Après des travaux de rénovation qui ont duré plusieurs années, le stade olympique de Sousse a été livré dans un état pire qu’il ne l’a été auparavant. Environ 60 millions de dinars des deniers publics ont été engloutis pour qu’au final la Confédération africaine de football (Caf) refuse l’homologation du stade. Un fiasco.
Dimanche 10 décembre, on apprenait que le ministère public près le Tribunal de première instance de Sousse avait décidé d’ouvrir une enquête sur des suspicions de corruption en rapport avec les travaux d'extension et d'aménagement du stade olympique de Sousse. L’enquête avait été déclenchée à la suite d’informations faisant état de soupçons de corruption ayant entraîné de graves défaillances dans les travaux. Le rapport émis par la Confédération africaine de football (Caf) a également motivé la procédure. La Caf a en effet jugé le stade de Sousse non conforme pour accueillir des matchs africains en raison du non-respect des normes internationales et africaines applicables aux stades.
Il faut dire que les supporters de l’Étoile sportive du Sahel n’avaient eu de cesse de dénoncer l’état du stade et d’appeler à poursuivre en justice les responsables de cette débâcle.
Les travaux d’aménagement du stade olympique de Sousse ont débuté en 2019 avec un coût initial prévu de 32 millions de dinars. Cela coûtera ensuite dans les 60 millions de dinars à l’achèvement des travaux. Le ministère de l’Équipement avait alors accordé le projet à une entreprise de construction qui a commencé à réaliser les travaux au mois de juin 2019. Le projet a duré trois ans et les autorités ont réceptionné le stade durant l’été 2022.
Dès le premier match disputé dans le nouveau stade, plusieurs défaillances avaient été constatées. Il était prévu d’élargir la capacité du stade à 40 mille places. À la livraison, il s’est avéré qu’il ne disposait que d’une capacité de 33 mille places.
L’avocat Fahmi Haj Mohamed a confirmé lors de l’émission Récap Sport sur Mosaïque Fm, que cette extension était énoncée dans le contrat. Par ailleurs, sur les 33 mille places livrées, il était impossible pour des milliers de spectateurs de suivre les matchs. Certains doivent se tenir debout à cause d’une grossière erreur de conception. « Depuis l’enceinte, la tribune ou la loge, les gens ne peuvent pas voir le terrain ! Le stade est aussi criblé de barrières métalliques. On dirait une caserne ! C’est étrange. Comment peut-on dépenser 60 millions de dinars pour un tel résultat ? », s’est exclamé l’avocat. Me Haj Mohamed a indiqué que dès 2020, les responsables de l’ESS avaient relevé aux autorités les innombrables défauts : « On leur a répondu qu’on ne pouvait pas changer les plans et qu’il fallait aller jusqu’au bout du projet comme il a été convenu ».
Nous avons pu consulter le rapport de la Confédération africaine de football dans une correspondance à la Fédération tunisienne de football en date du 6 novembre 2023. Une longue liste de défaillances est dressée. La décision y est en majuscules et en rouge : Stade olympique de Sousse = PAS APPROUVÉ.
Cette décision vient à la suite d’une inspection du stade effectuée par la Caf dans le cadre de la participation de l’ESS à la phase de groupes des compétitions interclubs 2023-2024. « Nous avons le regret de vous informer que le stade ne répond pas encore aux exigences minimales fixées par la Caf pour accueillir des matchs internationaux seniors », peut-on y lire.
La Caf demande ainsi à la Tunisie de poursuivre le programme de rénovation et les achats des équipements exigés et que tous les points soulevés soient correctement résolus. Une nouvelle inspection sera effectuée dans la période à venir et l’approbation définitive du stade ne sera accordée que si toutes les conditions ont été respectées.
La partie la plus édifiante, ou la plus humiliante, c’est quand la Caf a attiré l’attention des autorités concernant le choix des entreprises : « La Caf saisit cette occasion pour recommander aux autorités locales d’engager et d’embaucher des entreprises expérimentées ayant fait leurs preuves dans la construction et la rénovation de stades de football modernes et qui peuvent fournir des conseils techniques et un soutien architectural adéquats pour effectuer les mises à niveau requises. Nous recommandons que le plan de rénovation soit basé sur une architecture moderne et des matériaux de qualité avec un plan de projet clair et des échéanciers précis ».
Entre autres défaillances on peut énumérer : un gazon à entretenir, un nombre insuffisant de bancs pour les remplaçants et les officiels du match, un tunnel des joueurs qui ne répond pas aux normes, des défauts au niveau des différents éclairages, des vestiaires des joueurs et des arbitres où manquent plusieurs dispositifs, une salle de contrôle antidopage ne respectant pas les exigences… Pour ce qui est des zones réservées au spectateurs, la Caf relève d’innombrables inconformités au niveau des sièges mais aussi des défaillances au niveau des entrées et sorties du public : des portails qui doivent être opérationnels, des systèmes de comptage mécanique, des voies d’accès correctement signalées…
La Caf rapporte aussi l’inexistence d’un système de haut-parleurs à l’intérieur et à l’extérieur du stade, un écran géant indisponible, la nécessité d’assurer des installations sanitaires opérationnelles et des locaux de premiers secours identifiables…
À lire le rapport, tout le stade est concerné, notamment la zone VIP et les zones réservées aux médias. Un tas de problèmes qui touchent aussi les positions des caméras sur le terrain et la cabine des commentateurs ou l’absence d’une salle VAR/VOR.
Fin octobre 2023, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Deguiche avait assuré que son département œuvrait à palier ces problématiques qui entravent l’homologation du stade olympique de Sousse. Par ailleurs, un appel d’offres avait été lancé en ce qui concerne l’installation des sièges.
Comment les autorités tunisiennes ont-elles réussi l’exploit de se mettre dans une telle situation ? Comment l’État s’est-il fait arnaquer ? En attendant les conclusions de l’enquête, il semble évident que la conjonction de pratiques douteuses et d’une incompétence caractérisée sont la cause de ce fiasco.
Ikhlas Latif
Les Soussiens peuvent aussi aidaient leur équipe comme l'a fait le club Africain.
Je suis plus que certain, que plusieurs autres édifices étatiques, sont le même cas que le stade de Sousse.
Les brouettistes bagla-liha ont transformé le pays à leur image de ploucs, de bouseux et de gueux, comme le disait si bien, notre cher et regretté John Wayne national.
La corruption endémique, méthodiquement ensemencée et soigneusement entretenue, par les chameliers traitres imposteurs, a complètement corrodé l'ensemble des structures de l'Etat, tout au long des onze années du chaotique règne des résidus de l'humanité ayant composé la maudite terka.
Rajouté à cela, un peuple d'escrocs et d'affamés chroniques, sans foi ni loi, et on obtient une des pires armes de destruction massive.
Donc il est docile et sage.
Sinon quelle utilité et quel intérêt, alors que nous venons à peine de nous débarrasser des magouilleurs nahdha.
La construction de Rades est destiné pour l'équipe nationale dans une ville qui compte par ailleurs pas moins de huit millions d'habitants, donc c'est différent pour trouver un argument plausible et tangible pour une éventuelle comparaison.
A ce moment là il faut construircdes stades analogues dans chaque chef-lieu des gouvernorats de la Tunisie.
Et puis est-ce-que cette construction à été envisagée justement pour trouver un moyen afin de couvrir les énormes dettes de l'équipe de Sousse envers l'état ?
En plus certains bureau d'études sont à la solde des.promoteurs sans scrupules.
Le "concepteur" propose en définissant les différentes composantes du projet avec une estimation du coût et c'est toujours aux représentants du maître d'ouvrage d'accepter ou non puis de valider ces choix.
Une étude passe par plusieurs étapes: avant-projet sommaire, avant-projet détaillé puis dossier d'appel d'offres destiné aux entreprises. Chacune de ces étapes est présentée au MdO pour validation, et ce en fonction de ses besoins réels et de son budget.
La règle est simple: c'est le payeur qui choisit. Tout à fait comme au restaurant: le serveur tend la carte au client mais le laisse choisir en fonction de l'état de sa poche et de son estomac.
Là c'est la "règle", mais rien n'empêche les "acrobaties" qui, croyez-moi, sont très difficiles à camoufler vu que tout est palpable et visible à l'oeil nu.
Résultat: nivellement par le bas.
la faille de la plus part des appels d'offres étatiques réside dans le choix du bon soumissionnaire;
le système de sélection actuel se fait sur des dossiers pleins de faux documents, faux diplômes et
fausses attestations sans vérifications approfondies.
une entreprise doit être choisie sur ses réalisations antérieures similaires au projet à réalisé avec les PV de réceptions bien vérifiés
Un pays à la dérive, avec un "capitaine" FOU à la "barre".
c est grace à lui que les arnaques sont dévoiles et vous allez etre surpris du travail qui va etre fait
chaque projet passe par des étapes bien définies
Une étude d'avant projet pour faire les estimations
un appel d'offres est lancé avec des plans et un bordereau de prix
un soumissionnaire est choisi qui doit établir des plans d'exécution et doit les présenter à un bureau de contrôle pour validation
démarrage des travaux avec un suivi par le bureau et le bureau de contrôle
l'entrepreneur doit présenter des décomptes suivant l'avancement des travaux
ce décompte ne peut être payé qu'il est validé par le bureau d'études