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Baisse de la notation souveraine du pays : des responsabilités à délimiter
30/01/2023 | 13:30
2 min
Baisse de la notation souveraine du pays : des responsabilités à délimiter

 

Par Taoufik Baccar

 

Pour avoir été responsable à des degrés divers de la notation souveraine du pays et de ses sorties sur le marché financier international tout au long de mes fonctions de ministre du Développement, puis de ministre des Finances et enfin de Gouverneur de la Banque centrale; pour avoir pu avec des cadres dévoués de la Banque centrale dont je cite Habib Sfar, feu Brahim Hajji, Mohammed Salah Souilem, Samir Brahimi, Badreddine Barkia améliorer la notation souveraine du pays jusqu’à la porter au grade A-; et pour avoir réalisé les meilleures performances de l’histoire des émissions tunisiennes sur le marché financier international et en particulier en 2007 lors de la sortie sur le marché japonais du Samourai (sortie qui a été sanctionnée par une marge très réduite de 0.75% pour une maturité de vingt ans), je déplore la dernière dégradation de la notation souveraine du pays par l’Agence de notation Moody’s. La 9e dégradation intervenue depuis 2011, sans aucune réaction conséquente de la part des autorités. Je considère que ces revers successifs sont une pure démolition des efforts menés depuis 1994 afin de doter le pays d’une notation lui permettant d’accéder au marché financier international.

Il s’agit là d’un véritable crime à l’égard de l’économie du pays, de ses finances publiques et de la souveraineté financière de la Tunisie car, personnellement, j’ai toujours préféré rendre compte aux marchés qu’aux institutions financières dont l’agenda n’est pas toujours transparent.

 

J’appelle à cet égard à des investigations approfondies afin de jeter la lumière sur ces revers et d’en déterminer les responsabilités.

J’ai à plusieurs reprises attiré l’attention sur les mauvaises politiques publiques qui ont des graves conséquences sur la situation économique et financière du pays. A ce titre, une évaluation approximative du coût additionnel d’un emprunt d’un milliard de dollars dû à la baisse de la notation du pays comparativement aux conditions du dernier emprunt contracté avant 2001 c’est à dire celui de 2007, situe ce coût additionnel à 3300 millions de dinars d’intérêts supplémentaires en supposant évidemment que le pays puisse encore lever des fonds sur le marché.

 

Je dois rappeler à cet égard que j’ai attiré l’attention des autorités depuis plusieurs années sur l’importance de ces questions allant jusqu’à proposer dans mon dernier livre « Miroir et Horizon : rêver la Tunisie » une stratégie afin d’amorcer le processus de reconquête de la notation souveraine du pays, un processus qui sera long et qui requiert des préalables.

30/01/2023 | 13:30
2 min
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Commentaires
AMMAR BEZZOUIR
M. Taoufik Baccar: J'ai une question pour vous..
a posté le 31-01-2023 à 18:24
En tant que Gouverneur de la Banque centrale et RCDiste convaincu, n'avez-vous jamais entendu parler de l'enrichissement de la famille Ben Ali (lui, ses deux filles et sa femme..) et des milliards de dollars qui jusqu'à aujourd'hui sont dans leurs comptes en France, à Doubai.. ?
Comment tant d'argent a-t-il pu être transféré sur des comptes étrangers depuis la Tunisie à l'étranger à votre insu ? ou alors ?
Mohsen Jemhi
@Ammar Bezzouir
a posté le à 22:43
Tout à fait d'accord avec toi.
D'ailleurs, comment peut il avoir toujours pignon sur rue et publier des bouquins si nous étions dans un état de droit ?
A__Zut !
Après neuf dégradations de sa notation souveraine en une décennie ...
a posté le 31-01-2023 à 15:05

... La Tunisie, un pays Moody's ?
riri
une catastrophe
a posté le 31-01-2023 à 11:54
Mais non Hommek sanafa LOL LOL

Un défis pour les étudiants en économie de la fac de Tunis:

question: quel impact sur les spread souverains de la Tunisie la sortie ridicule de Saeed sru Ommek Sanafa?

Cet écart une fois quantifié: quel cout a t il eu sur le pays?

Au final: cette blague débile de Mr Saeed à du coûter quelque smillions de dollars à la Tunisie et de l'argent à TOUT les tunisiens. Chiche, qui fait le calcul ce n'est pas très dur...

Il est super votre président LOL, il est élu pour finir de détruire complétement un pays? Il va réussir !
G&G
Défaillance du système libéral
a posté le 31-01-2023 à 10:06
Depuis feu Hedi Nouira on s´est engagé dans le business sans se soucier de ceux qui n´ont pas eu la chance de pouvoir s´intégrer dans ce jeu de hasard qui avait permis au cours de decennies à des chanceux, parfois illettrés, de cumuler de l´argent au détriment d´une frangé de diplômés chômeurs et au detriment aussi d´une bande de zones reculées incomparables avec le petit paradis du lac 2
Oui il s´est avéréque le système de ommok sannafa n´avait pas pris en considération le coefficient de GINI sur la répartition de la richesse.
Ce système avait tout libéraliser.
Un enseignement pour les riche et un enseignement pour les pauvres
Une santé pour les riches et une santé pour les pauvres.
Le pharmacien issue d´une famille pauvre n´ouvrira jamais son officine . Preuve à l´appuis j´en ai deux à la maison depuis des années. Breff
En 2010. Quand on avait proposé de permettre aux jeunes diplômés d´intégrer la fonction publique à la place des vieux clous tout en réduisant l´âge à la retraite et qui s´est averer comme seul moyen de sauver les caisses personne ne voulait prêter l´oreille.
Aujourd'hui on continu à soutenir les banques source de désastre et on accususe Kais Said de ce chambardement qui ne plaît pas à nos économistes défenseurs du système libéral.
DHEJ
Note SOUVERAINE?
a posté le 31-01-2023 à 09:00
Le tunisien lambda est-il souverain?
Zetto
Qui ?
a posté le 30-01-2023 à 18:45
Qui est l'auteur de cet article ?

Sauf erreur de ma part, ce n'est indiqué nulle part
riri
sérieusement ? lol
a posté le à 11:56
Son nom et sa phot sont en tête d'article...
IL s'agit de T Bakkar, ancien gouverneur de la BC
'Gardons un minimum d'honnêteté!
La formule est simple: motiver et responsabiliser le Tunisien à créer de la richesse par lui même, pour lui même et pour le reste des Tunisiens
a posté le 30-01-2023 à 16:34
1ère Partie:

Introduction: Malgré le désastre socio-économique 1986-2010 (en effet, notre pays était très mal géré pour le long terme), la Tunisie avait eu de nouveau la chance avec les milliards d'euros du FMI afin de ressortir de l'impasse socio-économique hérité du temps de la dictature, si seulement Nidaa Tounes et BCE n'avaient pas trahi les électeurs tunisiens (Nidaa Tounes était le gagnant de l'élection législative de 2014, et il s'est subdivisé en miettes quelques semaines après: le tourisme parlementaire). Et ainsi, ceux qui nous ont gouverné entre 2010-2021 n'avaient qu'une seule en tête: garder le pouvoir à jamais et à n'importe quel prix --> mais ceci est un autre sujet

Bonne soirée

'Gardons un minimum d'honnêteté!
La formule est simple: motiver et responsabiliser le Tunisien
a posté le 30-01-2023 à 16:20
2ème partie
Comme je l'ai écrit ci-dessous la décadence socio-économique de la Tunisie a déjà débuté durant la Période 1986-2010: des crédits accordés à notre oligarchie hors des conditions du marché pour des projets bidons et qui n'ont jamais été remboursés.
-->
je voudrais rappeler que les milliards d'euros injectés entre 2011-2020 dans notre système bancaire par l'etat tunisien n'ont servi qu'à couvrir les créances irrécouvrables / douteuses de notre oligarchie entrepreneuse, durant la période 1986-2010.

voir le lien
http://www.businessnews.com.tn/oxford-business-group-presente-le-programme-de-reforme-du-systeme-bancaire-tunisien,520,66109,

--> ces créances irrécouvrables/douteuses nous mettaient et continuent à nous mettre mal à l'aise.

Je suis fils de prolétaire et je vous dis de quoi a besoin le prolétariat en Tunisie: Oui d'une réforme sociale, c'est de savoir comment nous pourrions motiver et responsabiliser le Tunisien à créer de la richesse par lui même, pour lui même et pour le reste des Tunisiens avec le peu de moyens dont nous disposons afin qu'il (le Tunisien) puisse se fournir les objets, les produits et le minimum de consommation dont il a besoin. C'est cela que les classes pauvres attendaient de la Révolution de Jasmin. Elles n'attendaient pas que nous leur donnions tant et tant de billets (l'argent du FMI, comme durant 2011-2021).
-->
Le Tunisien attendait de la révolution de Jasmin plutôt la possibilité de se dégager de l'emprise de la faim et de la misère et de pouvoir vivre, c'est-à-dire créer de la richesse par lui même, pour lui même et pour le reste des Tunisiens avec le peu de moyens dont nous disposons

Ce que la classe pauvre attendait, c'est de lui apporter la possibilité de sortir par leur propre moyens de la situation qui lui a été faite en tant que classe qui a été toujours ignorée et désavantagée de 1986 à 2021 (Je sais ce que c'est d'avoir faim). Ne pas répondre aux espoirs et à l'attente de ceux qui ont cru en la Révolution de Jasmin est une grande déception.

Comment répondre aux nouveaux besoins sociaux? Est-ce que nous en avons les moyens financiers? Les politiques sociales pourraient-elles soutenir la nouvelle croissance économique? Quels sont les investissements nécessaires aujourd'hui pour ne pas aider et subventionner dans les années à venir? Comment minimiser les charges sociales? Comment passer des politiques sociales de prise en charge et de distribution gratuite à une politique dont la base est l'investissement social? Il est temps de concevoir autrement les dépenses sociales. Non pas comme une charge qui gêne la croissance économique, mais comme un investissement qui soutient le passage vers une meilleure économie avec moins de chômeurs et de meilleurs salaires --> il faut motiver le Tunisien à créer de la richesse par lui même, pour lui même et pour tous les Tunisiens.

Les politiques sociales en Tunisie doivent avoir une fonction économique en tant que paramètre de fortunes futures. L'accroissement des richesses produites est la condition la plus évidente de la réduction de la misère matérielle.

Nous sommes fatigués de ces histoires à la con de vente de phosphate afin de financer la Tunisie socio-économique alors qu'il n'y a plus de phosphate après 120 ans d'exploitation abusive et de même nous sommes fatigués de cette histoire "de reconquête de la notation souveraine du pays'
--> Non, il n'y qu'une seule formule qui pourrait faire sortir la Tunisie de la merde, celle qui consiste à motiver et responsabiliser le Tunisien à créer de la richesse par lui même,pour lui même et pour le reste des Tunisiens.

- J'étais en Thaïlande et j'ai rencontré des familles pauvres qui mènent une vie paisible et arrivent à survivre grâce aux élevages traditionnels des crevettes, souvent sur les rives des petites rivières. C'est l'Etat Thaïlandais qui donne les moyens de productions et collecte aussi la production/récolte des crevettes afin de l'exporter vers l'Europe ou la commercialiser dans le pays.
- Les aveugles en Allemagne produisent d'une façon décentralisée et à domicile des brosses, des pinceaux, des balais, etc.. Tous les vendredis, il y a quelqu'un de la commune qui passe chez les aveugles/handicapés chercher la production afin de la faire vendre d'une façon centralisée.
- Entre les deux guerres mondiales, Les Allemands utilisaient les excréments des chevaux qu'ils cherchaient entre autre dans les avenues de Munich afin de pratiquer l'agriculture urbaine --> c'est cela qui a nourri les allemands entre les deux guerres, c'est cela l'art de survivre en attendant des jours meilleurs...
- Entre les deux guerres mondiales, Les femmes allemandes cousaient les vêtements à la main (sans machine à coudre), elles élevaient dans des clapiers en bois des lapins de fermes pour le besoin familiale en viande.

Oui, Il faudrait d'abord entourer nos chômeurs même de simples compétences sans parler de IA ou de machine learning et en faisant abstraction de tout ce qui est argent et diplômes universitaires.
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Motiver et responsabiliser le Tunisien à créer de la richesse par lui-même, pour lui-même, pour tous les Tunisiens et même pour le reste du monde
a posté le à 15:57
Je donne ci-dessous un exemple d'un entrepreneur français qui a su motiver nos villageois à Tazarka à créer de la richesse à domicile par eux-même, pour-eux même, pour tous les Tunisiens et même pour le reste du monde.

Il y avait un homme d'affaires français, au temps où j'allais au collège, qui voulait produire des chaussures à Tazarka. Il a commencé d'abord par donner une formation à ses nouveaux employés. Il les a réunis dans une grande salle à la commune de Tazarka afin de leur montrer les techniques de la fabrication des chaussures d'une façon artisanale (j'étais parmi les présents, j'avais 17 ans en ce temps-là). Il nous a fourni la formation nécessaire pour assurer la qualité du travail. Puis, il a introduit une nouveauté dans notre monde rural, un système de salaire différentiel aux pièces. On recevait une somme fixe par pièce produite. Puis, cet homme d'affaires nous payait même plus cher car on respectait les normes qu'il nous a fixées pour la production (encore plus de motivation afin de fournir un travail de qualité). Ce Monsieur, venu de l'étranger, a révolutionné notre monde rural en introduisant la même base de calcul du salaire pour les hommes et pour les femmes pour un travail égal ou d'égale valeur. --> C'était un bouleversement socio-culturel dans notre petit village où les femmes gagnaient beaucoup moins et travaillaient beaucoup plus sur les champs des autres. Ce Monsieur, venu de loin, a su motiver tous ses employés. Je produisais durant mes vacances scolaires des chaussures de très haute qualité et ceci par dizaines. Je ne me faisais pas de soucis pour la vente de ma production. En effet, Je savais que ce Monsieur, venu de très loin, allait acheter toute ma production.

Puis un jour, l'entrepreneur français qui m'employait en travailleur indépendant (freelancer) est rentré chez lui, en France. J'ai décidé alors de continuer à fabriquer des chaussures. J'étais à Nabeul, j'ai acheté du cuir et j'ai démarré avec des amis de mon village une petite entreprise qui produisait des dizaines de chaussures de très bonne qualité et en particulier confortables. Mais seulement, on ne savait pas où les vendre. Les boutiques, les grands magasins, la police municipale sur le marché de semaine avaient des doutes sur l'origine de notre production...

Je me suis adressé à la mairie de Nabeul, on m'a informé que l'on n'avait pas le droit de vendre sur le domaine public, (marché du village ou aux bords des routes), sans être commerçant inscrit au registre du commerce (j'avais à peine 18 ans, en ce temps-là).

Et ainsi je me suis inscrit au registre du commerce et de ce fait quelques boutiques ont accepté de mettre notre production de chaussures dans leurs vitrines. Certes, les chaussures ont été vendues mais on ne nous a jamais donné un centime! Ce qui est encore plus grave, j'ai reçu une lettre du fisc pour déclaration de notre "chiffre d'affaire", sinon mon activité à domicile pourrait être considérée comme du travail dissimulé (voir un délit). Eh ainsi, on a dû arrêter à fabriquer des chaussures bien qu'il en manquait en Tunisie!

--> mon projet était condamné à la faillite car je n'avais pas de couverture juridique gratuite et car je ne trouvais pas de réseaux de distribution afin de vendre ma production (un manque de logistique).


Fazit: nos chômeurs veulent produire beaucoup de choses, Ils souhaitent subvenir à leurs propres besoins et ne pas dépendre uniquement des autres. Ils désirent également faire pleinement partie de la société et que leur place y soit reconnue. Généralement, ils n'ont pas un problème de financement afin de développer seuls des petits projets, ils ont besoin plutôt d'assistance juridique et logistique --> avoir des facilités et une garantie afin de vendre leur production sans parler d'économie informelle. L'Etat tunisien doit organiser le travail à domicile des nécessiteux et de servir d'intermédiaire pour la vente de leur production.

Bonne soirée
Nephentes
Monsieur Baccar a parfaitement raison
a posté le 30-01-2023 à 16:17
Ce que manifestement ne parvient pas a saisir l'immense majorité des Tunisiens, ce sont les répercussions concrètes de cette notation qui rappelons le est CREDIBLE, et non pas comme le pensent certains pauvres d'esprits un préjugé sans fondement

"Faible probabilité d'atteindre ses objectifs; risque ultra-spéculatif concernant les probabilités de remboursement et de paiement"

Voila a quoi se résume cette notation

A part les fonds vautours prêtant a des taux supérieurs a 30ù , personne ne prêtera a la Tunisie

ET PERSONNE NE VENDERA a part comptant figurez vous

Donc attendez vous a des pénuries drastiques de tout bien de consommation
Wajdi
Avec ses démélées
a posté le à 00:53
Je le croyais en taule lui pour avoir accordé des crédits sans hypothèques au gendre de ZABA.
Comme quoi il a bénéficié de l'amnistie.
jelassi intidhar
la banque centrale n'accorde pas de crédits
a posté le à 15:02
Mr Taoufik Baccar est un grand économiste, il a contribué largement à élever jusqu'à A- la notation bancaire du pays, et à gagner largement la confiance des places financières, et il suffit de s'en informer. Et en tant que gouverneur de la banque centrale, il n'accorde aucun crédit bancaire, ni à la famille de zaba ou ni à une autre personne (lisez la règlementation bancaire). Pour la question de la prison, s'il avait commis des délits, il serait pas en liberté, à écrire et à exprimer ses précieux conseils pour trouver des solutions à ce KO dont souffre le pays.
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Rien que la vérité
a posté le 30-01-2023 à 15:19
3ème partie :
La progression des exportations durant les années 80, 90 et 2000 se traduisait par une détérioration de la qualité de l'environnement. Si on incluait le prix des dégradations environnementales de la Tunisie (pollution, surexploitation) des années 1986-2010, on aurait un énorme déficit (puisqu'on produisait à bon prix en détruisant le système écologique). Notre oligarchie entrepreneuse et nos entreprises publiques ont détruit la totalité de notre système écologique et de notre environnement sans vouloir les réparer...

Le Golf de Tunis était d'une propreté sans antécédent, la mer de Gabes était bleue claire, à Tazarka on se baignait dans une mer bleue turquoise, etc., etc., etc.

Le Golf de Tunis avait une capacité de 50 Millions de tonnes de poisson au début des années 80, alors qu'aujourd'hui on n'y trouve pas plus que 5 Millions de tonnes de poisson. Pareil avec le Golf de Gabes. Et ceci seulement à cause des conséquences fatales de la pollution et de la dégradation de notre milieu naturel.

La banlieue sud de Tunis n'était rien que des terres fertiles, Ez-zahra qui s'appelait jusqu'à la fin des années 70 Saint-Germain était la grande compagne avec des champs gigantesques de pommiers, amandiers, vignobles, etc. Entre 1986-2002, qui ne sont absolument rien sur l'axe du temps, nous avons détruit notre écosystème, nos terres les plus fertiles, nous avons massacré notre mer méditerranéenne qui pue les excréments humains.

Le malheur est évident, nous continuons à détruire le reste de nos terres fertiles et de notre mer méditerranéenne, nous continuons à creuser partout des trous non rentables dans le sol afin de faire jaillir quelques m3 de méthane et détruire ce qui reste encore de notre écosystème, nous continuons à nous multiplier sans faire attention au danger de la poussé démographique exagérée.

Les quantités de pollutions produites en Tunisie depuis les années 80 sont largement supérieures aux capacités de la nature à se régénérer. Il faut absolument se libérer de cette idée absurde que la mer est immense et serait capable d'absorber toutes nos pollutions et nos eaux usées (la pollution fécale). Notre mer est dévastée, polluée, vidée de ses ressources. On ne peut pas rester indifférent à ce genre de dégâts. Les citoyens tunisiens doivent apprendre à manier la vertu du respect non seulement des pauvres, des femmes, des enfants et des vieux mais aussi des arbres, de la terre, de l'eau et des animaux...

Nos hommes d'affaires et certains de nos politiciens ont réduit les capacités des générations futures à répondre à leurs besoins au nom de l'augmentation des exportations et la rentrée de devises étrangères.

La notion de développement durable et soutenable devrait être au centre de nos programmes socio-économiques. Il s'agit de concilier le développement socio-économique avec les contraintes environnementales

Le pseudo miracle économique des années 80, 90 et 2000 était au prix des dégradations environnementales de la Tunisie! Et notre économie, le Tunisien et la Tunisie en souffrent énormément!

Des faits:
a) Le pouvoir d'achat entre 1986-2010 a été financé:
- par la destruction de la nature et de l'environnement afin de produire à très bon prix sans réparer les dégâts causés au milieu naturel et à l'environnement
- par les 7 milliards de dollars de recettes annuelles "gratuites" provenant du tourisme, de la vente du phosphate, et de transfert d'argent des Tunisiens résidents à l'étranger (entre autre en Libye)
--> Je dirais, que la Tunisie était même très mal gérée pour le long terme entre 1986-2010

b) Par contre entre 2011 et 2020 le pourvoir d'achat du Tunisien a été maintenu par l'argent de l'endettement qui a remplacé les 7 milliards de dollars de recettes annuelles "gratuites" entre 1986-2010.

c) à partir de 2021
- Le FMI ne voulait plus nous prêter de l'argent, et il a ses raisons.
- De même on n'avait plus de recettes "gratuites" annuelles de 7 milliards de dollars afin de subventionner le pouvoir d'achat du tunisien: plus de phosphate, plus de tourisme, plus ou très peu de travailleurs tunisiens en Libye et les Tunisiens résidents à l'étranger sont aussi victimes de l'inflation à l'international.
- Et notre milieu naturel a été détruit entre 1986-2020 pour des centaines d'années
--> de ces faits, le pouvoir d'achat du Tunisien a glissé à partir de 2021 à son plus bas niveau depuis 1986

encore quelques faits :
- Il faudrait comprendre enfin que nos réserves de phosphate sont probablement à zéro après 120 ans d'extraction abusive, en particulier durant la période 1986.2010. Voir les données historiques nos exportations de phosphate sur le lien suivant: http://www.cpg.com.tn/
- en 2010 notre caisse de retraites était vide car l'état tunisien d'avant 2010 s'est en servi et on ne savait pas ainsi comment payer les retraités.
En 2010, on avait 800000 chômeurs
-Malgré le désastre socio-économique 1986-2010, la Tunisie avait eu de nouveau la chance avec les milliards d'euros du FMI de ressortir de l'impasse socio-économique hérité du temps de la dictature, si seulement Nidaa Tounes et BCE n'avaient pas trahi les électeurs tunisiens --> mais ceci est un autre sujet
Nino
Saint Germain, Sainte Germaine et al
a posté le à 17:21
..."Ez-zahra qui s'appelait jusqu'à la fin des années 70 Saint-Germain".
voilà ce qui explique la baisse de notation !!
heureusement qu'il reste encore: Gardimaouuuuu, Kasserine, Bizerte ( ou Trizerte ...) enfidaville, ... sans quoi la note serait faillite !!!
k.Hamida 7806
Merci Nino
a posté le à 20:28
Avec une explication aussi facile, je viens juste de comprendre les raisons de cette baisse de la note de la Tunisie.
vous avez peut être oublié karkar.
Merci
Abir
OUI monsieur Baccar
a posté le 30-01-2023 à 15:06
Vous dites: qu'à plusieurs reprises, vous avez attiré l'attention sur les mauvaises politiques publiques , mais pas d'écoute! C'est normal, quand un chef d'Etat, qui refuse un grand conseillé économique comme vous et préfère rentré dans un mur et le pays avec , c'est normal qu'on arrive à cette situation de baisse de la notation! Comment voulez vous un professeur de droit, n'applique pas les lois et vous voulez qu'il écoute des grands hommes en économie, que lui ne pige rien dedans! C'est un massacre de la politique économique et politique de ce président et de ceux qui l'ont précédé durant les 10 ans
Rationnel
Ou est la delimitation des responsabilités?
a posté le 30-01-2023 à 14:41
Après une introduction et l'éloge de ses efforts, l'auteur cite son livre sans donner aucune information utile.
Tout le monde est responsable de la situation économique catastrophique du pays:
- le gouvernement qui emprunte en dollars pour payer de salaires (et autres dépenses locale) en dinars. Ce qui aggrave la dette extérieur et rend le pays otage des choix et décisions du FMI. La politique des subventions a asphyxié le secteur agricole.
- la banque centrale qui a dévalué le dinar ( 0,87 dollars en 2008 vs 0,33 maintenant, le dinar doit tripler pour regagner sa valeur de 2008). La BCT contrôle la valeur du dinar, c'est une monnaie non convertible. L'objectif était d'augmenter les exportations. Les exportations ont chute depuis et les importations ont explose et on a importe plus d'inflation.
- L'UGTT qui a exige des augmentations salariales pour ses adhérents, des fonctionnaires pour la plupart, ce qui a contribue a l'aggravation de l'inflation et l'explosion des déficits.
- L'auteur en tant que ministre du plan, de l'économie, puis gouverneur de la BCT a une grande part de responsabilité dans la situation catastrophique du pays puisque il n'a pas su comment changer le modèle du développement du pays et produire un modèle qui peut créer de l'emploi et de la richesse.
Les solutions presentees dans mes commentaires sont les seules qui peuvent sortir le pays du piège.
La Tunisie ne va appliquer ces solutions qu'après une décennie.
Pour le moment nos dirigeants (et leurs potentiels remplacement comme Safi Saied: personnalité la plus populaire après KS) veulent expérimenter avec le Kaddafisme.