
Le professeur universitaire et ancien doyen de la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba, Habib Kazdaghli s’est retrouvé au milieu d’une polémique relative à la normalisation avec Israël. Ceci l'a amené à réaffirmer dans un communiqué du 11 avril 2023 qu'il s'y opposait fermement.
Habib Kazdaghli participera à une conférence ayant pour thématique « Perspectives générales : le statut juridique et religieux des juifs de Tunisie à travers la presse, les revues et les écrits ». Celle-ci se tiendra à Paris en France et aura parmi la liste des speakers le nom de Haïm Saadoun, enseignant à l'Université libre d'Israël. L’information a rapidement été relayée par les réseaux sociaux et s’est transformée en une véritable campagne visant l’universitaire tunisien. Il a, même, été accusé d’espionnage et de trahison.
Face à cet acharnement, Habib Kazdhaghli s’est retrouvé dans l’obligation d’émettre un communiqué indiquant qu'il s'opposait à la colonisation sioniste de la Palestine et aux atteintes et agressions de son peuple. Il a exprimé son soutien à la création d'un État palestinien indépendant ayant Jérusalem pour capitale. Il a, également, affirmé n'avoir jamais soutenu la normalisation de la Tunisie avec Israël et qu'il n'y avait pas de raisons derrière la campagne le prenant pour cible.
Habib Kazdaghli a expliqué que la conférence en question était organisée par la Société d'Histoire des Juifs de Tunisie. Il s'agit d'une association française ayant organisé dans le passé plusieurs événements similaires avec la participation de chercheurs tunisiens et étrangers. La conférence à laquelle il a été invité étudiera l'aspect académique de la relation entre la religion et le droit chez les juifs tunisiens. Il y participera en son nom personnel et non en tant que représentant d'un pays, d'une organisation ou d'une université. Habib Kazdaghli a estimé que la question de la normalisation dépendait de la position des États et non des individus.
Quelques heures après, l'Université de la Manouba a, elle aussi, rendu public un communiqué lié à la chose. L'université a exprimé son étonnement au sujet de la participation de chercheurs tunisiens dans un événement avec des universitaires israéliens. L'Université de la Manouba a estimé qu'il s'agissait d'une tentative de pousser vers la normalisation avec l'État d'Israël. Elle a dénoncé l'adhésion à l'association organisant la conférence et la participation à cet événement. L'Université a tenu à préciser que la participation à la conférence était à titre personnel et a appelé toute personne servant des intérêts bien précis à ne pas exploiter son nom.
« L'Université de Manouba est une institution nationale historique ayant rejeté, deux ans en arrière, l'organisation d'une conférence internationale, suite aux pressions exercées par les organisateurs au sujet de la participation d'universitaires d'établissements israéliens... La présidence de l'université avait exprimé, à cette occasion, son opposition à la normalisation académique en raison de son soutien inconditionnel aux universitaires palestiniens », a ajouté la même source.
S.G
***
Lorsqu'un pouvoir est incapable de créer un environnement pour attirer les investissements et créer de l'emploi, lorsqu'il est incapable de donner éducation et santé à ses citoyens, il utilise la cause palestinienne pour vendre un mirage à ces citoyens, sans faire rien de concret pour les Palestiniens. C'est exactement la politique de la Tunisie sous Saied, tasmaou jaajaatan wala tara tahinan.
Pays faillitaire aux abois.
Israël joue dans la cour des grands.
Ya msakkine .
Le jour de paie approche et vous ne serez certainement pas oublié.
Pourquoi cette focalisation sur ce congrès spécifiquement alors que des dizaines de congrès ont lieu chaque année dans différents coins du monde où des scientifiques et des littéraires tunisiens assistent en même temps que des scientifiques et des littéraires israéliens ? Je peux affirmer qu'il n'y a aucun congrès de renommée internationale où l'on ne trouve pas des chercheurs israéliens et quelques Tunisiens. Il faut donc interdire à tout chercheur tunisien de participer à ces congrès et de vivre isolé et fermé dans l'ignorance. Il faut aussi interdire aux étudiants et chercheurs tunisiens de lire des livres et des publications écrites par des chercheurs israéliens.
Ce débat est ridicule et montre le niveau très bas de nos journalistes, de notre université, de nos intellectuels, de nos politiciens, mais cela ne m'étonne pas quand on voit des parlementaires et même des ministres qui n'ont pas le bac et à qui on a confié l'avenir de la Tunisie.
Pauvre de moi et pauvre Tunisie
Jamais il n'y aura de normalisation avec l'entité sioniste...
Aurait-il joué au poker pour obtenir un poste comparable à celui de Brahim Bouderbala auprès des putschistes ?
Merci
On avancera pas comme ça.