De source judiciaire, nous apprenons l’arrestation depuis hier, jeudi, de Marwa Trabelsi, gérante de la société Casus Group. Une société qui pratique ouvertement la chaîne de Ponzi depuis plusieurs mois et qui n’a pas arrêté ses activités, malgré la polémique liée à l’arrestation de Adel Dridi, de la société Yosr Développement, qui use des mêmes pratiques (voir notre reportage à ce sujet).
D’après nos sources, le ministère public a ouvert sept autres instructions visant des entreprises similaires ayant pignon sur rue.

Ayant appris l’arrestation des dirigeants de Casus Group hier, dans la soirée du jeudi 27 juin, des « clients » de la société se sont rassemblés devant le siège pour récupérer leur argent. Vu l’affluence de ces clients mécontents et bruyants, la police a été déployée autour du siège de la société, sis au Centre Urbain Nord à Tunis.
A 23h, comme Business News a pu le constater sur place, nous avons trouvé une cinquantaine de personnes et des camions de police, gyrophares allumés. Selon les dires de certains présents, peu de temps avant, les agents de la société ont pris la fuite.
Il paraît que les clients ont appris l’arrestation des deux sœurs dirigeantes de Casus Group, Marwa et Sana Trabelsi.
Face au mécontentement de la foule, les agents de la société auraient procédé, dès l’après-midi, au remboursement des présents, en leur remboursant 60% seulement de la somme que chacun d’eux avait investi pour que tous puissent être remboursés. Ils ont promis que tout rentrera en ordre dès lundi.
D’après les témoignages des clients, les fonds ont été épuisés au bout d’une demi-heure, les agents les auraient rassurés en leur affirmant qu’un fourgon allait apporter le reste de l’argent. Le fourgon ne tarda pas à arriver, mais un « barbu », prétextant venir récupérer son argent, interrompit les transactions par ses cris et ses insultes, puis a sorti de son pantalon deux couteaux selon certains, et sabres selon d’autres. Effrayés, tous les présents prirent la fuite, le laissant entouré de policiers.
Environ trois quarts d’heure plus tard, vers 23h00, le fourgon en question et deux voitures sont sortis à grande vitesse de la porte latérale du sous-sol du bâtiment.

Les clients de Casus Group se sont donné rendez-vous, ce matin du 28 juin devant le pôle judiciaire pour protester contre cette « arrestation abusive » à l’encontre de Marwa qui, ils en sont certains, n’a aucune intention de les voler comme Adel Dridi, le propriétaire de Yosr Développement.
Des appels à la mobilisation ont été lancés depuis hier soir sur la page Facebook de la société. Plusieurs parmi les clients, et même l’administrateur de la page, accusent le gouvernement et les médias d’être derrière l’arrestation des dirigeants de Casus ( notons qu'il n’y a eu qu’une seule arrestation), afin de « voler » l’argent du peuple pour financer les élections et les LPR, d’après leurs dires.
Rares sont ceux qui admettent avoir été l’objet d’une escroquerie, vieille de plusieurs décennies.


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