Le ministre des Domaines de l’Etat, Mabrouk Korchid est intervenu ce soir du jeudi 8 mars 2018, sur le plateau du 24/7 de Myriam Belkadhi, pour revenir sur plusieurs dossiers dont, notamment, le dossier de la BFT ainsi  que sa relation tendue avec l’Instance Vérité et Dignité.

Concernant sa relation avec la présidente de l’IVD, M. Korchid a affirmé qu’il n’avait aucun problème avec Sihem Ben Sedrine. « Ce n’est pas moi qui l’ai désignée. Elle a été élue par le parlement. Nous représentons l’Etat et elle fait partie de l’une de ses institutions. Nous traitons avec elle sur ce principe. Je la respecte, mais cela ne veut pas dire que tout ce qu’elle dit doit être appliqué. Par ailleurs, tout dédommagement ne se fera que sur une décision de la Justice. Aucune pression ne sera exercée sur moi, ni sur le chargé du contentieux de l’Etat », a-t-il assuré.

D’autre part, M. Korchid est revenu sur l'affaire de la BFT (Banque Franco Tunisienne) affirmant que ce dossier se compose de deux volets. Le premier concerne la partie « corruption » de l’affaire. « Cette partie a été évoquée par le chef du gouvernement clairement lors de sa dernière interview. Elle concerne les responsables de la faillite de la Banque. Cet aspect n’a aucun lien avec mon département. Le deuxième volet concerne, quant à lui, mon département, notamment, la décision d’arbitrage international prononcée à l’encontre de l’Etat tunisien. Cette décision a été prise à la suite de la signature d’un protocole de règlement à l'amiable avec la société ABCI, spoliée de ses droits sur la BFT par le régime de Ben Ali, au début des années 1990 » a déclaré le ministre.

 Et d’ajouter que l’Etat reste ouvert sur toutes les possibilités de règlement dans ce dossier, que ce soit par les voies juridiques ou à travers un arrangement à l’amiable. « Tout ce que je peux dire c'est que le dossier de la BFT est très lourd pour la Tunisie, aussi bien sur le plan moral que financier », a-t-il souligné.

 S.H