
Suite au sit-in tenu mercredi 15 avril 2015 devant le ministère des Affaires religieuses, l’imam extrémiste de la mosquée Sidi Lakhmi de Sfax, Ridha Jaouadi, soutenu par le Conseil syndical national des Imams et des cadres des mosquées relevant de l’Organisation tunisienne de travail (OTT) ainsi que plusieurs associations islamistes de sciences théologiques, a obtenu gain de cause contre le ministre des Affaires religieuses Othman Battikh.
En effet, le secrétaire général du syndicat Ridha Jaouadi a signé un accord avec le ministre le même jour, après une séance de négociation, dans lequel les deux parties se sont mises d’accord notamment sur le fait de ne pas toucher les libertés religieuses acquises après la révolution et de réintégrer les imams limogés, qui sont prêts à respecter la loi. L’accord évoque aussi la régularisation de la situation des mosquées au lieu de les fermer et faire participer le syndicat dans les commissions nationales, régionales et locales relatives à la nomination, au limogeage, au conseil de discipline des imams ainsi qu’à la mise en place de nouvelles lois.
I.N
Toujours cet esprit dictatorial, colonial et dominateur. Seul Battikh détient la vérité, la bonne foi, la bonne méthode, le bon langage, le bon discours, le bon chemin. Il est devenu le nouveau Marabout de la Tunisie.
Cet enturbanné professionnel, oublie que le peuple tunisien n'est plus le troupeau de brebis, ayant été guidé jusqu'à l'esclavage par les deux dictateurs déchus, Bourguiba et Ben Ali.
Que les Imams parlent et hurlent comme bon leur semble. Qu'ils évoquent tous les sujets de la vie comme bon leur semble. Qu'ils attaquent les «islamophobes» ennemis de l'Islam, comme bon leur semble. Qu'ils attirent l'attention du gouvernement et des gouverneurs sur les sujets qui chagrinent le peuple. Ceux qui les entendent ne sont pas bêtes. Ils savent faire la différence entre le vrai et le faux. Ils savent faire la différence entre l'Imam sincère et l'Imam filou.
Comme en Islam l'Imam n'est ni sacré, ni divin, ni pape ni prêtre des Chrétiens, ni rabbin des juifs, ni même supérieur aux autres, les citoyens ne pourront se désister de s'en moquer de lui, suivant la débilité de tout ce qu'il leur raconte. Ils pourront même l'inculper pour diffamation ou pour incitation. Tout est possible pour redresser les Imams tordus, par les voies légales à la portée des citoyens, eux-mêmes qui vont faire la prière derrière lui, non pas l'état qui ne le connaît que suivant des mouchardages des temps coloniaux.
L'Imam a le droit de parler politique dans la Mosquée, sans prendre partie avec l'un ou l'autre parti politique et surtout pas, d'être partial avec un parti politique quelconque, parce que la Mosquée n'est que la Maison d'Allah le Tout Puissant, appartenant à tout le peuple. Elle ne doit jamais remplacer, ni le parlement, ni la présidence, ni les ministères, ni les tribunaux, ni les casernes de l'armée. L'Imam n'a le droit que de parler superficiellement d'un sujet politique concernant une turbulence populaire quelconque, afin d'attirer l'attention des responsables, avec respect, dignité, impartialité et surtout, avec beaucoup de paternité et sans excès. L'Imam qui arrive à maîtriser un tel langage, qu'il le fasse et qu'il passe. L'Imam qui pense être plus malin que les autres, qu'il subisse les conséquences qui l'attendent de la part des citoyens, eux-mêmes qui vont mobiliser l'insatisfaction et même la Justice contre lui.
Mais qu'un ministre des Affaires religieuses Othman Battikh, lui-même Imam qui ne devrait jamais faire de la politique, se transforme en un loup déguisé en brebis, pour manger les autres l'un après l'autre, suivant son avidité du pouvoir, ça demeure inacceptable jusqu'au jour de la Résurrection.
Nous n'avons un ministère des affaires religieuses, que parce qu'il est interdit aux citoyens de s'approprier une mosquée. Tous ceux qui bâtissent une mosquée sur le territoire tunisien, doivent léguer sa propriété à l'état tunisien. Le ministère des affaires religieuses par sa branche (Al-Awqaf) devient propriétaire seul gérant de cette mosquée, même si son propriétaire habitait une partie de son espace.
Donc, que le ministre Othman Battikh vienne d'abord à bout de ses obligations réelles envers les mosquées de la Tunisie et qu'il leur procure au moins un bon aspirateur, afin qu'on ne mette plus nos fronts et nos nez, directement sur la poussière et les nids de fourmis, au lieu d'ouvrir une hostilité flagrante contre ses propres collègues Imams, qui ne voient en lui, qu'un concurrent jaloux.
A bon entendeur salut.