
Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a décidé vendredi 4 novembre 2016 de limoger le ministre des Affaires religieuses, Abdeljelil Ben Salem et ce pour non-respect des impératifs du travail gouvernemental et ses déclarations ayant porté atteinte aux principes de la diplomatie tunisienne, indique un communiqué officiel de la Kasbah.
Ghazi Jeribi, ministre de la Justice, assurera l’intérim jusqu’à la nomination d’un nouveau ministre. Le limogeage intervient après l'intervention radiophonique, hier jeudi 3 novembre, du ministre durant laquelle il a accusé l'Arabie Saoudite d'être, de par sa doctrine, à l'origine historique du terrorisme.
Selon nos informations, il ne s'agirait pas de l'unique impair du ministre qui est réputé être salafiste. Sa nomination s'est faite sur suggestion d'Ennahdha dont certains membres seraient insatisfaits de son limogeage. On n'exclut pas d'ailleurs des interventions pour inviter Youssef Chahed à se rétracter.
Commentant ce limogeage, la députée Bochra Belhaj Hmida a écrit : "Le ministre des affaires religieuses a commis plusieurs maladresses que nous avons relevé lors de son audition dans la commissions droits, libertés et relations étrangères. Son erreur principale comme d'autres ministres, d'ailleurs, c'est un narcissisme et une mégalomanie débordants et qui virent à des erreurs politiques et diplomatiques".
Commentaires (60)
Commenter@Nahor
Que ce ministre nous explique ce qu'est au juste le Wahhabisme.
Les Wahhabites sont les seuls garants sur cette terre, du maintien de l'Islam dans son authenticité suivant la réalité de la vie du Prophète Mohamed (sws).
Ceux qui n'osent perdre aucun mot contre les génocides quotidiens par l'aviation russe en Syrie, osent mentir et désinformer contre nos frères de l'Arabie Saoudite.
Où est le mal dans le Wahhabisme, s'il insiste à ne permettre aucune manipulation en Islam qui le dénudera de son authenticité, comme ils l'ont fait avec le Christianisme?
Vive les Saoudiens wahhabites et qu'ils veillent bien, à ne jamais autoriser ***.
Language diplomatique oui mais à quel prix et pour combien de temps encore????
Limogeage et arrières-pensées !
Au plan interieur, Béji Caïd Essebsi n'entend pas se faire déposséder des seules prérogatives qu'il pense dignes de son rang ; à savoir la politique étrangère de la Tunisie. Qu'un téméraire s'aventure en dehors des sentiers battus et le couperet tombe emportant avec lui un ministre qui n'aura pas médité assez sur cette profonde sentence, prononcée en son temps par Jean Pierre Chevènement « Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne ».
Au plan extérieur le coup de grisou est magistralement calculé. A la veille de la conférence internationale sur l'investissement des 29 et 30 novembre 2016, Le renvoi du ministre des affaires religieuses à ses chères études est destiné aux Khalijites, susceptibles mais surtout Wahhabites, pour les rassurer au moment où les investissements en provenance de l'Europe tardent à voir sur le terrain une traduction concrète.
Voici, en tout cas ce que titrait "Jeune Afrique Business" dans sa livraison du 03 novembre dernier : « Les plus frileux sont les pays du Vieux Continent. Le Parlement européen a certes voté, en septembre 2016, une résolution appelant à un plan d'aide de 20 milliards d'euros sur cinq ans, mais ce texte n'a pas valeur contraignante. Alors que l'UE est le premier partenaire économique de la Tunisie, les entreprises et les États européens montrent peu d'empressement.
Un haut responsable de la délégation tunisienne de passage à Paris et à Bruxelles s'en désole': « Même les équipements destinés à la lutte antiterroriste nous sont facturés au prix fort. A contrario, les pays du Golfe semblent disposés à sortir le carnet de chèques, mais en échange de contreparties qui ne sont ni dans notre intérêt, ni dans celui de l'Europe. Veut-on nous jeter dans leurs bras'? »
Réaliste la Tunisie ? Ce n'est pas impossible. Au diable, donc, les préventions et autres scrupules.
Le pays a besoin d'argent ; il doit donc solliciter ceux qui en ont et NATURELLEMENT ceux qui sont disposés à jouer le jeu.
Alors, la Tunisie emprunte des voies-même quand elles semblent impénétrables-pour mimer les autres grands de ce monde lesquels, bien qu'instruits des méfaits de l'idéologie Wahhabite à travers tous les continents, ne s'offusquent guère pour faire des affaires avec les pays qui en sont issus ou les adeptes purs et durs.
Il faut manger. Un vieil adage n'atteste-t-il pas : « ILLI KHTHA OMNA HATHAKA BOUNA » (Nous ne récuserons pas comme « Père » celui qui aura accepté d'épouser notre mère en secondes noces). CQFD !
LE CHEVAL ET LE MOUTON !!!!!!
Il est dans son role de critiquer les extremisme religieux
Je peux signaler que les débats actuels pour les élections à venir en France ont soulevés ce problème du wahhabisme envahissant la comuneaute musulmane francaise et les relations avec l'Arabie saoudite . Les candidats notamment de la droite ont pose la question de maintien ou non des relations avec ces pays du golf quite a perdre des marchés juteux (armes, luxe...)
Certains responsables francais se sont exprimés dans les mêmes termes que le ministre tunisien alors on peut se poser la question qu'il y a eut des concertations entre les deux pays voire la pression sur la tunisie pour obtenir l'aide de l'Europe avec l'appuie de la France ! Alors ce ministre a t-il servi de fusible ! Va savoir
INCHALLAH !!!!!!
Manipulation médiatique - D'accord avec l'intervenant "BHN"
Je ne reconnais pas un rattachement évident avec d'Ennahdha dans le profil de M. Ben Salem, mais l'expression d'une vue personnelle sur le wahhabisme, qui est largement partagée par le peuple tunisien démocrate. D'ailleurs M. Ben Salem, en tant que ministre des Affaires Religieuses, a modulé en suite sa déclaration, dans le respect des autres écoles islamiques.
Enfin, c'est une tempête médiatique dans un verre d'eau. C'est si banal de limoger...!
Et je crois, au contraire, qu'à l'origine de son limogeage c'est bien Ennahdha, car la déclaration de l'ex-ministre les met au DÉCOUVERT de leur idéologie d'ascendance KHOMEINISTE, et leur habillage de couleur wahhabie, telle que l'hypocrisie de l'ayatollah Khriji, qui certes ne voudrait pas son LÂCHAGE FINANCIER ET STRUCTUREL de la part du QATAR.... En plus les islamistes nahdhaouis, tel Noureddine Bhiri, étrangement semblent bénir ce limogeage...
Les El Saoud et la vie.
Ainsi elles se sont permis de réduire tous les peuples de la région et au-delà, à des déchets humains sans aucune valeur.
À partir de là et tant que ces individus continuent à exister la vie cesse d'avoir le moindre sens.
S'est dit et la pierre est lancée !
Des déclarations fracassantes, il y en a tout les jours dans le monde. Et c'est comme ça que le monde progresse.
Ils n'ont qu'à se réveiller aussi eux les Saoudiens !. La Tunisie ne doit pas se rendre complice de l'obscurantisme. Mais bon, il est vrai aussi que ce n'était pas le bon moment et à ce niveau de responsabilité, ça peut être considéré comme une faute diplomatique grave. Maalich ça va passer comme tout le reste et c'est comme ça qu'on apprend c'est à dire, toujours à ses dépends.