
Depuis l’effondrement tragique d’un mur dans un lycée de Mezzouna, lundi 15 avril 2025, qui a coûté la vie à trois élèves et en a blessé deux autres, les réseaux sociaux tunisiens se sont transformés en galerie d’horreurs : photos de murs fissurés, penchés, prêts à s’effondrer, postées par des citoyens inquiets et exaspérés.
Face à cette vague d’indignation, certaines autorités locales ont réagi… à leur manière. À Sousse, Meknassi, Zaghouan et ailleurs, on a sorti les bulldozers. On ne rénove pas, on rase.
Plutôt que de renforcer ou de restaurer, on préfère démolir à la hâte, comme pour conjurer le mauvais sort.
Des murs tombent, mais le fond du problème reste debout : une politique de rafistolage permanent, sans vision ni plan global pour la sécurité des établissements scolaires. À défaut de bâtir, on casse. Une réponse rapide, spectaculaire… mais surtout populiste.
S.H


