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Tunisie - Limogeage du ministre des Affaires religieuses
04/11/2016 | 11:13
1 min
Tunisie - Limogeage du ministre des Affaires religieuses

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a décidé vendredi 4 novembre 2016 de limoger le ministre des Affaires religieuses, Abdeljelil Ben Salem et ce pour non-respect des impératifs du travail gouvernemental et ses déclarations ayant porté atteinte aux principes de la diplomatie tunisienne, indique un communiqué officiel de la Kasbah.

 

Ghazi Jeribi, ministre de la Justice, assurera l’intérim jusqu’à la nomination d’un nouveau ministre. Le limogeage intervient après l'intervention radiophonique, hier jeudi 3 novembre, du ministre durant laquelle il a accusé l'Arabie Saoudite d'être, de par sa doctrine, à l'origine historique du terrorisme.

 

Selon nos informations, il ne s'agirait pas de l'unique impair du ministre qui est réputé être salafiste. Sa nomination s'est faite sur suggestion d'Ennahdha dont certains membres seraient insatisfaits de son limogeage. On n'exclut pas d'ailleurs des interventions pour inviter Youssef Chahed à se rétracter.

 

Commentant ce limogeage, la députée Bochra Belhaj Hmida a écrit : "Le ministre des affaires religieuses a commis plusieurs maladresses que nous avons relevé lors de son audition dans la commissions droits, libertés et relations étrangères. Son erreur principale comme d'autres ministres, d'ailleurs, c'est un narcissisme et une mégalomanie débordants et qui virent à des erreurs politiques et diplomatiques".

04/11/2016 | 11:13
1 min
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Commentaires (60)

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RODIN
| 05-11-2016 18:35
Il faut arrêter de mélanger les torchons avec les serviettes!Eux ils n'ont pas vendu leur pays!Et ils sont même devenus une puissance qui compte.Donc il faut arrêter.....

Abel Chater
| 05-11-2016 18:03
Un ministre n'a pas le droit de parler dans le vide au nom de toute la Tunisie.
Les Wahhabites sont les seuls garants sur cette terre, du maintien de l'Islam dans son authenticité suivant la réalité de la vie du Prophète Mohamed (sws).
Ceux qui n'osent perdre aucun mot contre les génocides quotidiens par l'aviation russe en Syrie, osent mentir et désinformer contre nos frères de l'Arabie Saoudite.
Où est le mal dans le Wahhabisme, s'il insiste à ne permettre aucune manipulation en Islam qui le dénudera de son authenticité, comme ils l'ont fait avec le Christianisme?
Vive les Saoudiens wahhabites et qu'ils veillent bien, à ne jamais autoriser ***.

Kays
| 05-11-2016 12:54
Alors que nous sommes victimes d'un terrorisme sanglant, qui par ailleurs a fait perdre des milliards à notre économie, pour le fait de critiquer cette doctrine littéraliste et plus politique que religieuse ou spirituelle nous ne trouvons pas mieux que de limoger un ministre?Ah mais il a fait pkus grave, il a critiqué un Etat riche et potentiellement nuisible voilà pourquoi diplomatiquement c'est délicat.Il fallait donc plutôt critiquer la DIFFUSION planétaire de cette doctrine qui prend en otage l'Islam. En outre il faut savoir que beaucoup en Saoudie(dont une partie des saouds) aimeraient se séparer de cette doctrine mais le pouvoir des cheikh est trop fort. Il faut surtout les aider à ex-communier cette doctrine qui depuis 20 ans plutôt que de rester circonscrite à la Saoudie se répand partout et c'est pour cela que nous sommes légitimes pour la dénoncer.Cette doctrine s'ingère dans l'esprit de nos citoyens et en cela c'est elle qui nous agresse et se croit légitime pour nous "matricier". Mohammed Aïssa en Algérie a tenu les mêmes propos et n'a jamais été limogé par le gouvernement algérien. Nous avons le droit nous tunisiens, de tradition malékites en majorité de dénoncer cette doctrine rétrograde et invalidante que la Saoudie elle-même doit rejeter. Le Din business des pharisiens nous n'en voulont plus, le Din prétexte au pouvoir nous le refusons, le din apolitique pour le bon comportement et la spiritualité des âmes sans contrainte ou propagande avec tolérance et amour nous l'avons accepté depuis des siècles.Tahya Tounes.

CONQUERANT
| 05-11-2016 11:44
Il n'est pas exclu que le limogeage du ministre des affaires religieuses obéisse à des considérations internes et externes.

Au plan interieur, Béji Caïd Essebsi n'entend pas se faire déposséder des seules prérogatives qu'il pense dignes de son rang ; à savoir la politique étrangère de la Tunisie. Qu'un téméraire s'aventure en dehors des sentiers battus et le couperet tombe emportant avec lui un ministre qui n'aura pas médité assez sur cette profonde sentence, prononcée en son temps par Jean Pierre Chevènement « Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne ».
Au plan extérieur le coup de grisou est magistralement calculé. A la veille de la conférence internationale sur l'investissement des 29 et 30 novembre 2016, Le renvoi du ministre des affaires religieuses à ses chères études est destiné aux Khalijites, susceptibles mais surtout Wahhabites, pour les rassurer au moment où les investissements en provenance de l'Europe tardent à voir sur le terrain une traduction concrète.
Voici, en tout cas ce que titrait "Jeune Afrique Business" dans sa livraison du 03 novembre dernier : « Les plus frileux sont les pays du Vieux Continent. Le Parlement européen a certes voté, en septembre 2016, une résolution appelant à un plan d'aide de 20 milliards d'euros sur cinq ans, mais ce texte n'a pas valeur contraignante. Alors que l'UE est le premier partenaire économique de la Tunisie, les entreprises et les États européens montrent peu d'empressement.
Un haut responsable de la délégation tunisienne de passage à Paris et à Bruxelles s'en désole': « Même les équipements destinés à la lutte antiterroriste nous sont facturés au prix fort. A contrario, les pays du Golfe semblent disposés à sortir le carnet de chèques, mais en échange de contreparties qui ne sont ni dans notre intérêt, ni dans celui de l'Europe. Veut-on nous jeter dans leurs bras'? »

Réaliste la Tunisie ? Ce n'est pas impossible. Au diable, donc, les préventions et autres scrupules.
Le pays a besoin d'argent ; il doit donc solliciter ceux qui en ont et NATURELLEMENT ceux qui sont disposés à jouer le jeu.
Alors, la Tunisie emprunte des voies-même quand elles semblent impénétrables-pour mimer les autres grands de ce monde lesquels, bien qu'instruits des méfaits de l'idéologie Wahhabite à travers tous les continents, ne s'offusquent guère pour faire des affaires avec les pays qui en sont issus ou les adeptes purs et durs.
Il faut manger. Un vieil adage n'atteste-t-il pas : « ILLI KHTHA OMNA HATHAKA BOUNA » (Nous ne récuserons pas comme « Père » celui qui aura accepté d'épouser notre mère en secondes noces). CQFD !

CHDOULA
| 05-11-2016 09:46
Un paysan a un cheval et un mouton , un matin le paysan remarque que son cheval est allongé , il ne bouge pas et avait l'air d'être très malade . Notre paysan s'inquiété et dit à sa femme " si demain , le cheval ne se met pas debout , on le tuera et on achetera un autre " le mouton ayant entendu la discussion va vite voir le cheval et lui raconte l'histoire et lui conseille de se tenir debout le lendemain matin sinon c'était la fin pour lui . Le lendemain matin , le cheval était toujours souffrant mais son copain le mouton a insisté pour qu'il se mette sur ses 4 pattes . Le paysan arrive et trouve son cheval debout , heureux il se dirige vers sa femme et lui annonce la belle nouvelle et sur sa lancée lui dit " ce soir on égorgera le mouton pour fêter l'événement ! Moralité : parfois , il faut savoir fermer sa gueule sinon si ça se retourne conte toi !!!!

Benje
| 05-11-2016 09:39
Oui il faut que les spécialistes des religions au moins au Maghreb dénoncent ce wahhabisme sectaires et rétrograde en considérant la femme comme un être inférieur , en pratquant les châtiments corporels, en bafouant les droits des étrangers sur leurs sols et la liste est longue sans oublier qu'il veulent exporter leurs modèles avec financements a l'appuie !
Je peux signaler que les débats actuels pour les élections à venir en France ont soulevés ce problème du wahhabisme envahissant la comuneaute musulmane francaise et les relations avec l'Arabie saoudite . Les candidats notamment de la droite ont pose la question de maintien ou non des relations avec ces pays du golf quite a perdre des marchés juteux (armes, luxe...)
Certains responsables francais se sont exprimés dans les mêmes termes que le ministre tunisien alors on peut se poser la question qu'il y a eut des concertations entre les deux pays voire la pression sur la tunisie pour obtenir l'aide de l'Europe avec l'appuie de la France ! Alors ce ministre a t-il servi de fusible ! Va savoir

CHDOULA
| 05-11-2016 08:28
J'espère que le nouveau ministre interdira l'appel à la prière de l'aube avec hauts parleurs surtout que dans le même quartier il y a 3 mosquées et qu'il y a un décalage d'appels à la prière de 15 secondes , c'est un vrai calvaire , presque un appel au djihad surtout que les voix des mouedhin sont loin d'être celle d'Abdel basset Abdessamad . Cela se passe à djerba depuis 5 ans et evidemment loin de la zone touristique . Maintenant je comprends pourquoi les gens dorment debout durant la journée ! Je rappelle que mon grand père Allah yarhmou à été durant 27 ans le muezzin de la mosquée de bab ezzira à Tunis et qu'il n'avait pas recours aux hauts parleurs et que les Tunisiens de l'époque n'étaient pas moins musulmans qu'aujourd'hui !!!

Nahor
| 05-11-2016 02:16
Ce qu'on nous donne c'est une information biaisée, démagogique et rigidement calée dans un timing capricieux, typique d'un Bourguiba sénile (ou d'un mauvais pseudo-Bourguiba, tel aujourd'hui le cas). On ne limoge pas un ministre pour l'expression d'une opinion à la radio, on le limoge pour des ACTES tel la malversation, la négligence ou la calomnie.

Je ne reconnais pas un rattachement évident avec d'Ennahdha dans le profil de M. Ben Salem, mais l'expression d'une vue personnelle sur le wahhabisme, qui est largement partagée par le peuple tunisien démocrate. D'ailleurs M. Ben Salem, en tant que ministre des Affaires Religieuses, a modulé en suite sa déclaration, dans le respect des autres écoles islamiques.

Enfin, c'est une tempête médiatique dans un verre d'eau. C'est si banal de limoger...!

Et je crois, au contraire, qu'à l'origine de son limogeage c'est bien Ennahdha, car la déclaration de l'ex-ministre les met au DÉCOUVERT de leur idéologie d'ascendance KHOMEINISTE, et leur habillage de couleur wahhabie, telle que l'hypocrisie de l'ayatollah Khriji, qui certes ne voudrait pas son LÂCHAGE FINANCIER ET STRUCTUREL de la part du QATAR.... En plus les islamistes nahdhaouis, tel Noureddine Bhiri, étrangement semblent bénir ce limogeage...

mizaanoun
| 04-11-2016 23:54
Les oligarchies du Golfe, les El Saoud, El Khalifa, El Zayad et El Sabah ont réussi, jusqu'à présent, à corrompre tous les gouvernements occidentaux et toutes les instances internationales.

Ainsi elles se sont permis de réduire tous les peuples de la région et au-delà, à des déchets humains sans aucune valeur.

À partir de là et tant que ces individus continuent à exister la vie cesse d'avoir le moindre sens.

Turlututu chapeau pointu
| 04-11-2016 23:50
Ok !il l'a dit et alors !. Il a dit tout haut ce que tout le monde pense tout haut et fort, de surcroît.
Des déclarations fracassantes, il y en a tout les jours dans le monde. Et c'est comme ça que le monde progresse.
Ils n'ont qu'à se réveiller aussi eux les Saoudiens !. La Tunisie ne doit pas se rendre complice de l'obscurantisme. Mais bon, il est vrai aussi que ce n'était pas le bon moment et à ce niveau de responsabilité, ça peut être considéré comme une faute diplomatique grave. Maalich ça va passer comme tout le reste et c'est comme ça qu'on apprend c'est à dire, toujours à ses dépends.