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Robert Blotevogel : La seule chose qui a changé c’est la fréquence des décaissements
26/03/2018 | 09:21
2 min
Robert Blotevogel : La seule chose qui a changé c’est la fréquence des décaissements

 

 

 

Le représentant du FMI en Tunisie, Robert Blotevogel, est intervenu ce matin du lundi 26 mars 2018, au micro de Wassim Ben Larbi, annonçant que le conseil d’administration du FMI a décidé de conclure la deuxième revue du programme et du mécanisme élargi des crédits.

 

 

« Cela veut dire que le conseil d’administration s’est prononcé d’une manière satisfaisante à la mise en place d’un certain nombre de décisions cruciales et délibérer sur le décaissement de la 3ème tranche d’un montant avoisinant les 250 millions de dollars », a-t-il précisé, soulignant qu’au départ deux revues annuelles étaient prévues, cependant cet accord a été révisé en vue d’accélérer le rythme et passer à des revues trimestrielles.

Et d’ajouter que le montant des tranches est pré-calculé, puisque le programme est d’une valeur globale de 3 milliards de dollars. « Ce montant global n’a pas changé, la seule chose qui a changé c’est la fréquence des décaissements. L’avantage de ce nouveau schéma est que le FMI aura la possibilité d’avoir le pouls de l’économie tunisienne dans des délais plus serrés et d’envoyer des signaux positifs à la communauté internationale », précise-t-il.

 

Revenant sur ce qui a été fait, et ce qui n’a pas encore été réalisé, M. Blotevogel a indiqué : « Le conseil d’administration a constaté que les vulnérabilités macro-économiques se sont accrues l’année dernière. Cependant, on approuve certaines décisions des autorités notamment la LF 2018 qui amorce la consolidation budgétaire, le respect du mandat de la Banque centrale en respectant la stabilité des prix, outre la bonne communication derrière ces décisions ».

 

Et d’ajouter, « Il est clair que la situation économique de la Tunisie n’est pas à la hauteur des aspirations. On citera, entre autres, le chômage, les inégalités entre les générations, entre les hommes et les femmes. Maintenant comment faire ? Les autorités disposent de l’outil de la politique budgétaire : l’idée est d’augmenter les investissements publics afin de préparer le terrain aux investisseurs privés. En Tunisie, il y a certaines contraintes, comme le taux d’endettement élevé qui peut être réduit à travers la réduction des dépenses courantes : les salaires et les subventions pour les dépenses énergétiques. Pour cela, il faut des décisions qui permettront de réduire graduellement ces dépenses puisque les politiques pour le faire sont déjà connues ».

 

Par ailleurs, il a indiqué que le plus important grand défi pour le FMI est d’ancrer les anticipations inflationnistes et faire baisser le taux d’inflation d’ici la fin de l’année, voire vers le début de l’année, afin de préserver le pouvoir d’achat du citoyen.

 

S.H.

 

 

 

26/03/2018 | 09:21
2 min
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Commentaires (9)

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khemais
| 31-03-2018 20:24
La nationalité de R. Blotevogel n'est pas belge, mais franco-égyptienne. Il parle couramment l'arabe. Voir:web. FMI Robert Blotevogel..

Gg
| 26-03-2018 18:27
Il vous balance des injonctions et des vérités avec un sourire d'adolescent narquois... j'adore ce second degré!!

Letranger
| 26-03-2018 18:22
Bien sur que les solutions à tous les problèmes existent, encore faut-il vouloir les appliquer.
Comme tu ne peux pas l'ignorer, nous venons en France d'être victimes d'un acte terroriste de plus.
Et bien nous reprenons l'antienne des solutions à imaginer, voir si elles sont légales, humaines, j'en passe, et ce n'est pas le sujet.
Alors que pour ce problème en France, les solutions sont aussi évidentes que celles des problèmes en Tunisie...
Mais personne ne veut, on se demande pourquoi, les appliquer...
Ainsi va la vie...

Rationnel
| 26-03-2018 16:36
Les solutions sont claires, il faut réduire les dépenses et augmenter et faciliter les investissements productifs. Récompenser l'effort et couper avec l'habitude d'acheter le silence des saboteurs avec des emplois fictifs. Mais les gouvernements hésitent et successifs refusent d'agir, la dette augmente et la situation s'aggrave. On ne peut pas vivre au dessus de nos moyens. Comme le dit M. Blotevogel: "taux d'endettement élevé qui peut être réduit à travers la réduction des dépenses courantes : les salaires et les subventions pour les dépenses énergétiques". L'UGTT va s'opposer a ces mesures mais il n'y a pas d'autre choix.

Letranger
| 26-03-2018 14:50
Bravo pour la photo, (celle du haut) il n'est pas nécessaire de lire pour comprendre ce que pense Robert au moment où elle a été prise.

Si quelqu'un me regardait avec un tel sourire en disant ce qu'il dit, je comprendrais qu'il me prend pour un con.

Mais je peux me tromper.

Letranger
| 26-03-2018 14:43
M'est avis qu'il se fout de votre gueule Monsieur Blotevogel, Gentiment puisqu'il ne dit que la vérité, à savoir que les décaissements du FMI doublent de cadence , et que l'enveloppe étant fixe, elle sera vide deux fois plus vite que prévu.
"...L'avantage de ce nouveau schéma est que le FMI aura la possibilité d'avoir le pouls de l'économie tunisienne dans des délais plus serrés..." Celle là, je l'aime beaucoup.
"... et d'envoyer des signaux positifs à la communauté internationale..." Je l'aime encore plus, il vous la fait "Tunisienne" et je suis certain que vous trouvez ça désagréable tout en étant obligé de garder "la face".
Quoi que "la face" pour un Arabo-Musulman... enfin...
Je parierais qu'il est Belge pour oser ce qu'il dit.

Maryem
| 26-03-2018 11:12
La dette va continuer de gonfler et la récession s'installe: avec la hausse du chômage, et bientot accomplir les difficiles réformes imposees par les bailleurs de fond dont le FMI et qui peuvent nous mener jusqu a la réduction du salaire minimum, le rabotage des retraites,l augmentation des taxes.et des coupes dans les dépenses publiques, ainsi qu une réforme de la sécurité sociale. Le pays est plongé dans la plus profonde dépression de son histoire contemporaine.l'impact de l'austérité provoquera la hausse du chômage et la baisse de la consommation ...
La mission de redressement d un nouveau gouvernement tres restreint a la tete duquel un veritable economiste muni d une forte personalite est plus qu indispensable et urgente
et nous avons les hommes et les femmes qui peuvent entreprendre cette mission de derniere chance.
"Les hommes n'acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise."
Jean Monnet: Homme d'état, Homme politique

Place de la monnaie
| 26-03-2018 09:28
1/ Les LF post 2011 où la prédominance fiscale prime sont contestées par pratiquement toutes les parties. Leurs conséquences en appauvrissements économique et d'activité sont quasi certaines.
2/ Pour les 10 ans à venir, le mandat de la BCT devrait être uniquement l'investissement. Vu la conjoncture locale l'augmentation des prix se traite autrement que par la BCT. Une reprise et correction des statuts devraient se faire.
3/ Augmenter les investissements publics alors que le pays n'est pas en excédent budgétaire pousserait à un endettement en devises non vraiment conseillé par le FMI. Par contre lancer des travaux locaux, routes, assainissements, '?', en Dinars, en PPP est conseillé.
Et, ce sont plutôt les crédits bancaires intérieurs qui devraient doubler voire tripler.
Pssst : La BCT n'a aucun objectif chiffré qanat à l'inflation.
2e Pssst : L'inflation communément admise étant à presque deux chiffres, la BCT mettrait-elle alors son TD à 10% ?