Le président de l’Union tunisienne de l‘Agriculture et de la pêche (Utap), Abdelmajid Ezzar a confirmé, sur les ondes d’Express FM, le 23 août 2021, l’absence de toute stratégie publique visant le développement du secteur agricole malgré son impact économique fructueux.
Abdelmajid Ezzar a déclaré que leur communiqué, publié le 21 août, rejoint largement les revendications populaires et les évènements du 25 juillet sont « un rappel à l’ordre bénéfique mais dont la limitation dans le temps s’impose ».
Le président de l’UTAP a indiqué que leur seule et unique réunion avec le président de la République remonte au 26 juillet 2021, et rien de nouveau n'a eu lieu depuis.
Il a aussi estimé que l’absence de gouvernement et de ministre de l’Agriculture causera une perturbation importante en période de récolte, accompagnée de la hausse excessive des prix des engrais et l’absence de graines.
Abdelmajid Ezzar a précisé que le vide ministériel bloque totalement la mise en œuvre du Fonds des catastrophes naturelles d’indemnisation des dégâts causés aux agriculteurs et pêcheurs par les catastrophes naturelles : « Aucun mécanisme de secours n’est prévu ».
Le président de l’UTAP a déclaré que les alertes internationales relatives aux changements climatiques exigent une remise à niveau relative à l’émergence de nouveaux choix d’exploitation des ressources naturelles, « mais le secteur souffre de l’absence des novateurs, les jeunes ».
Par la même occasion, le président de l’UTAP a recommandé la mise en œuvre effective des mécanismes de contrôle nécessaires aux circuits de distribution afin de protéger l’agriculteur éclopé.
Abdelmajid Ezzar a conclu que « l’absence d’indemnisation des agriculteurs et la pénurie de l’eau accentuera davantage la crise agricole et la saison des céréales s’annonce gravissime ».
J.B
Ce monsieur peut-il nous expliquer pourquoi, sous Ben Ali, nous remplissions notre couffin avec 5 dinars ?
On devrait être en mesure d'attendre des réponses d'ordre stratégique de la part du président de l'Utap ou est-ce juste un poste honorifique?
Il nous dit que l'absence d'un ministre de l'agriculture impacte la stratégie agricole du pays.
Normalement, une stratégie est définie des années avant sa mise en place. On suppose donc que le ministre de l'agriculture sortant ainsi que celui qui l'a précédé (qui n'était d'ailleurs pas une lumière et excellait dans l'opportunisme) avaient déjà définie une stratégie que l'administration devait mettre en oeuvre. A lire le président de l'UTAP, on a l'impression qu'il n'y a pas de stratégie et dans ce cas de figure, le changement du 25 juillet était salutaire.
