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Nissaf Ben Alaya : Cinq jours sans nouveau cas ne signifie pas que le virus a disparu
16/05/2020 | 13:05
2 min
Nissaf Ben Alaya : Cinq jours sans nouveau cas ne signifie pas que le virus a disparu

 

La directrice de l'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes Nissaf Ben Alaya a fait le point, ce samedi 16 mai 2020, sur la situation épidémiologique en Tunisie lors de la conférence de presse périodique.

 

Mme Ben Alaya a noté que le bilan des contaminés a été porté à 1.035 cas avec les 3 nouveaux détectés la veille. Elle a tenu à spécifier que les trois nouveaux cas étaient placés en auto-isolement, étant des proches de cas testés positifs.

La directrice de l'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes a souligné que "le danger persiste et que la maladie a touché tous les gouvernorats du pays". Elle ajoute "qu’on ne peut pas encore dire que la maladie a été maitrisée sauf si c’est le cas au niveau mondial et local, ce qui est loin d’être actuellement le cas. D’où, la nécessité de respecter les consignes".

 

Nissaf Ben Alaya a appelé, dans ce cadre, les Tunisiens à éviter les groupements, à respecter la distanciation sociale et le port de masques. Elle a insisté sur le fait que "si l’Etat a allégé les mesures, il peut cependant revenir là-dessus", ajoutant que "ça va être le cas, si les citoyens ne respectent pas les recommandations". 

Elle a souligné qu’il y avait beaucoup de groupements non-justifiés, sans respect des mesures barrières. Et de marteler que personnes n’est au-dessus du respect des règles, rappelant la rapidité de propagation du Covid-19.

«Cinq jours sans nouveau cas ne veut pas dire que le virus a disparu», a-t-elle affirmé, en notant qui des malades asymptomatiques peuvent demeurer parmi nous et donc transmettre le virus.

 

Interrogée sur l'utilisation des drones, la directrice de l'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes a précisé que leur usage commencera la semaine prochaine.

S’agissant des personnes testées, elle a précisé qu'est soumise aux tests toute personne présentant des symptômes (fièvre, toux, perte de l’odorat ou du goût et difficulté à respirer) ainsi que leur entourage, ceux qui ont été rapatriés récemment et le staff médical.

 

Concernant les tests rapides, elle a expliqué qu’ils sont de deux types pour tester l’immunité de la population (à anticorps) dans les hot-spots (points chauds) et d’autres pour déterminer s’ils sont contaminés ou pas (à antigène et de référence PCR).

Les tests à anticorps ont été utilisés à Tunis, Kébili et Medenine. Des études sont en cours afin de mettre en place des protocoles clairs ainsi qu'un guide pour déterminer les populations cibles.

 

Pour rappel, la Tunisie fait face à une crise sanitaire aigue à cause de la propagation du Covid-19. Le dernier bilan du ministère de la Santé, annoncé le 15 mai 2020, fait état de 1.035 cas confirmés sur un total de 37.862 prélèvements, 45 décès et 802 rétablissements. Le pays est en confinement total depuis le 22 mars 2020 et en confinement ciblé depuis le 4 mai courant.

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I.N



16/05/2020 | 13:05
2 min
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Commentaires
Monastir
Police invisible a Monastir
a posté le 16-05-2020 à 17:53
Plus aucune distanciation dans les grandes surfaces, pratiquement personne avec masque y compris les chauffeurs de taxis, des bandes de jeunes un peu partout et la police nulle part.
La deuxième vague est en vue avec la complicité des autorités.
Alya
Bravo
a posté le 16-05-2020 à 17:47
Elle a tout expliqué et clairement.la balle est dans le camp du citoyen tunisien maintenant que les frontières sont fermées et que la quarantaine obligatoire strictement appliquée.. les porteuses sains peuvent transmettre le virus à leurs parents grands-parents .C est dire l importance de ces gestes barriere et du port de masque et c est pas vrai que les tunisiens portent ce masque?
A4
Utopie !
a posté le 16-05-2020 à 13:50
Le virus ne peut pas disparaitre en Tunisie alors qu'il fait des ravages dans d'autres pays. Sauf si on ferme les frontières aux gens et aux marchandises, ce qui est impensable sur le long et moyen termes.
Par contre, on peut dire qu'on a maîtrisé la pandémie, puisque 77,5 % des contaminés sont guéris (contre 38,1 % à l'échelle mondiale) et que l'on enregistre un taux de mortalité relativement bas (4,3 % en Tunisie contre 6,6 % à l'échelle mondiale).
Une pandémie suit toujours une courbe en cloche, et là nous sommes en bas de la partie décroissante de cette cloche.
Une pandémie devient dangereuse quand elle prend de vitesse le système de santé, or aujourd'hui nous n'avons que 3 malades hospitalisés !
Il faut s'organiser et "cohabiter" avec ce virus en attendant le vaccin !!!