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Leith Ben Becher : il faut mettre en place toute une stratégie agricole et alimentaire
11/11/2022 | 10:54
2 min
Leith Ben Becher : il faut mettre en place toute une stratégie agricole et alimentaire

 

Le fondateur du syndicat agricole Synagri, Leith Ben Becher, est revenu sur la hausse des prix des fourrages et son impact sur les agriculteurs.

 

Invité de l'émission Expresso sur Express FM, M. Ben Becher a rappelé que les cours du Mais et du soja se sont envolés après la pandémie notamment à cause de la hausse des coûts de l’assurance et du transport, et encore plus après la guerre en Ukraine. En effet, l’Ukraine et la Russie étant deux pays producteurs des éléments composants le fourrage comme le tournesol, l’orge et le maïs.

Ainsi, les cours ont augmenté de 30 à 50% par rapport à février 2022, ce qui a impacté le coût de production pour les agriculteurs.

 

 

Et de marteler que malgré toutes les hausses, il n’y a pas eu d’ajustement du prix de la réception de lait qui est resté aux environs de 1,2 dinar le litre. Donc, il y a une différence de 0,5 dinar par litre subie par l’agriculteur et qui a des conséquences sur l’ensemble du système.

Il a noté que si on importe le lait, cela va coûter au minimum 3,5 dinars par litre, or les agriculteurs tunisiens réclament que le prix passe à 1,7 ou 1,8 dinar seulement.

 

Leith Ben Becher a également pointé le fait que les agriculteurs représentent le maillon faible de la chaîne car il y a en amont trois fabriquants de fourrage et un groupe pour transformation industrielle qui contrôlent les prix.

Ainsi, l’agriculteur est obligé de recourir au fourrage composé à hauteur de 60 à 70%.

 

Pour le syndicaliste, le problème de la Tunisie est le manque de vision et d’anticipation, qui a commencé depuis des années dans le choix de genre de vaches à lait à élever et qui est aujourd’hui une partie de la problématique.

Pour lui, il y a toute une stratégie agricole et alimentaire à mettre en place, au plus haut niveau de l’État. Et de marteler que le ministère de l’Agriculture n’est pas le seul responsable, que le gouvernement a un rôle à jouer et que souvent c’est le ministère du Commerce qui est responsable de certaines problématiques des agriculteurs.

« Il faut toute une vision pour que les agriculteurs tunisiens puissent couvrir une part importante des besoins du pays », a-t-il souligné.

 

I.N

11/11/2022 | 10:54
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