Voyez le niveau des pensions des retraités de la RNTA et vous comprendrez aussi !!!
Personne ne lâchera sa vache à lait ...
La privatisation des entreprises publiques est une ligne rouge à ne pas dépasser pour les dirigeants de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). C’est même un sujet délicat entre la centrale syndicale et la présidence du gouvernement depuis plusieurs mois. Et ce bras-de-fer risque de ne pas finir de sitôt ! Chaque partie défend ses principes et ses visions sur la question.
Ce sujet risque d’ailleurs de faire des remous après la récente déclaration du conseiller auprès du chef du gouvernement chargé de la réforme fiscale, Faycel Derbel, sur Express FM. M. Derbel a estimé, ce matin, jeudi 18 avril 2019, que la Régie nationale des tabacs et des allumettes (RNTA) devrait être privatisée. Selon lui, cette solution pourrait mettre fin au phénomène de la contrebande et de la vente illégale du tabac. « Si on veut vraiment en finir avec la contrebande du tabac, il faut privatiser la RNTA. C’est mon avis personnel et non celui du gouvernement », a-t-il précisé.
Une telle déclaration risque de ne pas plaire aux dirigeants syndicalistes et en particulier à leur secrétaire général, Noureddine Taboubi, qui, rappelons-le, avait estimé, en mai 2018, que le gouvernement d’union nationale veut privatiser à outrance certaines entreprises publiques, notamment, la RNTA, Agil, la Banque de l’habitat (BH) et la Compagnie tunisienne de navigation (CTN). « Ces entreprises sont non seulement rentables et productives mais leur privatisation ne servira absolument à rien », a-t-il souligné.
Or, la centrale syndicale a omis de mentionner que la RNTA, qui détient le monopole de la production et la distribution du tabac, fait face ces dernières années à de nombreuses difficultés financières.
Avec un effectif de plus de 20.000 employés, la RNTA enregistrait chaque année un chiffre d’affaires impressionnant. A titre d’exemple, en 2010, cette société publique a enregistré 261 millions de dinars tunisiens (MDT) comme chiffre d’affaires et 1.623 tonnes de tabac en feuilles avaient été récoltés localement.
Après la révolution de janvier 2011 et jusqu’à ce jour, la RNTA enregistre malheureusement de grosses pertes financières et fait face à des difficultés. Pire encore, la masse salariale a doublé en quelques années et la majorité des salariés de cette entreprise sont membres de la centrale syndicale. La position de l’UGTT face à la privatisation de cette entreprise trouve donc ici sa justification.
En octobre 2018, l’UGTT avait lancé sur les réseaux sociaux une sorte de campagne anti-vente de la RNTA : « Touche pas ma RNTA ». Cette campagne était également accompagnée d'une vidéo de 40 minutes ayant pour but de sensibiliser les Tunisiens à cette « cause juste », selon eux.
Les employés de la RNTA étaient bien évidemment en premier plan sur cette vidéo. Durant toute la séquence, ils ne cessaient d’appeler le gouvernement Chahed à lancer et à entreprendre des réformes profondes sans pour autant privatiser l'entreprise.
Une telle demande risque de ne pas être prise en considération par le gouvernement car la privatisation serait LA solution à envsiager pour mettre fin aux cauchemars de cette entreprise publique et faire rentrer de l’argent dans les caisses comme l’avait affirmé, en septembre dernier, Tarek Cherif, président de la Confédération des entreprises citoyennes en Tunisie (Conect). Pas sûr que le syndicat laisse faire...
Emna Ben Abdallah
La privatisation des entreprises publiques est une ligne rouge à ne pas dépasser pour les dirigeants de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). C’est même un sujet délicat entre la centrale syndicale et la présidence du gouvernement depuis plusieurs mois. Et ce bras-de-fer risque de ne pas finir de sitôt ! Chaque partie défend ses principes et ses visions sur la question.
Ce sujet risque d’ailleurs de faire des remous après la récente déclaration du conseiller auprès du chef du gouvernement chargé de la réforme fiscale, Faycel Derbel, sur Express FM. M. Derbel a estimé, ce matin, jeudi 18 avril 2019, que la Régie nationale des tabacs et des allumettes (RNTA) devrait être privatisée. Selon lui, cette solution pourrait mettre fin au phénomène de la contrebande et de la vente illégale du tabac. « Si on veut vraiment en finir avec la contrebande du tabac, il faut privatiser la RNTA. C’est mon avis personnel et non celui du gouvernement », a-t-il précisé.
Une telle déclaration risque de ne pas plaire aux dirigeants syndicalistes et en particulier à leur secrétaire général, Noureddine Taboubi, qui, rappelons-le, avait estimé, en mai 2018, que le gouvernement d’union nationale veut privatiser à outrance certaines entreprises publiques, notamment, la RNTA, Agil, la Banque de l’habitat (BH) et la Compagnie tunisienne de navigation (CTN). « Ces entreprises sont non seulement rentables et productives mais leur privatisation ne servira absolument à rien », a-t-il souligné.
Or, la centrale syndicale a omis de mentionner que la RNTA, qui détient le monopole de la production et la distribution du tabac, fait face ces dernières années à de nombreuses difficultés financières.
Avec un effectif de plus de 20.000 employés, la RNTA enregistrait chaque année un chiffre d’affaires impressionnant. A titre d’exemple, en 2010, cette société publique a enregistré 261 millions de dinars tunisiens (MDT) comme chiffre d’affaires et 1.623 tonnes de tabac en feuilles avaient été récoltés localement.
Après la révolution de janvier 2011 et jusqu’à ce jour, la RNTA enregistre malheureusement de grosses pertes financières et fait face à des difficultés. Pire encore, la masse salariale a doublé en quelques années et la majorité des salariés de cette entreprise sont membres de la centrale syndicale. La position de l’UGTT face à la privatisation de cette entreprise trouve donc ici sa justification.
En octobre 2018, l’UGTT avait lancé sur les réseaux sociaux une sorte de campagne anti-vente de la RNTA : « Touche pas ma RNTA ». Cette campagne était également accompagnée d'une vidéo de 40 minutes ayant pour but de sensibiliser les Tunisiens à cette « cause juste », selon eux.
Les employés de la RNTA étaient bien évidemment en premier plan sur cette vidéo. Durant toute la séquence, ils ne cessaient d’appeler le gouvernement Chahed à lancer et à entreprendre des réformes profondes sans pour autant privatiser l'entreprise.
Une telle demande risque de ne pas être prise en considération par le gouvernement car la privatisation serait LA solution à envsiager pour mettre fin aux cauchemars de cette entreprise publique et faire rentrer de l’argent dans les caisses comme l’avait affirmé, en septembre dernier, Tarek Cherif, président de la Confédération des entreprises citoyennes en Tunisie (Conect). Pas sûr que le syndicat laisse faire...
Emna Ben Abdallah