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Activité pétrolière : Après EnQuest, ENI met les voiles et quitte la Tunisie
21/04/2015 | 14:22
3 min
Activité pétrolière : Après EnQuest, ENI met les voiles et quitte la Tunisie

Après presque 80 ans de prospection et d’exploitation de champs pétroliers, la compagnie italienne ENI (Ente Nazionale Idrocarbur) quitte la Tunisie. La Compagnie Koweïtienne du Pétrole (KPS) a été retenue pour l’acquisition des intérêts d’ENI, selon une source de l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (ETAP) rapportée par la TAP. Des négociations sont en cours entre les deux entreprises pour accomplir la transaction, a affirmé la même source.

 

Pour sa part, le ministère de l’Industrie assure que l’acheteur des intérêts d’ENI-Tunisie, «n’a pas été officiellement identifié».

En outre, un responsable de l’ETAP, ayant requis l’anonymat, a réclamé que «la Direction générale de l’énergie et l’ETAP interviennent au plus vite pour, au moins, retarder cette transaction jusqu’à ce que la compagnie italienne ENI rende des comptes». Pour lui, l’entreprise pétrolière doit se justifier avant de partir pour les audits financiers retardés ou bloqués et aussi au sujet de sa base de données et d’autres affaires évoquées dans les rapports de la Cour des Comptes (CC).

«Si la transaction a lieu, l’Etat tunisien n’aura aucun droit de demander au nouvel investisseur de rendre des comptes à propos d’éventuels dépassements commis par son prédécesseur et celui-ci pourrait, lui même, en commettre d’autres en profitant des failles et des lacunes sur le plan juridique», a-t-il encore expliqué.

 

La cour des comptes a révélé aussi, dans son 27ème rapport, des dépassements et une mauvaise gestion dans l’exploitation des permis pétroliers.

C’est ainsi qu’ENI n’a pas respecté son engagement avec l’ETAP en ce qui concerne la valorisation du gaz du permis «ADAM», qui est brûlé au lieu d’être réinjecté dans les champs et utilisé pour produire de l’électricité. Malheureusement, le volume du gaz brûlé au niveau de ce champs, est estimé à 93 millions de m3 et ce pour l’année 2010 seulement.

 

Les diagnostics de la Cour des comptes ont aussi fait état d’un retard de 6 à 14 ans dans les audits relatifs aux dépenses des permis gaziers tels que Baguel et Franig et aussi Ouedi Zar, Adam et Jebel Grouz, exploités par ENI.

Les dépenses à auditer sont estimées, selon le rapport de la Cour des Comptes, à 1.361 millions de dinars.

 

On notera que le ministre de l’Industrie a justifié le départ d’ENI de la Tunisie après 80 ans d’activité, par «la hausse du coût de production et la régression des prix du baril du pétrole sur le marché mondial».

Le directeur de l’Energie au ministère de l’Industrie, Ridha Bouzaouada, a déclaré, qu’ENI a obtenu l’autorisation pour ouvrir sa base de données (production et résultats de prospection …) au profit de la société qui va acheter ses intérêts, et ce après avoir exprimé sa décision de vendre ses parts en Tunisie. L’entreprise doit toutefois, s’engager à préserver l’aspect secret de ses données à travers un contrat de confidentialité.

Généralement, la cession des droits de n’importe qu’elle société pétrolière à d’autres entreprises doit passer, selon la législation tunisienne régissant l’activité des hydrocarbures, par une autorisation du ministre de l’Industrie, et ce sur la base d’une demande officielle de la société qui souhaite vendre ses droits et intérêts.

«La société qui veut acheter ces parts doit faire montre de ses capacités techniques et financières pour s’engager à poursuivre l’activité de son prédécesseur et réaliser ce qu’il était engagé à faire», a-t-il expliqué.

Le responsable insiste sur le fait que la multiplication des grèves et sit-in est derrière la décision d’ENI de quitter le pays et estime que son départ aura un impact négatif sur l’économie nationale.

D’après ses dires, la société travaillait dans les règles de l’art et conformément aux accords conclus avec les parties tunisiennes. «S’il y a vraiment des dépassements, la justice aurait intervenu», a-t-il argumenté.

 

Notons que la KPS est une entreprise étatique Koweïtienne, leader mondial dans la production, le transport et le raffinage du pétrole. Elle regroupe environ 10 filiales à travers le monde.

21/04/2015 | 14:22
3 min
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Commentaires (6) Commenter
KPS, leader mondial ?
Professeur de droit
| 22-04-2015 08:16
Dans la production, le transport et le raffinage, vous etes sérieux ? Vous parlez de pétrole ou de pain libanais ?
UN SECTEUR IMPORTANT PHARMACiE
jaghmoun
| 22-04-2015 01:22
Bon débarras,les italiens n'ont pas bon
Augure chez nous,des profiteurs et
Bossent pour leurs intérêts uniquement.
Pour nous les tunisiens on compte sur
Le savoir et les cadres tunisiens pour
Relever le défi et bosser.
Le secteur gagnant est la pharmacie:
Le besoin de médicaments et d'accessoires
Jetables utilisés en médecine.
On a bien débuté les années 1990 avec
La création de la SIPHAT.un laboratoire
Très performant qui couvre les besoins
De la Tunisie et exporte.
Saiph,adwia,opalia,Médis,pharmagreb.....
Sont des laboratoires de fabrications
De médicaments qui innovent et font
Évoluer la pharmacie en Tunisie.
Mais on est resté malheureusement des
Petits devant les géants du monde.
A titre d'exemple le laboratoire teva
Qui est israélien a pointé sur les
Génériques et qui a 25 ans d'âge exporte
Dans le monde entier et a des succursales
Partout,et fabrique tous les médicaments
En geniriques,se fait le plus d'argent
Dans les anticancéreux qui coutent cher.
Il veut acheter l'autre géant de générique
Franco américain et propose la bagatelle
De 80 000 milliards.
Cad le chiffre d'affaire de teva est
De 900 000 milliards voir plus.
Je pense que les laboratoires tunisiens
Doivent s'associer par un consortium
Financier et lancer un laboratoire
Performant et sérieux qui fabrique tout
A commencer par les produits chers,valider
Et entrer sur le marché mondial,Afrique
Europe,Asie,Amérique,avec des antennes
Et des cadres internationaux.
Travailler aussi sur la fabrication de
Produits chimiques,des produits vétérinaires,des engrais,des pesticides
Des herbicides,des extraits du pétrole:
Vaseline,paraffine,graisse,excipients.
Ben Ali a détruit la siphat et d'autres
Lagos,avec l'affaire de la betadine et
A pompé l'argent énorme de la siphat qui
A pris un coup de retard et de defecit.
Nous avons des hommes formés dans tous les
Secteurs c'est la volonté et l'Union qui
Manque,l'Entente et l'intérêt de la Tunisie.
detruire la tunisie pour la reconquerir par la suite
anti traitres
| 21-04-2015 16:16
tout est volentairement mis en oeuvre pour que la Tunisie ombre dans la faillite sur tous les plans
detruire l'economie
detruire les systemes
detruire l'etat

abrutir son peuple
la tunisie serait normalement dans quelques annees une terre vierge avec des indigenes incapables
pretes a etre recoloniser
L'examen de son historique s'impose avant son départ
Navigateur
| 21-04-2015 15:55
Cette affaire est assez louche et mérite un passage au peigne fin de l'historique de cette compagnie avant la transaction et avant son départ de Tunisie. Malgré que les italiens sont des champions des combines dans la gestion des entreprises ; des auditeurs externes compétents et honnêtes trouveront les failles de gestion de L'ENI et de L'ETAP. Les experts de la cour des comptes ont trouvé quelque dépassement financier mais il faut voir d'autres dépassements financiers et les dépassements de production non déclarés.
saho ennoum
tunisie21
| 21-04-2015 15:55
o5 fichhhhhhhhhhhhhhh
Et nous Aussi.
Croco
| 21-04-2015 15:41
Et nous aussi , enfants de ce pays , nous préparons notre départ.
Nous rejoindrons ceux qui sont déjà partis.
La harga ne sera plus limité aux jeunes.