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Le nouveau président de la République s’appelle Kaïs Saïed
13/10/2019 | 19:25
5 min
Le nouveau président de la République s’appelle Kaïs Saïed


C’est après une campagne chaotique que le candidat au second tour, Kaïs Saïed, a reporté le suffrage et est devenu, par conséquent, le septième président de la République tunisienne. Son concurrent, Nabil Karoui, n’a pas pu faire campagne parce qu’il était emprisonné injustement, de l’aveu même de la cour de cassation.

 

Kaïs Saïed est désormais le président de la République tunisienne. L’homme austère, droit dans ses bottes accède ainsi à la magistrature suprême. Le bémol est qu’il a gagné cette course alors que son concurrent ne pouvait pas, pendant longtemps, courir en même temps que lui. Il est vrai que Kaïs Saïed avait décidé de ne pas faire campagne tant que son concurrent était en prison, mais au final cela ne change rien au résultat.

L’assistant universitaire en droit constitutionnel a réussi à incarner le candidat de l’antisystème, du changement radical et du renouvellement du pouvoir en Tunisie. Pour ses électeurs, Kaïs Saïed incarne la probité, l’honnêteté et la détermination dans l’application de la loi. Certes, ils sont conscients des limites de leur candidat et savent pertinemment qu’il ne pourra pas réaliser une grande partie de ses promesses électorales. Mais il se trouve qu’il bénéficie déjà d’un tel élan de sympathie que l’on suppose d’emblée qu’on ne va pas le laisser travailler. Le « on » symbolisant comme à chaque fois les lobbies, l’Etat profond, l’administration corrompue et autres prétextes. 

Bien plus qu’un vote d’adhésion au projet ou au programme de Kaïs Saïed, ce dernier a pu gagner grâce aux voix de ceux qui ont voté contre Nabil Karoui. Plusieurs milliers de personnes ne pouvaient concevoir Nabil Karoui en tant que président de la République et il a fait l’objet d’une véritable cabale depuis le jour où il est apparu dans les sondages en position avancée. Entre harcèlement judiciaire, emprisonnement injuste et vagues de dénigrement orchestrées, notamment, par le gouvernement actuel, Nabil Karoui n’a pas pu accéder à la magistrature suprême.

 

Toutefois, Kaïs Saïed fait preuve d’une certaine fragilité. Il est dépourvu de toute épaisseur politique puisqu’il n’a jamais adhéré à aucun parti, ni travaillé auprès de la société civile, qui sont les passages obligés pour acquérir de l’expérience politique. Le fait de ne pas appartenir au monde de la politique et d’en être totalement éloigné a donné à Kaïs Saïed une certaine « virginité », dans le sens où il ne trempe pas dans les manœuvres politiciennes et ne se préoccupe que de l’intérêt supérieur de la nation. D’ailleurs, Kaïs Saïed a beaucoup utilisé cet aspect de son parcours durant sa campagne pour appuyer le trait marquant sa différence par rapport à ses concurrents.

Mais cette qualité supposée va certainement devenir une faiblesse de taille une fois Kaïs Saïed dans l’exercice du pouvoir. La période par laquelle passe la Tunisie est bien trop délicate, bien trop difficile, pour que le pays se permette le luxe d’un président de la République dépourvu d’expérience politique. Cette épaisseur politique est nécessaire aussi bien au niveau de la politique intérieure qu’au niveau de la politique extérieure. Il existe des craintes que les intérêts de la Tunisie ne soient pas défendus comme il se doit non pas mauvaise volonté, mais par ignorance. Idem au niveau intérieur où Ennahdha, parti gagnant des législatives et soutien de Kaïs Saïed, pourrait « cannibaliser » le nouveau président et établir un pouvoir sans conteste sur les trois présidences. Cette absence d’expérience politique pourrait éventuellement être contrebalancée par un choix judicieux de l’équipe qui va entourer le prochain président de la République à Carthage. Mais à part certaines rumeurs sur la possible présence de Naoufel Saïed, frère de Kaïs, au palais, il n’existe aucun indice sur la possible composition du cabinet présidentiel, qui aura un rôle crucial durant le mandat de Kaïs Saïed.

 

Par ailleurs, il reste la grande énigme du programme électoral de Kaïs Saïed. On peut supposer qu’il mettra une grande ardeur dans le but de réaliser ce qu’il a promis à ses électeurs. Mais ce programme, aussi ambitieux ou révolutionnaire puisse-t-il être, se base essentiellement sur des initiatives législatives qui seront ensuite soumises à l’accord de l’ARP, où Kaïs Saïed ne dispose d’aucun bloc parlementaire capable de porter son projet. S’il existe des blocs qui pourront adopter ses propositions législatives, ceux-là ne le feront pas gratuitement. Et puis, M. Saïed a déclaré auparavant que si ses initiatives législatives et ses tentatives de réforme ne passaient pas à l’assemblée, il « prendrait le peuple à témoin de ce qui se passe ». Concrètement, il est difficile de deviner la forme que pourrait prendre cette prise à témoin.

 

A l’issue du vote du 13 octobre 2019, il existe seulement deux certitudes. La première est que Kaïs Saïed est président de la République pour un mandat de 5 ans. La deuxième est que la Tunisie entame un nouveau virage démocratique bordé de pièges et de dangers liés à la situation économique et sociale. La classe politique issue des élections législatives et présidentielle de 2019, ne semble pas avoir les moyens de faire face à la ribambelle de problématiques en attente de résolution. Sans parler des probables couacs de coordination entre les deux têtes de l’exécutif d’abord, et le reste des pouvoirs ensuite. Mais cela n’enlève rien au fait que, démocratiquement, la Tunisie continue à donner des leçons aux pays voisins et à affermir la pratique démocratique dans les rouages de la vie politique.  

 

Marouen Achouri

  

13/10/2019 | 19:25
5 min
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Commentaires (25)

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Samia M'timet
| 17-10-2019 15:10
Nous avons changé d'ères plusieurs fois ces dernières années: en l'an 2000, en 2008, en 2011, en 2014 et pour finir en septembre/octobre 2019.

Malgré cela, nos fameux "médias", notre "élite intellectuelle et politique" n'a toujours rien compris aux sursauts de l'histoire que nous avons vécus. Trop occupée probablement à donner des leçons et partant à faire du lavage de cerveau de lecteurs qu'à aller voir ce qui se passait réellement sur le terrain.

'?tre journaliste, c'est d'abord tordre le cou à la paresse intellectuelle qui guette, c'est savoir analyser finement une situation, savoir être précis et aborder un problème par ses différents angles. Raisonner plutôt que résonner comme un tambour en faisant des comparaisons aussi grossières que hasardeuses. Eviter de propager des rumeurs sans preuve matérielle, éviter les sous-entendus sournois ouvrant la porte à toutes les théories du complot.

C'est l'éthique même du journaliste !
Ceux là qui sont passés par une école de journalisme doivent très certainement le savoir, pour les autres ...

Las Mesdames et Messieurs de Business News !
Vous êtes si mauvais que les avis laissés par vos lecteurs sont bien plus intéressants que les tribunes qu'ils commentent.
J'en veux pour preuve l'analyse laissée par @Zamharir le 14/10/2019 à 14h11 intitulée "Premières leçons d'une élection atypique".

Espérant que cette nième sonnette d'alarme retentisse quelque part, je vous prie d'agréer mes salutations désabusées.

Le Reveil
| 14-10-2019 17:21
L' ancien système RCDiste pourri, est finalement en agonie, les tunisiens peuvent désormais prendre leur destin en main. S'il vous plaît lancer une vague de nettoyage (une PURGE radicale!), le plus tôt possible, dans la justice, l'administration, la douane, les médias ..

Rabbi Y3iinkuom oua Youstir Tunes!

mehdi
| 14-10-2019 17:09
sassi je me demande si t'as vraiment compris que la Tunisie est une nation pas un souk ouvert à tous les.....

zamharir
| 14-10-2019 14:11
Kaïs Saëd est aujourd'hui Président de la République tunisienne avec trois quart des suffrage exprimés, à l'issue d'un scrutin que tout un chacun convient qu'il était régulier, propre et honnête. Rien que pour cela, il faut s'en féliciter. On rompt ainsi définitivement, avec les magouilles électorales, les bourrages d'urnes, les falsifications de procès verbaux et tout l'attirail de la fraude électorale. 72-76% de « oui » est un plébiscite qui engage : KS n'est pas l'élu d'une partie des électeurs contre les autres, mais l'élu des Tunisiens dans leur grande majorité. Cela lui donne une légitimité forte, qui lui permettra, en s'appuyant sur la Constitution, de s'imposer à ses partenaires à l'Assemblée. Ce ne sera pas un président faible. Certes, il n'a pas cette culture politique partisane qui a détruit les démocraties, non seulement en Tunisie, mais dans beaucoup de pays du monde. En France, Emmanuel Macron est le pur produit de cette recomposition du paysage politique, qu'il a forcée par son talent d'homme politique hors normes. Car la politique n'est pas qu'un bricolage majoritaire entre partis, à l'issue de tractations de coulisses sordides. C'est autre chose et KS a dit quelque chose qui est passé inaperçu : en plus de la liberté d'expression, il faut la liberté de penser, s'affranchir de beaucoup de schémas anciens, éculés, et inventer de nouveaux paradigmes. Il s'est présenté comme l'homme de ce virage intellectuel qui pourrait donner à la politique en Tunisie ses lettres de noblesse.Ses partisans, notamment parmi les jeunes éclairés (80% d'universitaires, selon les sondages), doivent rester vigilants pour qu'il ne dévie pas de son cap, et pour lui rappeler, s'il le faut, que comme il l'a promis, son mandat est révocable. Pourquoi Kais Saëd ? Probablement parce que les Tunisiens en ont eu assez d'être gouvernés par des clones engagés depuis soixante ans dans une course effrénée derrière ce qu'ils croient être la modernité, et qui n'est finalement qu'un copié-collé du mode de vie occidental, appliqué sans imagination à une société qui veut se ré-enraciner dans sa culture nationale : arabité et islam, et dans son environnement géopolitique maghrébin, arabe et musulman. C'est sans doute le secret de ce tsunami électoral que les intellectuels acculturés n'ont pas vu venir. Nabil Karoui n'a pas perdu son face-à-face avec Kais Saëd sur des questions programmatiques, mais du fait qu'utilisant un arabe « rakik » (abscons), traduction de ce qu'il pensait en français, n'était pas parvenu à faire passer ses messages. Il a été perçu comme un « khaouaga », un étranger, s'essayant laborieusement à l'arabe, langue nationale du pays, selon la Constitution, qu'il est censé maîtriser autant sinon mieux que quiconque. Il ne lui reste plus qu'à élever son niveau d'arabe pour être désormais audible. Il faut enfin tordre le cou à une fable qui veut Nabil Karoui a perdu parce qu'il n'a pas fait campagne du fait qu'il était en détention. Sa campagne n'a pas cessé. Elle était conduite par son épouse Salwa Sfaoui. A sa sortie de prison, il a reconnu qu'il ne ferait pas mieux. Sa chaîne TV Nessma a continué son programme électoral au delà des limites légales. Paradoxalement, c'est l'opération caritative « Khalil Tounes » qui l'a fait perdre. Si avec cette opération marketing dông il attendait un retour sur investissement rapide, il a glané des voix auprès des plus déshérités, il en a perdu beaucoup d'autres auprès des classes moyennes. Celles-ci ont très mal vécu qu'il réduise le développement à assurer un « plat de macaroni » à chaque Tunisien. Pour ces catégories sociales de gens cultivés et dignes, c'était du pur mépris, comme celui qu'elles ont vécu sous Ben Ali lorsqu'il leur était ordonné de « manger, de boire et de se taire ». Il se trouve que cette déclaration a été faite en fin de parcours, là où le message électoral « imprime » le plus, ce qui explique l'effondrement soudain du candidat.
NB : Welles ne peut pas s'empêcher d'insulter tout intervenant qui ne partage pas son point de vue. Ce n'est pas une conception saine du dialogue.

sassi
| 14-10-2019 12:58
un minorités de cultivés et de sages vont subir le calvaire de cette démocratie à la con où la majorité est prête à utiliser les couteaux pour agresser tous ceux qui ne sont pas dans leur rang comme les hatés les non croyants les non jeûneurs le guays les mini jupes....

sassi
| 14-10-2019 11:54
oui on a une démocratie à double tranchant comme un couteau un coté pour couper et un autre pour se couper
et comme on dit si tout le monde a tord tout le monde a raison
je dirait tout le monde a tord en choisissant K Said un choix démocratique serte mais un choix de quelqu'un qui a mi la corde au cou ou celui qui veut utiliser ce couteau à double tranchant se coupe les doigt avant meme de l'utiliser à d'autres fins

AntiG
| 14-10-2019 11:53
Les gueux et les urnes ne font pas bon ménage, la démocratie et les arabes c'est pas bon non plus! La catastrophe est maintenant imminente. Le grand chef des gueux va s'occuper de la Palestine et il va créer des fanclub ( jamahir ) dans tous le Pays. '?à va sortir le gueux de sa misère ça ? Vraiment quelle honte pour la Tunisie de remettre un Tartour a sa tete ! De toutes façons ce clown de président est a l'image du Pays post 2011 et de sa populace inculte et profondément sous-développée. La catastrophe était prévue certes depuis 2011 mais pas si rapidement ! Le suicide tunisien en accélération constante. Bravo a tous les protagoniste de cette tragédie !

JOHN WAYNE
| 14-10-2019 11:45
Q-1 : Que signifie pour la Tunisie la victoire du Président Saied ?
JW : Elle signifie un recouvrement de la souveraineté de la Tunisie, souveraineté détruite par la révolution Tunisienne. L'homme qui a mis la Tunisie sur la voie de la perdition, en plus des traitres et mercenaires qui ont été derrière le coup d'état de la CIA du 14 Janvier 2011, se nomme BCE. C'est cet individu qui a, une fois nommé premier ministre par intérim, appliqué toutes les demandes de Barack Obama et d'Hilary Clinton, à savoir rapatrier les islamistes, et négocier une entente avec l'OTAN qui permettrait un soutien aux rebelles Libyens à partir du Sud Tunisien. BCE a doublement détruit la Tunisie par son aptitude à obéir aux Etat Unis. Avec le Président Saied, l'on peut donc parler de décisions qui iront a l'encontre de ce que BCE a causé à la Tunisie. Ce n'est pas le Président Saied qui recevra George Soros au Palais de Carthage ou qui développera de l'affection pour Siheme Ben Sedrine. La victoire de Saied signifie aussi un plus grand pouvoir a ce Président même si la constitution partage les pouvoirs avec l'ARP. L'ARP se trouve ce matin affaiblie, même devenue insignifiante. Les scènes de liesse et de joie qui ont accompagné la victoire de cet homme indiquent une révolution vers un régime Présidentiel fort ce qui sera bien sur bénéfique à la Tunisie. Enfin, la victoire de Saied signifie le début d'un gouvernement orienté vers des programmes sociaux en plus de programmes de développement comme du temps de Bourguiba. La Tunisie est un pays aujourd'hui en état d'effondrement. Saied pourrait bien être son sauveur.

Q-2 : Où se trouvent les dangers qui menacent Saied ?
JW : Saied est un nationaliste Arabe. Mentionner dans un discours de victoire aux élections la Palestine confirme mes prédictions quand a la personnalité et les orientations politiques de cet homme. Un islamiste aurait mentionné le Coran. Saied a mentionné la loi et la Palestine ce qui est typique des Nationalistes Arabes. Saddam Hussein utilisait ce même vocabulaire. Cela signifie donc que le plus grand danger pour Saied et pour la Tunisie viendra des islamistes. D'ici une année, les islamistes deviendront les ennemis jurés de Saied et organiseront des attentats comme a l'époque de Bourguiba et de Ben Ali. Nous sommes sur la bonne voie ce matin, mais les dégâts causés par BCE sont quasi-indélébiles. Trahir son pays revient à le détruire et BCE a causé la destruction de la Tunisie par ses actions, ses doubles jeux, et ses mensonges lui qui imitait Bourguiba a Ksar Hellal en portant même les mêmes lunettes noires que le Zaim.

Q-3 : Pourquoi les islamistes soutiennent-ils Saied ?
JW : Ayant lutté contre les islamistes pendant des décennies et ayant participé à des enquêtes concernant les crimes de ces individus, je me suis familiarisé avec la personnalité de ces hommes et femmes qui prônent la Chariaa. Il s'agit de personnes qui disposent d'intelligences au-dessus de la moyenne lorsqu'ils sont diplômés. Les islamistes ont compris que leur mouvement était en voie d'extinction et ont joué la carte de la survie pour mieux ressurgir plus tard. Saied, comme je l'ai mentionné dans mes interviews antérieures, représente la fin de l'Islamisme. Les islamistes ont retourné la veste en considérant l'assise populaire dont jouissait cet homme. Saied est puissant aujourd'hui de part son support populaire mais se retrouve face à un défi gigantesque : celui de combattre très bientôt ceux qui lui tendu la main alors qu'ils étaient devenus populairement insignifiant. Comme après le 7 Novembre, la Tunisie est sur la bonne voie, mais elle fait face a un défi énorme qui est celui de combattre des islamistes devenus très dangereux car ils se trouvent à l'intérieur du gouvernement et savent que leurs jours sont comptés.

Q-4 : En conclusion ?
JW : Saied est pour la peine de mort et pour l'application stricte de la loi. Il se peut bien qu'un jour cet homme soit obligé de l'appliquer contre les mêmes islamistes qui l'ont hier soutenu, comme Nasser le fit pour Saied Qutb.

JOHN WAYNE



Nephentes
| 14-10-2019 11:41
L'Etat et l'économie agonisent

une bande d'islamo-populistes généralement incultes et inexpérimentés à la tête de la gouvernance et le développement économique ( Sic....) du pays

Le président fraîchement élu n'a pas de programme ni de stratégie de gouvernance publique

Sa déclaration de principe de réhabilitation des prérogatives régaliennes l'Etat vont être en contradiction frontale avec sa prétendue politique de décentralisation avancée

sa prétendue lutte contre la corruption va embêter beaucoup de ses amis islamo-trabendistes - aura t-il la délicatesse et le bon gout de les ménager ?

Aucune de ses déclarations de principe ne repose sur des axes opérationnels, concrets, crédibles

Il va laisser les hallucinés du néo-colonialisme occidental vociférer à leur guise

jusqu'à on trouve enfin les gisements secrets de diamants d'uranium et de platine

que les français exploitent secrètement depuis des décennies avec la complicité de leurs gaidas locaux

et leur demander réparation

Ca va prendre du temps

on va laisser les sits-in se redéployer devant les multinationales ( bon c'est vrai c'est pas vraiment la NASA mais ça fait vivre quatre cent cinquante mille personnes)

On va s'insurger contre les mesures d'ajustement fiscal

etc etc.....

Et le bon professeur Saied dans tout cela ?

Je peine à croire qu'expliquer à Recoba Seifeddinne Makhlouf et ses acolytes la différence entre constitution coutumière et constitution formelle, ainsi que l'influence de la théorie normativiste de la hiérarchie des normes sur le prix du zgougou

puisse suffire à calmer les accès de délirium tremens des concernés

Ni à lutter contre la désindustrialisation ou l'effondrement de la productivité

Le bon professeur pourrait peut être concocter et distribuer des infusions de sauge officinale pour obtenir l'élan unitaire tant désiré ?

Citoyen de Tunisie
| 14-10-2019 11:30
Le 7ème président devrait jeter un coup d'oeil vers le passé, tenir compte des erreurs de ses prédescesseurs et en bon constitutionaliste cogiter pour le bien de ce pays.
Les urnes n'ont pas donné de chnace aux poliques, ni aux richrads, ni aux commerçants de la réligion mais ont sorti le nom d'un presque illustre inconnu pour l'infinité de nos micro-partis.
Que Mr Saïed ne s'associe ni avec les mauvois ni avec les moins mauvais car les bons restent derrière les rideaux.
Marzouki s'est associé avec certains, résultats des courses, il a été grillé.
Nida s'est associé avec un certain parti, cinq ans après, il chute de plus de 86 sièges à un siège.
Sachez Mr le président où mettre vos pieds, le palais de Carthage est couvert d'oeufs fragiles.
Bonne chance.