« Les négociations sociales avec le gouvernement au titre de 2021 ne peuvent être abandonnées ou reportées », a affirmé, ce mardi 2 février 2021, le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) chargé de la Fonction publique, Monêm Amira.
Dans une déclaration à la Tap lors de la tenue de l’instance administrative nationale de la centrale syndicale, le syndicaliste a précisé que l’organisation avait appelé le gouvernement à s'asseoir à la table des négociations sociales relatives à la fonction publique et au secteur publique ainsi qu’au secteur privé. Et de souligner qu'il n'est en aucun cas possible de reporter les négociations vu l’inflation et la détérioration du pouvoir d’achat.
« La situation aujourd'hui nécessite l'ouverture des négociations sociales et une augmentation des salaires des travailleurs », a-t-il soutenu en appelant le gouvernement à respecter les accords conclus l'année dernière. Des accords qui n'ont pas été respectés dans plusieurs secteurs, ce qui a créé une tension dans de nombreuses institutions, notamment éducatives.
Rappelons qu’à cause de la pandémie du Covid-19, la Tunisie vit une crise sans précédent. Le Fonds monétaire international (FMI) table sur une contraction de croissance de 7% en 2020 alors que du côté du gouvernement tunisien on tablait sur une contraction de la croissance de 6,5% (la cinquième fois après l’indépendance où l'on enregistre une croissance négative et deuxième fois après la révolution).
En outre et selon les résultats d’une étude réalisée par l’INS et la Banque mondiale, 54% des entreprises parlent d’une fermeture définitive, 75% des entreprises exportatrices rapportent une diminution de la demande extérieure alors que leur taux d’imposition va passer à 18%, 74% des entreprises touristiques, qui emploient 60.000 personnes, évoquent la possibilité d’une fermeture définitive.
I.N
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