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Tunisie - Les professionnels du secteur touristique lancent un cri de détresse
02/06/2011 | 1
min
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Une conférence de presse s’est tenue, jeudi 2 juin 2011, à l’hôtel Golden Tulip Mechtel, organisée par la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) et par la Fédération des agences de voyage (FTAV), en présence de Mohamed Belajouza président de la FTH, de Tahar Saïhi, président de la FTAV ainsi que plusieurs professionnels du tourisme.

En effet, les professionnels du secteur touristique se trouvent dans l’impasse. Les touristes boudent toujours la destination Tunisie. Alors que normalement la pleine saison a commencé, les hôtels tunisiens sont encore vides et les annulations se poursuivent. Donc pas de visibilité, ils sont dans un flou total.
Cependant, les hôteliers et les agence de voyage ne réclament pas une aide de l’Etat. Ce qu’ils demandent s’est le report des échéances : un rééchelonnement de leurs dettes (4 milliards de dinars de dette bancaires pour les adhérents de la FTH) et des facilités pour le payement des factures de la Steg et la Soned.
Depuis la révolution, les professionnels expliquent que les autorités leur ont promis plusieurs choses mais que rien ne s’est passé. Par contre, les bilans des fermetures d’hôtels et d’agences de voyages s’alourdissent. Boubaker Bouzrara, un professionnel de Sousse a lancé un cri de détresse : «il ya plusieurs famille qui dépendent du secteur. Sur 104 établissements à Sousse et Kantaoui, 30 ont fermé. 5.000 emplois sont menacés actuellement alors que 5.000 personne qui devaient reprendre le travail ne l’ont pas fait à cause de la conjoncture».
Pour la zone de Djerba-Zarzis, Jalel Bouchiha a précisé que sur les 76 hôtels de la région, 27 ont fermé, qu’il y a 50% en moins de nuitée et d’arrivées par rapport à un an auparavant.
Habib Bouslama a, pour sa part, mis en relief l’importance du secteur touristique qui représente 6% du PIB et dont plusieurs autres domaines y dépendant. Pour exemple, il a indiqué que le secteur touristique consommé 20 millions de litres de lait par an. Il a également admis que le produit touristique tunisien était relativement faible, ne pouvant pas résister aux changements (révolution, attentats, ou autres). Il a aussi souligné que les médias tunisiens font peur aux touristes, en parlant des sit-in, des grèves, des faits divers !

Concernant le tourisme intérieur, Afif Kchouk a indiqué que le marché tunsien est troisième après la France et l’Allemagne devançant l’Italie, avec en 2009, 3 millions de nuitées, soit 8% du total des nuitées. Donc, le marché tunisien est important mais les Tunisiens devraient passer par une agence de voyage pour profiter de la baisse des prix qui sont actuellement comprises entre 25 et 90 dinars la nuitée. En effet, selon les professionnels du tourisme, les mêmes prix sont appliqués pour les étrangers et les Tunisiens, sauf que les étrangers bénéficient de prix de gros imposés par les tour-opérateurs qui passent avec eux des contrats annuels. Donc, en passant par une agence de voyage, le riverain bénéficie lui aussi de prix de gros offerts aux agences de voyage.
M. Kchouk a, en outre, expliqué que les prix affichés sur certains sites sont «des prix d’appel … une duperie». Il a surtout justifié le comportement de certains travaillant dans le secteur touristique vis-à-vis des Tunisiens : «vous connaissez le comportement du touriste local».

Concernant le pèlerinage aux lieux saints, les agences veulent libérer ce secteur. Ils veulent aller négocier eux-mêmes les prix et choisir des produits selon les capacités financières de leurs clients. Cette libéralisation permettrait de mettre en place les bases d’une concurrence loyale qui ne peut être qu’à l’avantage des pèlerins, explique M. Saïhi.
Concernant la promotion de la destination Tunisie, M. Belajouza a indiqué que le budget de 20 millions, accordé à cet effet, n’est pas suffisant. Ce budget provient 50% de l’Etat et 50% des professionnels. Le président de la FTH propose que toutes les parties prenantes y participent (taxis, agences de location, …).

Notons que plusieurs sujets préoccupant les professionnels ont été également évoqués comme la préparation d’un code de déontologie, la mise en place d’un cahier de charges, des discussions avec l’UGTT, etc.
02/06/2011 | 1
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