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A quoi servirait un remaniement ministériel maintenant ?
Par Sofiene Ben Hamida
10/01/2021 | 15:59
4 min
A quoi servirait un remaniement ministériel maintenant ?

Par Sofiene Ben Hamida

 

Depuis quelques jours, les rumeurs se sont accélérées concernant un  remaniement ministériel. Des listes supposées de personnalités « ministrables » se succèdent, notamment sur les réseaux sociaux. Bien entendu, ces fuites ne reposent sur aucune source fiable et les affirmations concernant l’imminence de l’annonce de ce remaniement ne reposent sur aucun indice probant, sauf peut-être une récente déclaration du président du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi.

 

Un coup d’œil rapide et voyeuriste sur ces listes renseigne pourtant sur l’état d’esprit qui domine dans le pays et sur une tendance générale qui repose sur trois éléments essentiels. Le premier est que le prochain remaniement fera du gouvernement Mechichi 2, un gouvernement Habib Jamli sans Habib Jamli. Les noms fuités des « ministrables » rappellent étrangement la composition du gouvernement éconduit par l’ARP.

Cette impression est même confortée par les dernières nominations à la tête d’entreprises publiques, notamment au niveau de la direction de Tunisair.

Le second élément est que la rupture entre le président de la république Kaïs Saïed et le chef de gouvernement Hichem Mechichi est définitive et consommée. Le limogeage bruyant et ostentatoire du ministre de l’Intérieur, les déclarations de Mechichi pour expliquer ce limogeage allant jusqu'à parler de tentatives de perturbation et d’infiltration de l’institution sécuritaire, mettant directement en cause la présidence de la République, sont autant d’indices qui corroborent la thèse de la rupture.

Enfin, le troisième élément est en rapport avec l’alliance entre Mechichi et la nouvelle Troïka, composée d’Ennahdha, la coalition Al Karama et Qalb Tounes malgré les déboires de son président. Beaucoup considèrent que cette alliance est définitivement scellée. Ils sont convaincus que le chef de gouvernement a choisi, depuis longtemps déjà, de renoncer à son statut de technocrate indépendant. Il a décidé de tomber dans les bras des islamistes et de leurs alliés pour garantir à son gouvernement une ceinture parlementaire et se garantir une longévité politique qu’il ne pourrait assurer avec le seul soutien de Carthage.

 

Mais tout cela n’est, pour le moment, que supputations, rumeurs et parfois fantasmes. Cela ne remet pas en cause la nécessité d’opérer un remaniement ministériel d’une manière urgente. Mais l’évaluation de ce remaniement ne peut se faire que sur la base de deux orientations très différentes qui auront forcément des répercussions différentes sur la scène politique et sur le pays.

 

La première orientation concernerait un remaniement très partiel qui ne toucherait que les postes déjà vacants, soit le ministère de la Culture et le ministère de l’Intérieur. Auquel cas, le remaniement serait largement justifié parce qu’il est impensable qu’un ministère régalien de l’importance de celui de l’Intérieur soit géré par intérim, même si c’est le chef du gouvernement lui-même qui se propose d’assurer cet intérim. La situation sécuritaire étant précaire à cause des risques terroristes bien entendu, mais aussi à cause de la recrudescence du crime et des contraintes du couvre-feu, elle nécessite une attention et un engagement à plein temps et non une supervision par intermittence. En plus, il était clair que la gestion par intérim du ministère de la Culture n’a strictement rien apporté au département, tout en affectant, très probablement, d’une manière négative celui du Tourisme.

 

Par contre, la seconde orientation qui consiste à opérer un profond remaniement qui toucherait plusieurs départements à la fois, serait inopportune pour plusieurs raisons. La première, est que le pays est sur le point d’entrer dans un nouveau round du dialogue national dont on ne connait pas les conclusions. Le gouvernement, quel qu’il soit, sera dans l’obligation de prendre en compte les conclusions de ce dialogue national et de s’y adapter même au prix d’une refonte structurelle du gouvernement. Il serait donc plus judicieux de patienter et ne pas prendre des mesures maintenant qui pourraient s’avérer, sous peu, inopérantes et inefficaces.

La seconde raison qui pousse à la méfiance quant à un remaniement d’envergure est que ce genre de remaniement nécessite une évaluation profonde de la compétence et du rendement des différents membres actuels du gouvernement. Il s’avère que le rendement de plusieurs ministres, plus nombreux que les cinq ou six qui seront « sacrifiés » pour satisfaire un nouvel équilibre et de nouvelles alliances politiques, est très en-deçà des attentes et des espérances. Le chef du gouvernement lui-même ne sortirait pas indemne d’une évaluation objective de son rendement, tant il manque de leadership et accumule les lacunes dans la gestion des différents dossiers brulants sur le plan économique, social et sanitaire.   

      

  

Par Sofiene Ben Hamida
10/01/2021 | 15:59
4 min
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Commentaires
Hounga
Une valse
a posté le 11-01-2021 à 13:06
La valse des ministres en Tunisie est devenue similaire à celle des entraîneurs de football. Il est important de noter que pour ce dernier cas, le seul entraîneur qui est stable et pourtant sans expérience est le manager de l'équipe qui a le plus réussi et la plus stable . Que Dieu maudisse ceux qui nous ont imposé ce régime parlementaire à deux sous pour leurs intérêts. Nous avons l'impression d'être dans une partie de poker ou nofi.
Lol
Est ce qu'il voient leurs gaffes
a posté le 11-01-2021 à 10:00
Est ce que mechichi se rend compte de ce qu'il fait? Est ce qu'il se remet en question ?
Le lavage de cerveau que lui ont fait sidou echikh et makrouna est ahurissant.
Quand on parlera de mechichi dans quelques années comme on parle du c** hammadi jbali aujourd'hui
A.
@juste un reve
a posté le 10-01-2021 à 23:25
'?a c'est trop mon cher ou ma chère . Dans mes rêves tous les politiciens sont exclus. Mes rêves consistent en de belles journées sur les plages tunisiennes et la mer limpide.
Ce que vous avez fait je pense que c'était un cauchemard. N imaginons pas gourou dans le cauchemard. Même le diable va faire une grève. Il dira c'est moi qui est dans les cauchemard pas toi gourou
Jilani
La seule marionnette est ce ks
a posté le 10-01-2021 à 22:59
Ce type est complètement dépassé, il se fait rouler tous les jours même par sa cheffe de cabinet, et pourtant il a tout le pouvoir pour faire balancer le système. Nos proches meurt par le covid , on entend tous les jours et ce mechichi ne fait que combiner, qu'elle merde de pays.
Houcine
Organiser la précarité.
a posté le 10-01-2021 à 22:42
En guise de politique, Ennahdha organise la précarité. Ministres sous menace, chef de Gt sous tutelle afin que rien ne puisse être tenté ou mis en place sans l'aval de la secte.
Un ministre précaire est un chef sans vision, sans projet et sans pouvoir. Car, pour agir il faut durer. Un Mchichi sous tutelle, c'est un chef sans les attributs et les moyens.
On pourrait résumer d'un trait:
'? défaut de mettre ses édiles partout, c'est plus rentable de recourir à des obligés. Ainsi, on fait faire sans paraître tout décider.
La technique du marionnettiste est ce qui définirait le mieux le mode opératoire.
Ce qui peut paraître surprenant est la propension de certains, même les plus inattendus, à se prêter à cet exercice de dupes.
Son dernier avatar étant le fameux dialogue national.
Dialogue est un substantif qui définit une relation entre des locuteurs. Or, on sait, ils savent qu'on sait que les conditions d'un dialogue ne seront pas réunies.
Dialogue national est une locution où national est un terme nécessaire et presque premier. Or, de national on en rechercherai le contenu lorsqu'il se conçoit sur des exclusives. La petite ruse qui consisterait à y faire place à "la jeunesse" comme catégorie ou classe est une confusion supplémentaire.
Jeune n'est pas un état ni une condition sociale durable, c'est une étape, un moment dans un processus de vie. Jeune ne pouvant rien dire, il faudrait au moins dire les jeunesses et en lire les critères distinctifs en affichant la ou les grilles de lecture. Chômeur n'est pas un statut, mais une situation de fait administrative résultant des choix politiques de formation et l'incapacité d'offrir à une ou plusieurs générations l'insertion sociale et économique. Et, cela résulte des défaillances politiques et de l'incurie des décideurs politiques et économiques.
Bref, pour dialoguer, il faut le décider nanti de la volonté de surmonter un conflit ou de trouver solution à des questions mutuelles. La surdité, l'autisme sont si profonds.
J'ose parier que de tout cela il n'est guère question.
Ennaj
Remaniement
a posté le 10-01-2021 à 22:30
Je crois qu'il faut donner un ministre au ministère inoccupé. Pour le reste maintenant que la nouvelle équipe nommée il y a presque 4 mois et qu'elle est au fait des dossiers il ne faut plus perdre de temps et laisser les ministres avec leurs assistants et Directeurs travailler en sachant qu'un ministre n'est pas seul à gérer les différents dossiers.... Donc remanier.... Remanier... Mettre la chêchya de celui là sur la tête de celui-ci n'est qu'une blague de mauvais goût.... Et signe que personne n'a encore compris que ce pays est très mal géré.... Et ce n' est ni un Rannouchky ni un ammar bouzwer ne détient la bonne recette.... C'est juste pour détourner l'attention d'un peuple inconscient et ne sachant voir où étaient ses intérêts.... Meskynê tounes
Try to dream!
Juste un rêve!
a posté le 10-01-2021 à 20:35
Hier j'ai eu un rêve. Le bloc de la réforme, le bloc national, le bloc de Tahia Tounes, le bloc Au coeur de Tunis ont formé un mouvement progressiste. Ils ont élu monsieur Mohamed Ennaceur comme président. Messieurs Youssef Chahed, Hatem Mliki, Nabil Karoui, Mohsen Marzouk, Mehdi Jomma et Hassouna Nafsi des vice-présidents. Ils ont développé et présenté un programme socio-économique. Mais ils se sont disputés pour trouver un nom pour ce mouvement progressiste ;-) . Je voulais leur proposer un nom, mais malheureuse je me suis réveillé.

Sans les rêves il faut juste accepter et avaler. En plus, toutes les critiques formulées contre monsieur Mechichi pourraient être adressées aux chefs de gouvernement précédents. Citez-moi un qui avait une vision?
Tunisino
Le remaniement est important
a posté le 10-01-2021 à 20:18
Le remaniement est important pour le traître RG, il lui permettra de dominer la Kasba. Au revoir YC, bonjour HM, alors que les problèmes des tunisiens n'ont aucune importance.
EL OUAFFY Y
A QUI LA PRIORIT'? ? ?
a posté le 10-01-2021 à 20:09
Quand est ce que on terminera ce non stabilité de gouvernement et aller à l'essentiel la prise en charge des préoccupations du peuple me semble que ce gouvernement est crée pour s'occuper de l'intérêt général .
Si la situation de la gouvernement restera comme il est la certitude de les cinq années du mandat de Kais S n'améliorera rien .
aldo
==== YA WLADI ====
a posté le 10-01-2021 à 19:36
rahou MONTPLAISIR et BARDO qui tiennent les rênes ________ ZAYYID ! TANT QUE ECHHAAB N'EST PAS DESCENDU DANS LA RUE POUR FAIRE LE TRAVAIL LUI MEME -- RIEN NE CHANGERA ---- dialogue , réunion , congrés , thé café moufarhat , TOUT CECI est du révolu , cirque , tlamiss , trahdine ------------ REPRENDRE LES CLES DU PAYS PAR LES PROPRIAITAIRES , ECHHAAB N'A PLUS BESOIN DE -- SAMSSARA -- NOUS N'AVONS PAS D'AUTRES CHOIX ------ entre le 2 de tension de CARTHAGE , la moquette de la KASBAH et le fils à danielle du BARDOPLAISIR on ne fera que du marche arrière !!!!!!!!!
lotfi chaffai
Bravo
a posté le à 21:06
Bravo Aldo t'es le meilleur commentateur du site un Mélange de franco arabe d'ironie et de matraquage contre cette peste religieuse qui ruine notre Pays Bonne continuation et reste fidèle à ton style
takilas
Tout est manigancé pour servir nahdha.
a posté le 10-01-2021 à 19:26
Comme depuis le début de la catastrophe le 23/110/2011 socioéconomique de la Tunisie, les remaniements sont interminables et décidés à Monplaisir siège de nahdha.
A.
bien vu! C'est un gouvernement mort né. Il ne sert plus à rien
a posté le 10-01-2021 à 19:08
Ce gouvernement ne sert plus à rien. Le problème est dans l'ARP. C'est elle qu'il faut remanier en déclenchant de nouvelles élections legislatives.
on dirait que le président a peur de faire ca. M. le président, je suis convaincu que la majorité des tunisiens ont envie de se débarrasser de cette composition de l'ARP. On voit la montée en puissance du PDL, si le PDL arrive à dépasser le 50% on aura peut être une stabilité dans le pays. Mais c'est un risque à prendre.
Je pense qu'on doit supporter cette foutu ARP jusqu'à ce que le PDL arrive à dépasser les 50 pour déclencher des élections légilatives. Il faut mette les kwenjya comme parti minoritaire en dessous des 20% pour réduire leur effet de nuisance.
Quand à ce gouvernement, brabbi expliquez moi, y a t il déjà une tunisienne ou un tunisien qui s'en inquiète, je paris qu'il y a même certains qui ne connaissent meme pas le nom de ce premier ministre tellement que c'est une information inutile et qui ne sert à rien. Ti ahwka i addi fil wakt ala hsebna
DHEJ
Rendement d'un membre du gouvernement ?
a posté le 10-01-2021 à 18:18
La formule pour calculer le rendement d'un membre du Gouvernement
est-ce le rapport du PROGRAMME UTILE par le PROGRAMME R'?ALIS'? ?

Il est à conclure que ce rendement dépend du PROGRAMME présenté par le Chef du Gouvernement lors du vote de confiance.

Et ce programme est-il le programme de la majorité parlementaire comme l'exige la fameuse constitution ? Donc de la majorité des électeurs donc dela majorité du peuple.



retraité
remaniement ne sert àrien
a posté le 10-01-2021 à 17:57
combien de changements de premiers ministres et remaniements depuis 10 ans sans rien apporter de bon pour le peuple et le pays ,?
St Just!
A détourner l'attention de la mort!!
a posté le 10-01-2021 à 16:39
La mort est de plus en plus présente dans toutes les régions de la Tunisie. Or au lieu de concentrer sur la protection des citoyens voila que un certain président de parlement et un nombre certain de responsables perdent la boussole et s'éparpillent dans toutes les directions, sauf la bonne.
Rien ne peut justifier un quelconque remaniement sauf la trahison. Nous ne sommes pas la. Mais puisque le premier ministre se perd dans les priorités, il faut que M. le Président renouvelle sa réunion et remettre chaque responsable devant ses prérogatives.
aldo
==== IL FAUT QUE LES COPAINS ====
a posté le 10-01-2021 à 16:30
mangent aussi ! on est équipe ou on l'est pas .