Réveillons-nous !
Là ou Attila passe, l'herbe trépasse !
(au sens propre du mot, dans notre cas) !
Dans la morosité ambiante qui caractérise ce début d’année, tout le monde attend le remaniement ministériel. Pourquoi ? Nul ne peut répondre, d’autant plus que beaucoup n’attendent plus grand-chose d’un nouveau gouvernement qui ne changerait rien à l’équilibre statique actuel.
Le chef du gouvernement avait annoncé, le jour même de l’attaque terroriste contre le bus de la Garde présidentielle, sa volonté de faire un remaniement ministériel à la fin du mois de novembre. Cet effet d’annonce estompé par les événements qui ont suivi n’a pas été relayé par d’autres détails sur les mobiles et les objectifs de ce remaniement. Il y a eu certes quelques fuites concernant la volonté de Habib Essid de réduire le nombre de ses ministres, de fusionner quelques ministères, de créer de nouveaux départements, de remodeler les équilibres politiques au sein de la composition gouvernementale, de se débarrasser de certains ministres pour des raisons objectives ou personnelles. Ces fuites disent même que ce remaniement serait la conséquence d’une évaluation du rendement de tous les départements ministériels, une évaluation qui a été faite au cours des mois de septembre et d’octobre derniers, qui a été couronnée par une grande réunion à Hammamet et dont les résultats ont été tenus secrets.
Mais ce n’était que des fuites, car hormis quelques rencontres sporadiques avec les dirigeants de quelques partis de la coalition gouvernementale, rien sur le terrain ne montrait une volonté réelle d’accélérer le processus pouvant aboutir à ce remaniement. Aux dernières nouvelles, il serait exclu que ce remaniement voit le jour avant la fin du mois de février prochain, soit trois mois après l’annonce de ce remaniement.
Pendant ce temps, un ministère de souveraineté, celui de la Justice, n’a toujours pas de ministre après la révocation de l’ancien ministre Ben Aissa. Deux ministères de souveraineté, ceux de la Justice et de la Défense, ont un ministre à temps partiel. Pourtant, on nous a fait croire que la réforme de la justice battait son plein. On pensait aussi que toute l’attention était portée à l’armée nationale, qui est aux avant-postes de la guerre contre le terrorisme.
Pendant ce temps aussi, les ministres désorientés et inquiets pour leur avenir politique, s’évertuaient à défendre le budget de leurs ministères sans savoir si ces ministères continueraient d’exister. Certains, profitant de l’émotion nationale après l’attaque terroriste, ont tenté de nous faire avaler une grosse couleuvre, celle de faire passer le projet de loi sur la réconciliation économique dans la loi de Finances. Il a fallu l’intervention de l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionalité des lois pour obliger le ministre des Finances à revoir sa copie. Au final, les délais, encore une fois, n’ont pas été respectés.
D’ailleurs, en matière de respect des délais, nous ne faisons que confirmer que nous sommes de très mauvais élèves. Rappelons en effet que la nomination de Habib Essid à la tête du gouvernement et la composition de son gouvernement ont été faits hors délais, si n’était cette interprétation des textes, faussement savante, par certains et hypocritement acceptée par tous.
Rappelons aussi, que le Conseil supérieur de la magistrature n’est toujours pas constitué, que la Cour constitutionnelle n’est toujours pas opérationnelle, faute de respect des délais inscrits formellement dans le texte de la nouvelle Constitution.
Attendre encore deux mois pour voir ce remaniement ministériel annoncé à la fin du mois de novembre est donc dans la nature des choses. Mais en fait, avons-nous besoin d’un remaniement ministériel si le gouvernement continue de donner l’impression d’être un gouvernement d’un temps normal alors que la situation est une situation de crise ? Et si on avait besoin de plus qu’un simple remaniement ? Et si on avait besoin d’un nouveau gouvernement ?
Dans la morosité ambiante qui caractérise ce début d’année, tout le monde attend le remaniement ministériel. Pourquoi ? Nul ne peut répondre, d’autant plus que beaucoup n’attendent plus grand-chose d’un nouveau gouvernement qui ne changerait rien à l’équilibre statique actuel.
Le chef du gouvernement avait annoncé, le jour même de l’attaque terroriste contre le bus de la Garde présidentielle, sa volonté de faire un remaniement ministériel à la fin du mois de novembre. Cet effet d’annonce estompé par les événements qui ont suivi n’a pas été relayé par d’autres détails sur les mobiles et les objectifs de ce remaniement. Il y a eu certes quelques fuites concernant la volonté de Habib Essid de réduire le nombre de ses ministres, de fusionner quelques ministères, de créer de nouveaux départements, de remodeler les équilibres politiques au sein de la composition gouvernementale, de se débarrasser de certains ministres pour des raisons objectives ou personnelles. Ces fuites disent même que ce remaniement serait la conséquence d’une évaluation du rendement de tous les départements ministériels, une évaluation qui a été faite au cours des mois de septembre et d’octobre derniers, qui a été couronnée par une grande réunion à Hammamet et dont les résultats ont été tenus secrets.
Mais ce n’était que des fuites, car hormis quelques rencontres sporadiques avec les dirigeants de quelques partis de la coalition gouvernementale, rien sur le terrain ne montrait une volonté réelle d’accélérer le processus pouvant aboutir à ce remaniement. Aux dernières nouvelles, il serait exclu que ce remaniement voit le jour avant la fin du mois de février prochain, soit trois mois après l’annonce de ce remaniement.
Pendant ce temps, un ministère de souveraineté, celui de la Justice, n’a toujours pas de ministre après la révocation de l’ancien ministre Ben Aissa. Deux ministères de souveraineté, ceux de la Justice et de la Défense, ont un ministre à temps partiel. Pourtant, on nous a fait croire que la réforme de la justice battait son plein. On pensait aussi que toute l’attention était portée à l’armée nationale, qui est aux avant-postes de la guerre contre le terrorisme.
Pendant ce temps aussi, les ministres désorientés et inquiets pour leur avenir politique, s’évertuaient à défendre le budget de leurs ministères sans savoir si ces ministères continueraient d’exister. Certains, profitant de l’émotion nationale après l’attaque terroriste, ont tenté de nous faire avaler une grosse couleuvre, celle de faire passer le projet de loi sur la réconciliation économique dans la loi de Finances. Il a fallu l’intervention de l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionalité des lois pour obliger le ministre des Finances à revoir sa copie. Au final, les délais, encore une fois, n’ont pas été respectés.
D’ailleurs, en matière de respect des délais, nous ne faisons que confirmer que nous sommes de très mauvais élèves. Rappelons en effet que la nomination de Habib Essid à la tête du gouvernement et la composition de son gouvernement ont été faits hors délais, si n’était cette interprétation des textes, faussement savante, par certains et hypocritement acceptée par tous.
Rappelons aussi, que le Conseil supérieur de la magistrature n’est toujours pas constitué, que la Cour constitutionnelle n’est toujours pas opérationnelle, faute de respect des délais inscrits formellement dans le texte de la nouvelle Constitution.
Attendre encore deux mois pour voir ce remaniement ministériel annoncé à la fin du mois de novembre est donc dans la nature des choses. Mais en fait, avons-nous besoin d’un remaniement ministériel si le gouvernement continue de donner l’impression d’être un gouvernement d’un temps normal alors que la situation est une situation de crise ? Et si on avait besoin de plus qu’un simple remaniement ? Et si on avait besoin d’un nouveau gouvernement ?