Dans le monde judiciaire, ce qui est arrivé aujourd’hui à la Cour de cassation de Tunis, en rapport avec le dossier de Sami Fehri, est à inscrire dans les annales.
D’après nos informations, ce n’était pas sur la base d’un recours déposé par un accusé que la juge a été dessaisie du dossier, mais suite à une demande qu’elle a, elle-même, formulée.
Il se trouve que la juge a appris qu’une lettre anonyme a été déposée au ministère de la Justice l’accusant d’avoir reçu (ou qu’elle allait recevoir) un cadeau de valeur de la part de Sami Fehri si elle procédait à sa libération. Ce cadeau devait être transmis via son frère.

Reconnue comme irréprochable et au-dessus de tout soupçon dans son milieu, la juge a préféré s’auto-dessaisir elle-même de l’affaire plutôt que d’être pointée du doigt et faire l’objet de suspicion dans un dossier sous les projecteurs médiatiques et politiques.
Une enquête devrait être ouverte au niveau du ministère de la Justice pour démanteler l’expéditeur de la lettre anonyme. A la chancellerie, les rumeurs vont bon train quant à son identité.
Quant au dossier de Sami Fehri, il devrait être examiné le 28 novembre par une autre chambre.