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L’Etat s’engage à payer 50 MD des créances de la Pharmacie centrale
11/06/2018 | 16:40
2 min
L’Etat s’engage à payer 50 MD des créances de la Pharmacie centrale

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a présidé, ce lundi 11 juin 2018, un conseil ministériel restreint à la Kasbah consacré à l’examen de la structure des établissements publics de santé ainsi qu’à la situation financière de la Pharmacie centrale.

A l’issue de ce conseil, plusieurs mesures ont été prises notamment au niveau des réformes financières du secteur de la santé. En effet, il a été décidé de mettre en place les procédures nécessaires à l’allocation de 500 MD à la pharmacie centrale ainsi qu’à payer ses créances auprès des établissements publics de santé assurant 50 MD.

 

Une commission conjointe entre les ministères de la Santé et des Finances sera, également, instaurée et ce dans l’objectif de diversifier les sources de financement et les domaines d’intervention des caisses sociales. L’Etat se chargera, en outre et d’une manière exceptionnelle, de payer les dettes des structures sanitaires à la limite de 50 MD.

Lors de ce conseil, il a été, par ailleurs, convenu de garantir la bonne gouvernance au sein des établissements de santé ainsi que de fournir les ressources humaines pour la réalisation du projet de la généralisation du système informatique global.

Un programme national de restructuration du secteur pharmaceutique sera lancé par la suite et sera financé en partenariat avec une institution internationale. Ce programme concernera la fabrication, l’importation, la distribution ainsi que la consommation des produits pharmaceutiques. La réforme des caisses sociales figurait aussi dans l’ensemble de ces mesures visant à réformer le secteur de la santé.

 

Pour rappel, ce conseil ministériel s’est tenu suite à la visite surprise du chef du gouvernement ce lundi 11 juin 2018 à l’hôpital Abderrahmane Memmi à l’Ariana. Lors de cette visite, Youssef Chahed a pu vérifier le manque de certains médicaments indispensables.  Une visite qui vient en réponse à l’appel lancé par l’un des médecins à l’hôpital qui s'est indigné contre la rupture du stock de l’anesthésique locale Xylocaine manufacturé en Tunisie.

 

B.L

11/06/2018 | 16:40
2 min
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Commentaires (4)

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stuc
| 12-06-2018 10:53
est ce que l on va quand meme enqueter sur les raisons de ce deficit,au demeurant explique en partie dans l emission MA LAM YOKAL.

Sahha Ennoum ! No comment !
| 12-06-2018 09:01
......' il a été décidé de mettre en place les procédures nécessaires à l'allocation de 500 MD à la pharmacie centrale ainsi qu'à payer ses créances auprès des établissements publics de santé assurant 50 MD.'
...Et les pensions de retraites...et les remboursements de soins en Dinars.....il faut aussi un CMR..pour rappeler que le Dinar est notre dite monnaie nationale souveraine.

Vieux Routier
| 11-06-2018 22:17
Les créances de la Pharmacie Centrale sont le résultat d'un cercle vicieux dont l'origine réside dans l'absence de transfert de la quote-part « assurance maladie » recouvrée par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et la Caisse Nationale de Retraite et de Prévoyance Sociale (CNRPS) à la Caisse Nationale d'Assurance Maladie qui se retrouve ainsi dans l'incapacité de payer les structures sanitaires publiques relevant du ministère de la santé qui à leur tour ne paient plus la Pharmacie Centrale, et d'autres entreprises publiques (STEG, SONEDE, TELECOM ,etc.).
Donc l'origine du problème se situe au niveau de la CNSS et de la CNRPS qui n'arrivent plus à recouvrer la totalité des contributions sociales dues par l'Etat, les entreprises publiques et celles du secteur privé. En termes de priorités, ces caisses privilégient le service des pensions avant toute autre dépense, quitte à ce que ce soit l'assurance maladie.
C'est la raison pour laquelle la réforme de la sécurité sociale devient la priorité majeure, urgente et vitale parce qu'elle touche à la santé du citoyen tunisien. En effet, et outre la situation des structures sanitaires publiques, et si on continue à vouloir déplacer le problème, il arrivera un jour où il n'y aura pas de médicaments sûrs, importés et/ou fabriqués localement, sur le marché tunisien. Et Bonjour les dégâts des médicaments falsifiés et douteux qui rentreront dans le pays par les circuits mafieux de contrebande'?', et tout ce qui a été construit au cours des soixante dernières années de l'indépendance pour assurer l'approvisionnement du pays tombera comme un château de cartes.
La Pharmacie Centrale est un pilier du système de santé tunisien car elle a permis jusque-là au tunisien d'accéder à des médicaments sûrs, de qualité et à des prix abordables pour l'individu et pour la collectivité. Elle ne cesse pas, depuis quelques temps, à être dénigrée et on lui attribue à tort ou à raison toute pénurie, supposée ou réelle, de certains produits pharmaceutiques'?' alors qu'elle est victime d'une crise des caisses de sécurité sociale et de décisions irréfléchies d'octroi de la gratuité des soins dans les structures publiques. Elle est aussi victime de la dévaluation de notre monnaie nationale, car elle importe en Dollars et en Euro et revend, à prix fixés d'avance, en Dinars. Il suffit de savoir que l'Euro est évalué à trois dinars aujourd'hui et que les prix des médicaments n'ont pas suivi.
Donc Messieurs nos gouvernants doivent s'attaquer à l'origine du problème et surtout ne plus guider les observateurs de bonne foi à conclure à un problème intrinsèque à la pharmacie centrale et très vite sauter vers la solution miracle de « privatiser » la PCT, ce qui tuera le système de santé tunisien et en particulier sa composante publique. Bien que je ne partage pas « les lignes rouges » de l'UGTT, toute tentative de « privatiser » le circuit d'approvisionnement et de distribution du médicament en Tunisie en est une, car elle sera une catastrophe nationale qui tuera beaucoup de tunisiens, au vrai sens du mot.

Tunisiano
| 11-06-2018 17:47
On a besoin d'un chef de gouvernement expert en économie, un type similaire à Mohamed Rannouchi, parce que les problèmes de la Tunisie sont essentiellement économiques et à diverses dimensions. On a aussi besoin d'un président similaire à Ben Ali qui croit dans les compétences mais qui travaille pour le bien des Tunisiens à court, moyen, et long termes. Il s'est avéré que BCE et RG n'ont pas de vraies solutions!