Sous réserve des dispositions de l'article 77,
le Chef du Gouvernement détermine LA POLITIQUE générale de l'?tat et veille à sa mise en '?uvre.
La séance plénière consacrée au vote de confiance pour le remaniement ministériel, a démarré ce matin du lundi 12 novembre 2018, vers 11h du matin. 163 députés ont enregistré leur présence au début de cette séance.
A cette occasion, le président de l’Assemblée, Mohamed Ennaceur a indiqué que cette plénière se tient à la demande du chef du gouvernement, qui a sollicité le parlement pour obtenir la confiance pour sa nouvelle formation.
Une plénière que le bloc parlementaire de Nidaa Tounes a décidé de boycotter. Dans une conférence de presse tenue ce matin, le président du bloc parlementaire de Nidaa, Sofiène Toubel, a affirmé que «Nidaa Tounes n’est pas représenté dans cette nouvelle composition gouvernementale. Tous les membres du gouvernement qui appartiennent à Nidaa Tounes doivent le quitter immédiatement, ceux qui ne respectent pas cette décision sont considérés comme étant démissionnaires [...] Nous faisons porter la responsabilité à tous ceux qui soutiennent ce gouvernement, car c’est une falsification des résultats des élections de 2014».
Youssef Chahed : le remaniement mettra fin à la crise politique
Conformément au règlement intérieur de l’Assemblée, le chef du gouvernement, Youssef Chahed a prononcé son discours durant lequel, il a affirmé que le remaniement a été opéré suite à une évaluation de l’action gouvernementale, et qu’il permettra de mettre fin à la crise politique actuelle.
Dans ce contexte, il a tenu à préciser que « ce gouvernement a réalisé d’assez bons résultats, qui pouvaient être meilleurs. Pour être franc, ce gouvernement n’a pas bénéficié du soutien politique nécessaire, ce qui a impacté ses résultats. Les conflits politiques et les multiples attaques ont ralenti l’action du gouvernement. Ces entraves émanent, principalement, des parties qui prétendent être au pouvoir. Ce remaniement vient pour éclaircir la situation et prouver qui est avec le gouvernement et qui ne l’est pas ». D’autre part, il a indiqué que la nouvelle formation gouvernementale œuvrera sur trois principaux axes : économique, social et politique.
Le chef du gouvernement a conclu en assurant que la Tunisie a déjà réalisé des pas énormes sur le chemin de la transition démocratique, et qu’il est nécessaire de partir vers les prochaines échéances électorales en étant unis quelles que soient les différences entre les acteurs de la scène nationale.
Les députés s'adressent aux membres du gouvernement en l'absence des élus de Nidaa Tounes
Fatma Mseddi (Nidaa Tounes): La députée a assuré que le bloc boycotte la plénière, souligant qu’elle est présente pour dénoncer les vices de formes dans ce remaniement. Elle ajoute que le présent remaniement ministériel instaure l'Islam politique qui menace l'aspect laïc du pays.
Slah Bargaoui (Machroû Tounes): Slah Bargaoui a espéré que ce remaniement soit le dernier avant les élections de 2019, affirmant que son bloc votera en faveur du remaniement
Yassine Ayari (indépendant) : Yassine Ayari s’est attaqué au chef du gouvernement l’accusant de normalisation avec l’entité sioniste, allant jusqu’à l’inviter, sur un ton ironique, à changer l’étoile du drapeau tunisien par celle de David, associée au judaïsme.
Yamina Zoghlami (Ennahdha): La députée a mis l’accent sur la nécessité de mettre fin à la procédure S17, soulignant qu’il faut poursuivre le processus de la justice transitionnelle.
Moncef Sellami (Coalition nationale) : Moncef Sellami a indiqué que la vraie problématique de l’économie tunisienne est l’inflation, appelant le chef du gouvernement à mettre en place les mécanismes adéquats pour réduire ce taux. Il l’a, également, invité ainsi que le nouveau ministre du Tourisme, René Trabelsi à conclure les prochains contrats en devises et non en dinar tunisien.
Walid Jalled (Coalition nationale): Walid Jalled a appelé les députés possédant des dossiers de corruption de les déposer devant la justice.
Ammar Amroussia (Front populaire) : Le député a accusé le chef du gouvernement de « normalisation avec l’entité sioniste», à cause de la désignation du ministre du Tourisme René Trabelsi, ainsi que du secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Jeunesse et des Sports, Ahmed Gaâloul. Et d’ajouter qu’il n’est pas contre le judaïsme, mais contre le sionisme, remettant en cause les choix du chef du gouvernement et sa politique : « Avant j’ai dit "ton fils reste chez toi", aujourd’hui, je te dis "Jo go out !" »
Samir Dilou (Ennahdha) : Le député Ennahdha a répondu à Ammar Amroussia en lui indiquant « Jo don't go out ». Il a ajouté que la Tunisie est pleine de différences, souhaitant voir au sein du gouvernement des ministres à la peau noire et de religions différentes.
Samia Abbou (Attayar) : La députée Attayar, Samia Abbou a affirmé que le remaniement proposé par Youssef Chahed ne va résoudre ni la crise politique ni la crise économique étant donné qu'il n'a pas changé les ministres qu'il faut.
Hafedh Zouari (Coalition nationale): le député Hafedh Zouari a indiqué, dans son intervention, qu’il a toujours soutenu le chef du gouvernement, reprochant, tout de même, le fait qu’il n’ait que deux ministres originaires du gouvernorat de Sousse. « Malgré nos quelques reproches, nous soutenons la stabilité gouvernementale pour l’intérêt du pays et nous allons voter pour ce remaniement ».
Hassouna Nasfi (Machroû Tounes) : Le nouveau président du bloc a dénoncé les conflits politiques qui ont troublé la scène politique nationale. Il a, également, indiqué : « Des fois, j’aimerais me couper le doigt avec un couteau, pour avoir voté pour des gens qui ne le méritent pas. Aujourd’hui, je vais voter pour ce gouvernement par respect à la décision de mon parti ».
Youssef Chahed : Personne n'est valable indéfiniment
A la fin du débat général, le chef du gouvernement a assuré, ce soir du lundi 12 novembre 2018, que le remaniement a été opéré sur la base d’une évaluation prenant en compte plusieurs paramètres, soulignant que personne n’est valable indéfiniment. « Toutefois les conflits politiques ont impacté le rendement de certains ministres ».
Quant au volet économique, Youssef Chahed a assuré qu’il est tout à fait possible de réaliser les objectifs fixés à l’horizon de 2020. « Cela dit le taux d’inflation a augmenté en essayant de réduire le déficit budgétaire. Dans tous les cas, on n’a jamais dit avoir tout réussi. Dans l’avenir, on œuvrera à réduire le déficit de la balance commerciale, ce qui engendrera l’amélioration du taux de change », indique le chef du gouvernement.
Revenant sur la composition gouvernementale, Youssef Chahed a assuré que certains partis ont fait leur entrée dans l’équipe gouvernementale afin d’élargir la représentativité de toutes les parties et ancrer davantage l’esprit de l’unité nationale.
D’autre part, Youssef Chahed est revenu sur les accusations de normalisation avec l’entité sioniste : « Je ne veux pas m’impliquer dans cette polémique. Cependant, je tiens à assurer que le ministre du Tourisme René Trabelsi est un citoyen tunisien ayant des droits et des devoirs. En ce qui concerne le conflit d’intérêt, c’est un faux problème puisque René Trabelsi a délaissé toutes ses activités, d’autant plus que le parlement a déjà approuvé une loi portant sur ce point sur le conflit d’intérêt ».
Les nouveaux ministres obtiennent la confiance du Parlement
Les 160 députés présents en fin de soirée de ce lundi 12 novembre 2018, à l'ARP ont accordé leur confiance aux nouveaux ministres du gouvernement de Youssef Chahed remanié le 5 novembre 2018.
S.H
La séance plénière consacrée au vote de confiance pour le remaniement ministériel, a démarré ce matin du lundi 12 novembre 2018, vers 11h du matin. 163 députés ont enregistré leur présence au début de cette séance.
A cette occasion, le président de l’Assemblée, Mohamed Ennaceur a indiqué que cette plénière se tient à la demande du chef du gouvernement, qui a sollicité le parlement pour obtenir la confiance pour sa nouvelle formation.
Une plénière que le bloc parlementaire de Nidaa Tounes a décidé de boycotter. Dans une conférence de presse tenue ce matin, le président du bloc parlementaire de Nidaa, Sofiène Toubel, a affirmé que «Nidaa Tounes n’est pas représenté dans cette nouvelle composition gouvernementale. Tous les membres du gouvernement qui appartiennent à Nidaa Tounes doivent le quitter immédiatement, ceux qui ne respectent pas cette décision sont considérés comme étant démissionnaires [...] Nous faisons porter la responsabilité à tous ceux qui soutiennent ce gouvernement, car c’est une falsification des résultats des élections de 2014».
Youssef Chahed : le remaniement mettra fin à la crise politique
Conformément au règlement intérieur de l’Assemblée, le chef du gouvernement, Youssef Chahed a prononcé son discours durant lequel, il a affirmé que le remaniement a été opéré suite à une évaluation de l’action gouvernementale, et qu’il permettra de mettre fin à la crise politique actuelle.
Dans ce contexte, il a tenu à préciser que « ce gouvernement a réalisé d’assez bons résultats, qui pouvaient être meilleurs. Pour être franc, ce gouvernement n’a pas bénéficié du soutien politique nécessaire, ce qui a impacté ses résultats. Les conflits politiques et les multiples attaques ont ralenti l’action du gouvernement. Ces entraves émanent, principalement, des parties qui prétendent être au pouvoir. Ce remaniement vient pour éclaircir la situation et prouver qui est avec le gouvernement et qui ne l’est pas ». D’autre part, il a indiqué que la nouvelle formation gouvernementale œuvrera sur trois principaux axes : économique, social et politique.
Le chef du gouvernement a conclu en assurant que la Tunisie a déjà réalisé des pas énormes sur le chemin de la transition démocratique, et qu’il est nécessaire de partir vers les prochaines échéances électorales en étant unis quelles que soient les différences entre les acteurs de la scène nationale.
Les députés s'adressent aux membres du gouvernement en l'absence des élus de Nidaa Tounes
Fatma Mseddi (Nidaa Tounes): La députée a assuré que le bloc boycotte la plénière, souligant qu’elle est présente pour dénoncer les vices de formes dans ce remaniement. Elle ajoute que le présent remaniement ministériel instaure l'Islam politique qui menace l'aspect laïc du pays.
Slah Bargaoui (Machroû Tounes): Slah Bargaoui a espéré que ce remaniement soit le dernier avant les élections de 2019, affirmant que son bloc votera en faveur du remaniement
Yassine Ayari (indépendant) : Yassine Ayari s’est attaqué au chef du gouvernement l’accusant de normalisation avec l’entité sioniste, allant jusqu’à l’inviter, sur un ton ironique, à changer l’étoile du drapeau tunisien par celle de David, associée au judaïsme.
Yamina Zoghlami (Ennahdha): La députée a mis l’accent sur la nécessité de mettre fin à la procédure S17, soulignant qu’il faut poursuivre le processus de la justice transitionnelle.
Moncef Sellami (Coalition nationale) : Moncef Sellami a indiqué que la vraie problématique de l’économie tunisienne est l’inflation, appelant le chef du gouvernement à mettre en place les mécanismes adéquats pour réduire ce taux. Il l’a, également, invité ainsi que le nouveau ministre du Tourisme, René Trabelsi à conclure les prochains contrats en devises et non en dinar tunisien.
Walid Jalled (Coalition nationale): Walid Jalled a appelé les députés possédant des dossiers de corruption de les déposer devant la justice.
Ammar Amroussia (Front populaire) : Le député a accusé le chef du gouvernement de « normalisation avec l’entité sioniste», à cause de la désignation du ministre du Tourisme René Trabelsi, ainsi que du secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Jeunesse et des Sports, Ahmed Gaâloul. Et d’ajouter qu’il n’est pas contre le judaïsme, mais contre le sionisme, remettant en cause les choix du chef du gouvernement et sa politique : « Avant j’ai dit "ton fils reste chez toi", aujourd’hui, je te dis "Jo go out !" »
Samir Dilou (Ennahdha) : Le député Ennahdha a répondu à Ammar Amroussia en lui indiquant « Jo don't go out ». Il a ajouté que la Tunisie est pleine de différences, souhaitant voir au sein du gouvernement des ministres à la peau noire et de religions différentes.
Samia Abbou (Attayar) : La députée Attayar, Samia Abbou a affirmé que le remaniement proposé par Youssef Chahed ne va résoudre ni la crise politique ni la crise économique étant donné qu'il n'a pas changé les ministres qu'il faut.
Hafedh Zouari (Coalition nationale): le député Hafedh Zouari a indiqué, dans son intervention, qu’il a toujours soutenu le chef du gouvernement, reprochant, tout de même, le fait qu’il n’ait que deux ministres originaires du gouvernorat de Sousse. « Malgré nos quelques reproches, nous soutenons la stabilité gouvernementale pour l’intérêt du pays et nous allons voter pour ce remaniement ».
Hassouna Nasfi (Machroû Tounes) : Le nouveau président du bloc a dénoncé les conflits politiques qui ont troublé la scène politique nationale. Il a, également, indiqué : « Des fois, j’aimerais me couper le doigt avec un couteau, pour avoir voté pour des gens qui ne le méritent pas. Aujourd’hui, je vais voter pour ce gouvernement par respect à la décision de mon parti ».
Youssef Chahed : Personne n'est valable indéfiniment
A la fin du débat général, le chef du gouvernement a assuré, ce soir du lundi 12 novembre 2018, que le remaniement a été opéré sur la base d’une évaluation prenant en compte plusieurs paramètres, soulignant que personne n’est valable indéfiniment. « Toutefois les conflits politiques ont impacté le rendement de certains ministres ».
Quant au volet économique, Youssef Chahed a assuré qu’il est tout à fait possible de réaliser les objectifs fixés à l’horizon de 2020. « Cela dit le taux d’inflation a augmenté en essayant de réduire le déficit budgétaire. Dans tous les cas, on n’a jamais dit avoir tout réussi. Dans l’avenir, on œuvrera à réduire le déficit de la balance commerciale, ce qui engendrera l’amélioration du taux de change », indique le chef du gouvernement.
Revenant sur la composition gouvernementale, Youssef Chahed a assuré que certains partis ont fait leur entrée dans l’équipe gouvernementale afin d’élargir la représentativité de toutes les parties et ancrer davantage l’esprit de l’unité nationale.
D’autre part, Youssef Chahed est revenu sur les accusations de normalisation avec l’entité sioniste : « Je ne veux pas m’impliquer dans cette polémique. Cependant, je tiens à assurer que le ministre du Tourisme René Trabelsi est un citoyen tunisien ayant des droits et des devoirs. En ce qui concerne le conflit d’intérêt, c’est un faux problème puisque René Trabelsi a délaissé toutes ses activités, d’autant plus que le parlement a déjà approuvé une loi portant sur ce point sur le conflit d’intérêt ».
Les nouveaux ministres obtiennent la confiance du Parlement
Les 160 députés présents en fin de soirée de ce lundi 12 novembre 2018, à l'ARP ont accordé leur confiance aux nouveaux ministres du gouvernement de Youssef Chahed remanié le 5 novembre 2018.
S.H