Le porte-parole de l’Association tunisienne des petites et moyennes entreprises (Anpme) Abderrazek Houas, est intervenu, ce jeudi 8 juin 2023, au micro de Hatem Ben Amara dans l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara Fm, pour revenir sur le récent sondage effectué par l’association concernant la situation financière des PME.

Abderrazek Houas a évoqué des chiffres liés aux petites et très petites entreprises, 1500 entreprises de différents domaines ont été sondées.   

58,9% ont demandé des crédits aux banques, a indiqué M. Houas, soulignant que les banques ont demandé des garanties à 69,5% des demandeurs de crédit. Pour 63% de cet échantillon, des garanties variant entre 200 et 400% du montant demandé ont été exigées.

« La banque répond à la demande de 76% entreprises après trois mois, or si les entrepreneurs en difficulté attendent un tel délai ils sont classés au niveau de la BCT et se voient interdits de crédit. 93,3% utilisent les chèques comme garantie et 90,3% sont poursuivis pour des chèques sans provision » a-t-il ajouté.

« 61,5% des petits entrepreneurs sont classés 3 et 4 au niveau des banques et 72,2% ont arrêté leur activité et n’ont pas les moyens de clôturer leur patente, pire encore 31,9% ont subi des redressements fiscaux. Ils empruntent à leurs familles mais une fois versés dans les banques ces montants sont considérés comme un chiffre d’affaires non déclaré et ils sont pénalisés pour cela. C’est aberrant, on ne signe pas des papiers pour emprunter de l’argent à son père ou à son oncle » a poursuivi Abderrazek Houas, affirmant que l’hémorragie doit être jugulée pour éviter que ces entrepreneurs n’aient d’autre choix que se tourner vers le marché parallèle ou fuir le pays comme c’est le cas à l’heure actuelle.

M.B.Z