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Majdi Hassen : les entreprises doivent bénéficier de baisses d’impôt au lieu d’aides directes de l’Etat
13/04/2020 | 11:11
3 min
Majdi Hassen : les entreprises doivent bénéficier de baisses d’impôt au lieu d’aides directes de l’Etat

Le directeur exécutif de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), Majdi Hassen, est intervenu, ce lundi 13 avril 2020, sur les ondes d’Express FM afin de présenter un plan de gestion de crise de moyen terme suivi par l’adoption d’un plan de relance national à partir de 2022. 

Invité de Wassim Ben Larbi, le directeur exécutif de l’IACE a détaillé les répercussions possibles de la crise du Covid-19: « Nous craignons les répercussions économiques de la crise (…) revenant sur les moteurs de la croissance, on constate qu’il y aura une diminution de la consommation et une régression de la consommation intérieure et extérieure (les exportations) ». Il a précisé que la reprise du rythme normal avec beaucoup de changement prend un peu de temps (entre 12 et 13 mois).

Majdi Hassen a affirmé que le plan national de continuité d’activité pour la gestion de la crise qu’il propose, s’articule autour de 4 axes. Il a cité la sécurité alimentaire (la préservation de l’agriculture), la production de céréales (la construction d’un stock stratégique), du lait et de la filière volaille (la gestion de la production), les subventions de l’Etat en vue de créer un flux financier tout en aidant les producteurs du secteur agricole et l’inclusion digitale et financière (la digitalisation de l’éducation, l’identifiant unique, la mise en place d’un coffre-fort national..etc.).

« Malgré les aides fournies par les bailleurs de fonds, il y aura une régression des ressources fiscales vu que plusieurs institutions publiques ont suspendu leurs activités à savoir Transtu, Tunisiair…», a-t-il indiqué en proposant de suivre la situation financière et les trésoreries des institutions publiques, négocier le report de paiement de la dette publique et entamer des réformes afin de consolider la résilience budgétaire.

S’agissant de la réforme fiscale, il a préconisé la révision de l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) en le simplifiant et le diminuant dans le but de soutenir les entreprises. « Les entreprises doivent bénéficier de la réduction des impôts au lieu de prendre des aides directes de l’Etat (…) Cela contribuera à la préservation du pouvoir d’achat, la simplification des salaires et la réduction du recours au chômage technique» a-t-il expliqué.

Il a proposé également une amnistie fiscale appuyée par l’amnistie de change et un programme où les montants versés dans un compte-épargne sont destinés à l’investissement.

Parmi les réformes à adopter, Il a cité l’instauration d’une agence de la fonction publique (une plateforme de mobilité au sein de la fonction publique), l’adéquation du droit économique et la résilience professionnelle (résolution des problèmes, amélioration de la productivité, etc.) ainsi que la participation de tous les secteurs (privé, public et la société civile).

 

Rappelons que le dernier bilan publié par le ministère de la Santé en date du 12 avril 2020, fait état de 22 nouveaux cas enregistrés faisant grimper le bilan national à 707 cas confirmés sur un total de 11.238 prélèvements. Le nombre de décès s’élève à 31 personnes.

La Tunisie est en confinement général depuis le 22 mars 2020.

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I.M


13/04/2020 | 11:11
3 min
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Commentaires
zamharir
Tous contre le virus
a posté le 13-04-2020 à 15:30
Ni aides directes, ni réductions d'impôts. Les entreprises doivent prendre leur part à la solidarité nationale, par ce temps de virus, en commençant par ne pas licencier de salariés, après avoir bien pompé dans les ressources de l'état depuis plusieurs années. Elles doivent aussi renoncer à leurs bénéfices pour les transformer en investissements en faveur de la relance. Il faut enfin qu'elle apprennent à déclarer leurs salariés et à payer leur part des cotisations sociales, afin de consolider le système de santé. Nous sommes en guerre contre le virus, il nous faut une économie de guerre. Prenons en outre exemple sur d'autres pays en prélevant un mois de l'indemnité parlementaire, un mois des plus hauts revenus dans les entreprises et la fonction publique, en faveur du fonds de lutte contre le coronavirus. Et demandons enfin à nos émigrés de participer par un don aussi peut soit-il, en faveur de ce même fonds afin d'acheter en devises les masques et équipements des soignants. Tous contre le virus.
A4
Mais avant ...
a posté le 13-04-2020 à 13:06
Avant de parler d'aide pour le secteur privé, il faut que l'état commence par leur payer leurs factures en souffrance depuis des années !!!
Le marseillais
Extorsions de fonds
a posté le 13-04-2020 à 12:18
Le gouvernement c est la Mafia, ce pays de lilliputiens marche sur la tête