Le juge d’instruction près le pôle judiciaire antiterroriste a décidé de laisser en liberté le militant et président du Front de salut national, Ahmed Nejib Chebbi après l’avoir auditionné ce matin du vendredi 16 juin 2023.
Ahmed Nejib Chebbi a comparu devant le juge d’instruction près le pôle judiciaire antiterroriste. Il a assuré, avant son audition, qu’il ne comptait pas coopérer avec le juge d’instruction. Il a considéré que s’opposer pacifiquement était devenu un crime.
Ahmed Nejib Chebbi a considéré que l’exercice pacifique des droits politiques, en Tunisie, signifiait finir en prison. Il a rappelé qu’il s’était opposé à Ben Ali et que ce dernier ne l’avait jamais traîné en justice. « Je suis un militant de la démocratie… On me connaît pour mon intégrité et mon patriotisme… Je comparais devant le juge d’instruction en tant qu’opposant et pour la première fois depuis 1968 », a-t-il dit.
L’avocate et membre du comité de défense, Dalila Ben Mbarek Msaddek, a révélé qu'Ahmed Nejib Chebbi est interrogé et accusé à cause d’une simple invitation.
Sur sa page Facebook, l’avocate a précisé qu’il s’agit d’une invitation reçue pour rencontrer l’ambassadeur d’Italie. « À cause de cette invitation, on l’accuse des mêmes 17 crimes que les autres détenus politiques dont tentative d’assassinat et complot contre l’Etat. C’est juste scandaleux ».
M.B.Z
Je ne comprends pas !?
Il est d'usage que les politiques, chef de parti,... sont en contact avec les ambassades, les organisations internationales,...
Si je suis cette logique du pouvoir, il est normal de convoquer l'initiateur de cette invitation en l'occurrence, l'ambassadeur d'Italie.
On peut aussi l'arrêter en dépit de son immunité car il peut être accusé d'agir contre les intérêts de la Tunisie en transgressant " les usages diplomatiques " !!!
On peut aussi l'expulser en catimini (sous quarante huit heures ).
Ce genre de problèmes s'est produit et reproduit entre les USA et La Russie.
Malheureusement, ce qui se passe dans notre pays c'est tout simplement ce que l'on appelle " la chasse aux sorcières ".
Le pouvoir en place sait consciemment qu'il est dans une situation très difficile, un tunnel sans issue, et que l'accumulation des problèmes ne joue pas en sa faveur.
Neutraliser les opposants est la meilleure solution pour pérenniser la gouvernance.
D'ailleurs, en matière politique, c'est le vide absolu !
Les partis politiques, les autres composantes de la société civile n'existent plus.
Grâce à l'appui de la police politique ( retour aux bonnes vieilles méthodes), Saied est devenu le nouveau maître d'un pays totalement délabré où la notion de la nation n'a plus de signification ni de portée.
Nous vivons dans un état bloqué.
Accentué par une crise politique, socioéconomique, financière, l'état tunisien frôle la faillite.
Et, personne ne peut prévoir ou prédire la fin d'un état des lieux chaotique.
Le plus dangereux dans ce marasme, le pouvoir gère un pays au bord de l'implosion au jour le jour par decrets.
Je rappelle juste que certaines échéances decisives se rapprochent dangereusement...
C'est ce que je crois.
