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Tribunes
Continuez à tuer leurs ambitions !
30/11/2018 | 13:28
2 min
Continuez à tuer leurs ambitions !

 

Par Sana Ghenima*

 

C’est au nom des jeunes de ce pays que je me permets de m’exprimer aujourd’hui.

C’est au nom des rêves qui s’évanouissent, des visions porteuses d’espoir qui meurent et de l’intelligence personnelle et collective qui anime ces jeunes et qui se dissipe au quotidien.

Que sommes-nous en train de leur donner comme messages, comme images ? Quelle exemplarité sommes-nous en train de leur transmettre ?

Le travail, l’investissement de soi, le labeur et le sérieux sont -ils véhiculés par quelque partie que ce soit ?

N’avons-nous pas entendu et répété depuis notre plus jeune âge, que l’éducation est la base de la réussite ? Que c’est une chance que d’avoir accès aux études et au savoir ? Que celui qui a une tête pleine pourrai changer le monde ?

Or, qu’en est-il de notre réalité aujourd’hui ?

 

L’éducation et l’enseignement qui constituaient le principal moteur de l’ascenseur social, qui a élevé des générations et permis de bâtir ce pays, se meurent depuis des décennies.

Les diplômes se dévalorisent et nos élites, devenues minimes en nombre, partent pour ne plus revenir faute d’écosystème favorable à la construction et à l’épanouissement.

Pire encore, car depuis la rage qui a pris le syndicat de l’enseignement secondaire, nos enfants n’étudient plus, ne reçoivent plus leurs évaluations et maintenant, ne passent plus des examens !

Comment voudriez-vous que ça avance, qu’ils continuent à y croire, qu’ils s’investissent et persévèrent ?

 

Vous enfoncez chaque jour un nouveau clou dans leurs chairs si jeunes encore, vous leur faites avorter leurs ambitions et vous achevez leurs carrières à peine échafaudées.

Dans le pays où la liberté et la démocratie riment avec désordre et gabegie, ne vous étonnez pas que les êtres vulnérables que vous pensez maitriser, vous fassent volteface.

Le droit à la grève est certes constitutionnel, mais le droit à l’éducation est un devoir et un droit humain suprême.

 

Continuez à détruire tout ce qui est beau dans ce pays, faites que le quotidien de ces jeunes ressemble à un enfer, diffusez le manque de valeurs, l’égoïsme, les combines et le népotisme et nous cueillerons tous le désarroi et les lamentations.

Je lance ce cri et j’espère que nous agirons de suite, pour que ce trésor de jeunesse que nous avons, reste ou revienne pour reconstruire une Tunisie meilleure, prospère et porteuse de valeurs. Une Tunisie que nous avons tous rêvée un 14 Janvier 2011.

Réveillez-vous, redressez-vous nobles gens de l’éducation et de tous les secteurs de ce pays : nous agonisons mais nos jeunes se meurent.

 

 

*Sana Fathallah GHENIMA : Femme d’affaires, militante, membre du comité d’organisation du congrès de Nidaa Tounes

30/11/2018 | 13:28
2 min
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Commentaires (11)

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BMJ
| 09-12-2018 21:43
La vérité sur ce qui se passe est beaucoup plus obscure qu'on le pense. Les responsables sont d'abord ceux qui dirigent !! . Je les prends pour complices de ce qui arrive à cette jeunesse sacrifiée qui vont rejoindre dans quelques années le marché du travail avec d'énormes lacunes de formation
Le syndicat actuel (Ugtt) est un organisme qui a pour mission de tuer l'enseignement public après avoir massacré la santé publique. Tout ce qui est public au niveau de ce syndicat est le transport public des bus jaunes.

Enseignant du sup retraité
ANCIEN syndicaliste

LARIOSS
| 01-12-2018 13:26
Tous les syndicats de l'éducation Nationale sont dans la bonne voie, sans eux notre école REPUBLICAINE sera englouti et oubliée dans l'histoire et ne reste que sa squelette, l'école de BOURGUIBA et de FARHAT HACHED doit étre fortifiée, défendue contre vents et marées , contre tous les gouvernements qui sont en train de la détruire d'une année à une autre en douceur , on voit ses budgets se minimisent chaque année, , ses infrastructures se disloquent continuellement malgré les protestations et les gréves qui se concluent par des promesses mensongéres et, des bouffonneries ;Actuellement ,l'enseignant s'est trouvé le plus lésé de toute la fonction publique, des salles des classes laissent à désirer, une pénurie flagrante de moyens didactiques, tout est théorique,, les outils pédagogiques sont dépassés par les événements, toujours on entend des ministres qui pleurnichent et qui veulent nous convaincre que les caisses de l'ETAT sont vides, alors que des barrons trouvent des capitaux pour lancer leurs écoles privées bien garnies et bien équipées, leur nombre se double presque chaque année, . NOS DECIDEURS POLITIQUES n'ont pas le culot et le courage de faire face aux lobbys pour récupérer leurs préts de colossaux montants, d'exiger le paiement de ceux qui fuient les fiscs surtout qui concerne le secteur privé, ces gouvernants ont de nombreux chats à fouetter, de nombreux missions à entreprendre dans l'urgence pour une si simple raison qui est de garantir aux TUNISIENNES et aux TUNISIENNES la justice dans l'égalité des chances . Jamais on a entendu depuis l'indépendance que des écoles publiques sont restées sans enseignants de la rentrée scolaire jusqu'à ce jour, et des milliers de suppléants de l'enseignement sont payés au SMIG et ne reçoivent leurs indemnités qu'aprrés une belle lurette ...Yakoubi et ses collégues n'ont qu'une seule intention, rendre à césar ce qui appartient à césar, un peu de sérieux et un peu de respect et notre école de notre chére TUNISIE de BOURGUIBA et de HACHED sortira de sa décadence victorieuse, on veut ou on ne veut pas

Ben
| 01-12-2018 11:43
Depuis le 14/01/2011 le pays fait l'objet d'une destruction systématique dans tous les secteurs dont l'éducation et la santé.
Les nouveaux arrivés et la gauche infantile se sont jurés de détruire tous les acquis de l'indépendance et de nous renvoyer au 14 siècle de l'hégire, et non de construire sur ce qui est acquis, soit en d'autres termes la politique de la feuille blanche si chère aux haineux, aux régionalistes et aux cancres.
Tous les jours que dieu fait, les détracteurs de l'ancien régime apportent la preuve que le pays était mieux gouverné, plus prospère et plus respecté dans le concert des nations.
Il y a tout lieu de croire qu'on va revenir à notre état primaire bedouin, analphabet et tribal: Une poussière d'individus ni plus ni moins.

Athos
| 01-12-2018 09:55
Il est plus difficile de combattre l'ignorance, la médiocrité intellectuelle et l'obscurantisme que la misère et la faim. Sana le sait bien. Courage Chère le combat ne fait que commencer.

G&G
| 01-12-2018 09:14
Il y a 10 ans, quand on a voulu ouvert la voie aux jeunes en imposant une retraite obligatoire à 55 ans, les vielles racailles et clous rouillés de l'administration s'étaient catégoriquement opposés aux idées géniales d'un grand expert Ridha Bouargoub.
http://www.businessnews.com.tn/le-paradoxe-de-la-retraite-anticipee-obligatoire-dans-le-secteur-public,526,63858,3

Le déçu
| 30-11-2018 19:18
En tant que membre du comité d'organisation je vous conjure de veiller à contrer les ambitions des malfaiteurs qui pullulent au sein de la direction actuelle du parti auquel on a cru et dont la direction nous a lamentalement déçu.

Chefia
| 30-11-2018 15:37
Tout a' fait d'accord l'an passe' je n'ai pas touche' la mer .les examins se sont pousuivis jusqu'a' fin juillet et puis debut aout le mauvais temps et la pluie.ayez pitie' des parents qui souffrent doublement.une parente qui souhaite un ete' tranquille.

Ayda
| 30-11-2018 15:35
Nos jeunes élèves trahis par le syndicat secteur enseignement, seront des adultes incompétents et inconnus au niveau du marché de l'emploi car ils n'auront pas les mêmes chances et opportunités comme leurs " égaux " dans les autres pays du monde.

Tunisino
| 30-11-2018 15:04
Cette lettre ouverte est à qui? Personne n'entendra. Toutes les parties sont débordées par leurs intérêts personnels. Ils n'ont même pas les compétences pour changer ce pays vers le meilleur. Ils ne croient même pas dans les bonnes têtes, ils n'aiment que les têtes bêtes en croyant qu'elles sont obéissantes. Les tunisiens pour eux ne sont qu'un troupeau qui n'a même pas le droit à manger de l'herbe, et la Tunisie pour eux n'est qu'un champ qui n'a même pas le droit à recevoir de la pluie! ZABA était vraiment un champion face à cette bande d'opportunistes.

Ezzedine Knani
| 30-11-2018 15:00
Se consolider pour faire face à la barbarie des pseudosyndicalistes de nos jours.