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Ben Guerdène - Habib Essid annonce une série de mesures
13/03/2016 | 19:15
2 min
Ben Guerdène - Habib Essid annonce une série de mesures

Une station de dessalement des eaux et 7 ou 8 puits seront réalisés à Ben Guerdène, moyennant 40 millions de dinars. Tels sont deux projets annoncés dimanche, 13 mars 2016, par le chef de gouvernement Habib Essid, en visite à Ben Guerdène moins d’une semaine après la triple attaque qui a ciblé cette ville frontalière.

 

D’autres projets portant, également, sur la réalisation d’une station d’assainissement de la ville, moyennant 14 millions de dinars, l’électrification et l’aménagement de routes, moyennant 60 millions de dinars, ont été également, annoncés par M. Essid lors d’un point de presse à la caserne de Jallel.

Le chef du gouvernement a précisé que ces mesures seront débattues lors d’un conseil ministériel extraordinaire programmé à cet effet, évoquant d’autres mesures adoptées en faveur de la région, telles que l’installation d’un scanner dans l’hôpital de la ville et le renforcement de ses ressources humaines en médecins spécialistes.

 

D’autres projets seront activés notamment la réalisation de la zone franche de Choucha, dont les travaux devraient démarrer cette année, moyennant 120 millions de dinars. Il s’agit, également, de l’accélération de la réalisation d’un projet intégré à El Ouaar, moyennant 53 MD, et de l’autoroute Medenine/Ras Jedir, a rappelé le chef du gouvernement.

Il a, à cette occasion, loué le rôle joué par les citoyens à Ben Guerdane dans la mise en échec de l’attaque de la ville, mettant l’accent sur la symbiose existant entre les citoyens, l’armée et les forces de l’ordre. Il a, en outre, remercié les forces de l’ordre et l’armée pour le travail héroïque accompli pour défendre la nation, en dépit de la faiblesse des moyens, les appelant à faire toujours, preuve de vigilance.

 

A la place du Maghreb arabe, le chef du gouvernement a eu une rencontre avec les citoyens, qui se sont rassemblés massivement, pour exprimer dans le cadre d’un geste symbolique leur attachement à l’unité nationale et à la nation.

Au début de sa visite, M. Essid s’est rendu au carré des martyrs, situé dans le cimetière de la ville et a visité les districts de la police et de la garde nationale ainsi que la caserne militaire. Ces locaux ont été ciblés dans le cadre d’une triple attaque terroriste perpétrée lundi 7 mars 2016 à l’aube.

Selon le dernier bilan officiel de cette attaque, 19 morts et 17 blessés ont été recensés entre policiers, militaires et civils. Quelque 49 terroristes ont été abattus et 9 autres capturés selon un bilan fourni samedi, par les ministères de l’Intérieur et de la Défense nationale. L’opération sécuritaire menée depuis lundi, dans la région s’est soldée par la découverte de 7 caches d’armes et la saisie de Kalachnikov, des munitions ainsi que des grenades. Le couvre feu se poursuit dans la région où un important renfort sécuritaire et militaire a été dépêché.

 

S.H (Avec TAP)

 

13/03/2016 | 19:15
2 min
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Commentaires (6)

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Sahélien
| 14-03-2016 18:20
On attend qu'un drame arrive pour aider les populations défavorisées.

De la démagogie politique que ces mesures.

Il y a des lustres que ce type d'action aurait dû être entrepris.

Tounsi faded
| 14-03-2016 11:08
Par ces questions/réponses Mr John Wayne me rappelle notre bon proverbe tunisien: illi ye7seb wahdou yofdhollou.
Franchement Monsieur, vous ne seriez pas un peu contrarié par la tournure des évènements de Ben Guerdane??Ceci dit je continuerai de suivre vos commentaires que j'apprécie beaucoup.

Sudiste
| 14-03-2016 10:41
Comment se fait il que ces mesures sont annoncees apres l attaque terroriste et non avant ? On croyait que de telle mesures se decident dans le cadre de plans de developpement bien étudiees et non a travers de actions spontanees decidées apres des attaques terroristes . Est ce que le terrorisme est donc rentable por les regions dicriminées et mariginalisées ??

JOHN WAYNE
| 14-03-2016 04:08
Q-1 : Vous êtes le premier au monde à avoir mis en garde la Tunisie quant à une possible attaque aérienne de DAECH qui se produirait à l'aide d'avions qui s'écraseraient sur des structures vitales à l'état Tunisien. Vos avertissements ont été suivis par une mobilisation des forces armées Tunisiennes, Algériennes, et Marocaines qui ont déployé des missiles sol air et intensifié leur repérage radar des activités aériennes émanant du territoire Libyen. Une telle attaque est-elle aujourd'hui plausible ?
JW : Elle est non seulement plausible mais quasi-certaine. L'attaque de Ben Guérdane est un tournant dans l'histoire de la Tunisie et même si le gouvernement la décrit comme une victoire militaire pour la Tunisie, il s'agit d'une victoire psychologique majeure pour DAECH. Les djihadistes ont montré qu'ils pouvaient contourner la sécurité des frontières avec la Libye et transporter un véritable arsenal à une ville adjacente à la frontière située à 30 kilomètres à l'intérieur du territoire Tunisien. Il y a non seulement un échec au niveau des renseignements mais un échec au niveau de la réponse militaire qui a mon avis a été lente, chaotique, et désordonnée indiquant un manque de préparation et un entrainement inadéquat. Il s'agit à mon avis d'une opération spectaculaire que j'ai prédit dans mes alertes rouges publiées sur Business News depuis environ 4 années et qui font souvent l'objet d'humour ou du moins sont ignorées par la majeure partie des lecteurs de ce journal électronique.

Q-2 : Pourquoi l'attaque de Ben Guerdane est-elle une victoire totale pour DAECH ?
JW : La capture d'un territoire même temporairement est en elle-même une victoire militaire. Israël quantifie ses victoires militaires par des territoires conquis aux Arabes. Lorsqu'un territoire est annexé même pour quelques heures, il s'agit d'une opération militaire de haut niveau et qui signifie que l'on a affaire non pas à un commando, mais a une armée. La Tunisie ne fait plus face à un terrorisme visant à détruire l'industrie touristique en s'attaquant à des musées ou à des hôtels, mais a des offensives terrestres dont l'intelligence militaire est digne de celles des grandes armées. DAECH a non seulement conquis du territoire temporairement mais a fait subir à l'armée Tunisienne de lourdes pertes relatives. La Tunisie vie en ce moment un tournant dans son histoire, même si les hommes politiques en pensent le contraire.



JOHN WAYNE
| 14-03-2016 04:07
Q-3 : En quoi cette attaque est-elle une victoire psychologique pour DAECH ?
JW : L'aspect le plus important d'une guerre est le moral des troupes. DAECH a accompli sa mission de capturer du territoire Tunisien et de tuer des membres des forces de l'ordre. Les djihadistes savaient que cette victoire était temporaire. Il s'agissait d'une opération suicide même si elle était de grande envergure. Pour DAECH, tout est maintenant possible, même une attaque aérienne. Lorsque l'ennemi arrive à tuer un soldat de l'armée adverse, le mythe d'une armée invulnérable s'estompe immédiatement. L'Amérique a perdu la guerre en Irak dès le 23 Mars 2003 lors de l'embuscade de Nasiriyah et aux alentours du canal Saddam, quand un total de 31 marines perdirent la vie, certains noyés, mais la majorité tués par des tirs de Kalachnikov, de RPG, et des tirs de mitrailleuse lourde des tanks Irakiens. Un tank Irakien ira même jusqu'à écraser un camion militaire Américain. L'Amérique verra a la télévision pour la première fois depuis la guerre du Vietnam, les corps de soldats Américains étendus sur le sol et des prisonniers Américains, dont des femmes, être interrogés par des officiers du renseignement Irakien. Et comme le dira plus tard un Fedayin Saddam : «je viens de tuer un soldat Américain, nous allons battre l'Amérique ». DAECH en Libye doit en ce moment tenir le même raisonnement. Nous sommes aujourd'hui en 2016, c'est-à-dire 13 années après le début de l'invasion de l'Irak par les forces de George W. Bush. Même si George W. Bush a crié « victoire accomplie » peu de temps après la prise de Baghdâd, l'Amérique combat encore les mêmes ennemis qu'elle combattu a Nasiriyah, sauf que ces ennemis sont maintenant regroupés en une armée meurtrière et bien organisée nommée DAECH. Pour la Tunisie, Ben Guerdane n'est qu'une introduction à ce qui pourrait être une très longue guerre.

Q-4 : Une attaque aérienne par DAECH contre la Tunisie est-elle techniquement possible ?
JW : Absolument. Des avions peuvent échapper aux radars en volant à basse altitude ce qui est difficile mais réalisable. Mais surtout, DAECH peut utiliser les services d'un ou de plusieurs pilotes des lignes régulières entre la Libye et la Tunisie. La Tunisie doit définitivement arrêter tout trafic aérien avec la Libye et demander d'urgence une aide étrangère afin d'améliorer son système de détection et de défense aérienne. Mes autres recommandations peuvent être consultées dans mes récents articles.

F.M. Alias JOHN WAYNE
Ancien Elève au Collège Sadiki.
Diplômé d'Histoire et de Sciences Politiques de l'Université Paris-Sorbonne.
Ancien Fonctionnaire aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Intérieur Tunisiens des gouvernements d'Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali.
Diplomate de carrière et spécialiste de la sécurité et du renseignement.

Tounsi Blid
| 13-03-2016 21:26
Les politiques tous les memes...
Beaucoup de projects mais soumis a discussion et consultation a Tunis.
Dans 6 mois ils ne voudront faire que le tiers....

Baratiner et faire naitre l espoir
Voila les bases de la politique