Le député d’Ennahdha, Abdellatif Mekki a déclaré, ce mardi 17 juillet 2018, que la position du mouvement de la candidature de Youssef Chahed à l’élection présidentielle de 2019 n’est pas nouvelle.

Intervenant dans l’émission MidiShow de Mosaïque Fm, Abdellatif Mekki a affirmé que la demande formulée par le bureau politique de son parti, n’est autre qu’un conseil à l’actuel chef du gouvernement et non une obligation, puisque chaque citoyen a le droit de présenter sa candidature comme stipulé dans la constitution.

« Il ne s’agit pas d’une condition au maintien de Chahed vu que notre position a été claire depuis le départ. C’est un conseil afin d’éviter que le travail gouvernemental ne soit perturbé par des considérations électorales, reléguant ainsi au second plan les réformes économiques et sociales ».

Répondant aux rumeurs selon lesquelles Ennahdha préparerait Youssef Chahed pour qu'il soit son candidat à la présidentielle de 2019, Abdellatif Mekki a relevé que ce n’est pas possible d’imputer ce scénario à son parti, vu que la position officielle vis à vis de ces échéances n’a pas été définie et que celle-ci sera fixée au sein du conseil de la Choura. Il a toutefois estimé qu’il n’était pas normal qu’Ennahdha ne se soit pas encore prononcée sur la question.

Pour Abdellatif Mekki, les signaux envoyés par le président de la République ne sont pas clairs, assurant que Youssef Chahed est en train de subir le même scénario qui a amené au départ du précédent chef du gouvernement Habib Essid, sans raison ni alternative valables.

« Certaines parties politiques ne veulent pas de réformes profondes ou de décisions audacieuses. Elles se cachent à chaque fois derrière l’équipe gouvernementale en place en l’accusant d’avoir échoué. Quand le gouvernement entreprend des réformes ou de résoudre des dossiers de corruption qui touchent aux intérêts de certains, des lobbies entrent en jeu pour le déstabiliser. Que faire dans ce cas ! », s’est exclamé le député nahdhaoui.

I.L.