Par Zeineb Turki*
Huit années après la révolution, la Tunisie est en pleine transition démocratique et politique avec quelques succès et beaucoup d’échecs notamment sur le plan économique et social.
Au-delà des balbutiements démocratiques, une autre transition a été oubliée jusque-là, la seule qui puisse impacter de façon structurelle et pérenne, il s’agit de la transition générationnelle.
Or aujourd’hui il est clair que les Tunisiens n’en peuvent plus de cette classe politique qui se ressemble avec les mêmes idées, le même discours et la même façon de faire. Les Tunisiens n’en peuvent plus d’avoir les mêmes incarnations qui échouent encore et encore et qui accusent les autres de leurs propres échecs.
La Tunisie a besoin de faire de la place aux idées neuves incarnées par des personnes qui osent, des personnes qui veulent le changement au lieu de se contenter de les espérer.
Ils se disent différents et pourtant ils se ressemblent tous avec des incarnations et des choix à l’image de tout l’establishment politique de ce pays.
La prochaine phase devra être celle du renouvellement, celle d’un leadership politique qui ose, qui fait autre chose que des communiqués langue de bois et des réunions de courtoisie.
Nous avons besoin d’une transition générationnelle réelle qui fait place aux idées surprenantes, au talent, à la compétence et à une touche de radicalité.
Nous sommes nombreux à être engagés d’une manière ou d’une autre pour notre pays et nous pensons aujourd’hui que nous n’arriverons plus à produire un impact pérenne à travers des méthodes classiques qui ont déjà échoué par le passé.
J’appelle les gens engagés à se remettre en question et à pousser au renouvellement en termes d’incarnations et d’idées.
J’appelle toutes celles et ceux qui croient en la nécessité d’un changement structurel profond à pousser pour une transformation réelle de cette classe politique et à travers elle du pays.
J’appelle les forces vives qui n’ont pas peur des ruptures à se rejoindre dans un même combat pour une transition générationnelle.
C’est peut-être la dernière chance pour une vraie transition démocratique en Tunisie.
*Zeineb Turki est porte-parole de Afek Tounes
Commentaires (4)
CommenterDu neuf avec du vieux
Mme Zeineb Turki et Mme Rym Mahjoub ces nouveaux responsables compétentes de Afek Tounes
@Dr. Jamel Tazarki
J'ai lu tous vos commentaires sur Business News tn et vos publications scientifiques en Allemagne. J'étais même dans vos cours de statistiques à l'université de Munich...
La Tunisie a besoin de tous ses intelligents enfants afin de se reconstruire.