023 quand il a reçu Khaled Chelly à son bureau.
Muni d’un rapport d’audit, lors d’une visite inopinée à l’aéroport Tunis-Carthage le 1er avril dernier, Kaïs Saïed a affirmé en se basant sur ce rapport, qu’il y a près de 130 employés et cadres embauchés par Tunisair, alors qu’ils avaient de faux diplômes. Il a également évoqué des cas de favoritisme et de népotisme pour des recrutement basés sur la loyauté et l’allégeance plutôt que sur les compétences et les qualifications académiques.
Autre abus révélé par le président de la République, durant cette visite, le cas de l’avion Amilcar « parti sans revenir ». « Il a été cédé à la Floride à 200 mille dollars sans déclaration douanière. C’est une première qui ne s’est jamais produite avant », s’est exclamé Kaïs Saïed devant le Khaled Chelly.
Moins de quatre mois après cette visite, la justice a pris le dossier à bras le corps et a investigué. Les arrestations récentes semblent être donc une suite logique. Au vu du chiffre révélé par Kaïs Saïed et des accusations qu’il a formulées, tout porte à croire que la justice ne va pas se limiter à neuf arrestations. Celles-ci risquent de bien s’allonger dans les jours à venir.
Raouf Ben Hédi

Swissair aussi ... quia fini par se faire avaler par Lufhansa, et devient Swiss ... sans air !!
Mais la vérité amère Monsieur Ourwa a du mal à l'accepter. L'histoire n'oublie jamais.....
@ ****** : votre pseudo parle pour vous, pseudo qui consiste en 6 étoiles à six branches chacune, c-à-d le drapeau israélien multiplié 6 fois. . Non seulement vous êtes anti UGTT, mais êtes aussi sioniste, pro israélien ou même israélien: une sale engeance... De surcroit, vous parlez de "chez vous" en parlant de la France, mais aussi de la Tunisie... Ainsi vous avez 3 nationalités : française, tunisienne et israélienne; avec votre mentalité pourrie, vous vous présentez ainsi comme un scorpion à trois dards, comme israel-Royaume uni - USA cons fondus: un crime contre l'Humanité qui continue son pogrom du peuple palestinien avec le concours de tous les Etats arabes, normalisateurs et en cours de l'être. Sale sioniste !
Je suis une pure tunisienne et aucune autre nationalité achadou la illah illah ana mochamin abdou wa rassoulouh.
Hasbona allah wa niama alwakil
les pires traitres !!!
achhadou an lâ ilâha illa-llâh wa ashadou ana muhammad rasûlu-llâh
C vraiment dommage .
DIEU protège MR Kaïs Saïed pour sauver notre cher pays la république tunisienne
c'est du TROLL. et c'est pas permis.
Malheureusement on entend que les insultes les gros mots atroce. De quelle démocratie parle-t-on ?
Des années et de durant hahahahahaha dans 100 ans
Que reste-il comme symboles de l'ère bourguibienne dont KS pourrait se saisir à son profit? ...En ce sens, Abir Moussi, RCD et factotum de ben ali avait déjà tenté le coup...en se proclamant de Bourguiba au sein de l'ARP 2014-2021, alors qu'elle n'avait que 9* ans d'âge au moment de la mort de Bourguiba; celle-là, elle n'a jamais hésité à bouffer à toutes les écuelles, bourguibiennes, nahdaouies, pour s'emparer du pouvoir...
Les syndicats surtout en France et spécialement les cheminots, nos acquis c'est vraiment grâce à eux.
Il n'avaient jamais détruit les entreprises ni les institutions. Parce qu'ils sont surveillés de prêt. Pas comme les les notres les rois de la conneries et de la destruction
******,*** !
Sauf que vous oubliez que grâce à lUGTT que la majeure entreprises avaient fuit au Maroc. D'accord
Ils ont détruit nos écoles, ils ont participé à la cherté de vie et l'inflation avec l'augmentation à tout va.
.......
La liste est longue
Merci de me respecter à votre niveau quelle tristesse
Avec du respect SVP
NO WAY !!
L'expérience prouve que ça marchait bien et des enquêtes se réalisaient et l'aboutissement y est. MAIS, il faut noter aussi que rares les employés qui déclaraient ces faits souvent par peur . Ont-ils raison ? La question est discutable , il faudrait beaucoup de courage et e volonté .
Il a eu des problèmes certes, mais à chaque fois il a eu gain de cause.
Si tous les Tunisiens fessaient comme lui, on ne serait pas là.

