
Une pétition en soutien au professeur Habib Kazdaghli a été signée par une cinquantaine d’universitaires et d’activistes de la société civile. « Pour la défense des libertés académiques », ainsi a été titré le communiqué daté du 14 avril 2022, dans le sillage de la campagne ciblant l’historien et ancien doyen de la Faculté des lettres de la Manouba.
Habib Kazdaghli devait participer à un colloque intitulé « Les Juifs et le droit en Tunisie, du protectorat à l’indépendance (1881-1956) : Entre progrès historiques et résilience religieuse », qui se tiendra à Paris, les 16,17 et 18 avril 2023, et auquel participeraient des chercheurs de plusieurs pays, dont des Israéliens. L’ancien doyen a été accusé de normalisation avec le sionisme et le Conseil scientifique de la Faculté des lettres a décidé de lui retirer l’éméritat.
Le texte de la pétition ;
« Nous, Associations, Organisations non gouvernementales et Coalitions de défenses des droits et de la justice, universitaires, chercheur.es et intellectuell.es tunisien.nes, signataires du présent communiqué tenons à :
1- Rappeler notre attachement inébranlable à la cause palestinienne, que nous mettons au-dessus de toute considération partant de notre farouche opposition à l’occupation israélienne et notre foi en le droit inaliénable du peuple palestinien à un Etat démocratique et souverain sur son territoire et sa patrie.
2- réaffirmer notre opposition à toute instrumentalisation de la noble cause palestinienne et à sa perversion en moyen de censure des libertés académiques et de mise au pas de l’Université. La confusion qui, sciemment, brouille les frontières entre le travail intellectuel et les positions idéologiques, entre les grades universitaires et les formulations de circonstance et entre les prérogatives des différentes instances universitaires, ministère, conseil scientifique, présidence de l’université, nuit à l’image de l’université tunisienne et menace les libertés académiques.
Partant,
- Nous exprimons au doyen Kazdaghli et à son équipe de cherceur.es notre solidarité face à cette dérive attentatoire à l’indépendance académique de tout chercheur universitaire et à son légitime droit de contribuer par ses recherches à la connaissance
- Nous dénonçons avec vigueur l’amalgame entre l’attribution de l’éméritat – titre honorifique accordé par les pair-e-s, fondé sur la base de considérations scientifiques de franchissement des grades et des productions scientifiques et son retrait pour, des considérations politiques.
- Nous exprimons notre inquiétude face à ce précédent qui, dans un contexte autoritaire, ouvre la voie à la répression de toute pensée discordante, aux abus et aux injonctions d’alignement politique
Nous appelons au respect des libertés académiques, à la dépolitisation des activités scientifiques et à la dépersonnalisation des accusations à caractère idéologique, conditions sans lesquelles l’université perd sa vocation d’espace de réflexion et d’échange.
- Nous saluons les universitaires qui se sont élevés avec courage contre cette dérive considérant qu’ils sont les remparts d’une université tunisienne digne de son histoire et de son avenir académique
- Nous appelons la société civile à la vigilance pour défendre les acquis de libertés académiques et d’indépendance de l’Université tunisienne de toute allégeance politique intérieure ou extérieure en vue de garantir aux chercheur.es les conditions nécessaires à la recherche scientifique ».
LISTE DES ASSOCIATIONS, ORGANISATIONS ET COALITIONS SIGNATAIRES
Association BEITY
Association tunisienne de défense des libertés individuelles
Muntada Attajdid
Le comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie
L’association tunisienne de défense des valeurs universitaires
Al Karama for rights and freedoms
No peace without justice
Association Lam Echaml
Association tunisienne de soutien aux minorités
Association Nous Tous
Forum Citoyenneté et Progrès
Liste des universitaires, chercheur.es et intellectuel.les
Sana BEN ACHOUR
Hichem SKIK
Wahid FERCHICHI
Rabâa BEN ACHOUR- ABDELKEFI
MONIA BEN DJEMIA
Hammadi REDISSI
Souhir BELHASSEN
Khadija CHERIF
Raja BEN SLAMA
Sami BOSTANJI
Ridha TLILI
Fathia SAIIDI
Habib MALLEKH
Ghaida BEN JABALLAH
Walid LARBI
Hatem M’RAD
Sofiane OUISSI
Ali MEZGHANI
Chérif FERJANI
Dalenda LARGUECHE
Gérard MAAREK
Moncef GUELLETY
Sophie BESSIS
Mustapha CHELBI
Khalil BEN CHERIF
Mohamed Salah FLISS
Lamia NEJI
Khadija BEN HASSINE
Neila JAMEL GUELLATY
Kamel BEN MESSAOUD
Ahmed OUNAIES
Ahmed SOUAB
Mohamed JAOUA
Tawfik KARKAR
Abdellaziz MESSAOUDI
Salah MANAI
Samia NABLI
Danielle LAGUILLON HENTATI
Ridha BEN REJAB
Nedra KHLIFI
Souhayma BEN ACHOUR
Ghayda THABET
Habib HENTATI
Samah METOUI
Neila SAADI
Gabriele MONTALBANO
Rachid CHAMLI
Slim BEN ARFA
Mohsen BEY
Moncef BEN SLIMANE
Samir TAIEB
Ilyès BOUHAMED
Lotfi BEN YEDDER
Mansour GHAKI
Micheline MUSCAT
Abdelhamid LARGUECHE
Wassila KAABI
Awatef BAHROUN
Taher GUESMI
Fathia ZGOLLI Ben JABALLAH
Jean Claude SOUFIR
Nihel BEN AMAR
Moncef LOUHAIBI
Sadok ZGARNI
Najet MBARKI FOURTI
Ridha BEN AMOR
Nabil AZZOUZ
Kalthoum TOUMI
Boujemaa REMILI
Yassine GUIGA
Emna BEL HAJ YAHIA
Bechir GARBOUJ
Faouzia ZOUARI
Inchirah HABABOU
Salwa GUIGA
Latifa LAKHDHAR
Neziha REJIBA
Nozha SEKIK
Hanem BEN MILED
Nejib GASSA
Farouk MELLLOUKI
Mohamed KHENISSI
Bechir LASSOUED
Mahdi ABDELJAOUED
Adel CHAOUCH
Afif FEHRI
Ali ELMAHDHI
Anissa MARAOUI
Anissa BARRAK
Mohsen BEN HENDA
Hamadi BOUSSELMI
Brahim TOUMI
Tarek CHAABOUNI
Houria TROUDI
Abderraouf ZAIER
Ali HARBI
Kaouthar KHLIF
Habiba ABDELKEFI
Balkis MECHRI ALLAGUI
Salma HAJRI
Mohamed Ali GUIZA
Chedli SOUGA
Afifa CHAOUACHI
Moncef BOUCHRARA
Thouraya ANNABI
Sabri BELGACEM
Abdelhamid GHARBI
Radhia BEN AMORB
Boujemaa RMILI
Soukeina BOURAOUI

Ils étaient aveugles, sourds et muets par leur habituelle lâcheté inouïe.
Maintenant, ils s'entraident contre l'Islam et les Musulmans en Tunisie, à la recherche d'un os, que leurs jettent les ennemis de l'Islam sous forme de visa ou d'invitation de coopération universitaire.
Ceux qui trahissent leur peuple tunisien arabe et musulman, finiront par être un Verset coranique pour l'humanité entière.
Je dirais aux Universitaires de l'Université de La Manouba, de ne pas se faire manipuler par des Harkis de la France, bien connus à tous les Tunisiens.
Allah yèhlik Ass-hab el-charr.
Brutalement rejetés tels des pestiférés. Tous assignés à leur seule nationalité.
C'est d'une bêtise...
Les gâte-sauce, la petite politique politicienne n'ont pas à se mêler de recherche.
Des deux mains, je signe.
avait vous jamais entendu parler d'un ressortissant juif qui évoque le passé ou faisait l'éloge des palestiniens , arabes ou magrebins et leur belle histoire avec les juifs et enfin peut on demander à notre doyen la raison de choisir ce thème est il spécialiste de question juif ? ou existe t'il un vide dans sa vie intellectuelle ou dans les recherches culturelles utiles à nos co-citoyens !!!!
je vous fait appel afin d'attiser ma curiosité MERCI
Cordialement.
en effet, "spécialiste des juifs "tunisiens comme vous dites: il a dirigé un laboratoire de recherches consacré à l'étude des minorités
Strito sensu, s'entend.
On sait qu'ils font l'objet de surveillance, d'interdits ou de précautions par des pays qui clament la liberté comme drapeau.
Néanmoins, et malgré ces réserves et d'autres encore, je soutiens l'option de favoriser les échanges.
Et sans chercher à quel camp il appartient, je signe cette pétition de principe.
Israël ou d'autres pays, ne sont pas propriétaires de l'histoire des juifs... de ce pays.
Alors Mme Sana BEN ACHOUR le code pénal on en fait quoi? Un professeur universitaire est un fonctionnaire...
Toutefois, la Tunisie a bel et bien normalisé avec Israël à travers les pays arabes qui ont des accords de paix avec l'Etat hébreu!
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Le boycott de l'apartheid israélien, de tout lien avec l'?tat colonial c'est le minimum de la solidarité.
J'observe d'ailleurs qu'aucune association qui pèse dans la société civile tunisienne n'a signé cette triste petition.
Quand je lis des "intellectuels" qui expliquent que la politique aus sens large n'a rien à faire dans les affaires universitaires, je ne sais plus si je dois rire ou pleurer, est-ce de l'hypocrisie ou de la bêtise, qu'est-ce qui est le plus grave des deux ?
Je pense que tu as compris que c'est une blague, ceci dit est ce que tu te rappelles du discours de Bourguiba fait le 3 mars 1965 à Jéricho et la position de beaucoup de palestiniens sur ce discours plusieurs années plus tard.
Ceci dit aujourd'hui il pour moi il n'y que la science et surtout la culture qui permettent de combattre le sionisme.
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