Le président du parti Machrouû Tounes, Mohsen Marzouk s’est interrogé aujourd’hui sur les garanties nécessaires permettant la reprise du fonctionnement normal des rouages de l’Etat.
Sur les ondes d’Express FM, le 27 juillet 2021, Mohsen Marzouk a précisé que malgré leur désaccord en ce qui concerne certains points relatifs à l’application de l’article 80 de la constitution, en raison de ses termes juridiques génériques, il refuse la qualification de « coup d’Etat ».
Il a ajouté que le régime politique mis en place et les crises politiques relatives ne mèneront qu’à une explosion de manifestations populaires rejetant ce parlement et toute la classe politique existante.
Mohsen Marzouk a affirmé que le retour à un fonctionnement normal des institutions de l’Etat est conditionné par :
- La mise en place d’un gouvernement doté de réelles compétences qui se focalisera sur les crises actuelles : économique, sanitaire...en absence de toute querelle politique.
- Un chef de gouvernement issu d’un consensus national.
- Un référendum permettant la révision du régime politique en prévoyant des élections législatives ou présidentielle anticipées.
Le président du parti a affirmé que la société internationale est en attente de réelles perspectives d’avenir de la part du président de la République garantissant un futur démocratique mettant fin à la crise politique qui a engendré cette colère populaire.
Mohsen Marzouk a appelé ceux qui ont qualifié les évènements récents de coup d’Etat à se taire puisqu’au moment opportun, ils ont refusé le dialogue et la restructuration nécessaire à cet effet.
J.B
Sous 30 jours, KS devrait ... avec le quartet du dialogue national : l'UGTT, l'UTICA, la LTDH et l'ordre national des avocats .... définir :
- une organisation temporaire des pouvoirs pour 6 à 12 mois ..
* mise en place rapide d'un gouvernement temporaire,
* mise en place rapide d'une structure temporaire remplaçant le parlement,
* nettoyer la justice, l'administration tunisienne (gouverneurs, directeurs, .....)
* juger de suite ceux qui ont déjà des dossiers chez la justice
* plan de travail pour : gérer la crise COVID, redémarrer l'économie, rassurer nos partenaires, préparer la rentrée scolaire, ...
- une feuille de route (pour ces 6 ou 12 mois) incluant :
* rédaction d'une nouvelle constitution,
* rédaction d'une nouvelle loi électorale,
* définir un processus pour juger ceux qui ont fauté ces dix dernières années + les années précédentes (depuis l'indépendance): corruption, terrorisme, assassinats, non respect des règles électorales, enrichissement illégal, non application des lois, ...
- élections municipales, législatives, présidentielles dans 12 mois.
On doit avoir un objectif unique et le sens communautaire. Sinon, pas la peine d'espérer quoi que ce soit de bon de quelque changement que ce soit.
Ce référendum pourrait être une bonne opportunité pour renforcer la démocratie et la séparation des pouvoirs à travers l'instauration du vote direct et populaire des membres de la cours constitutionnelle, et ceux du conseil superieur de la magistrature.