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50% des Tunisiens souffrent de troubles mentaux selon l'OMS
11/10/2011 | 1
min
50% des Tunisiens souffrent de troubles mentaux selon l'OMS
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Un Tunisien sur deux souffre de troubles mentaux. L’ancien régime ne se contentait pas de tordre les indicateurs socio-économiques dans le sens qui lui convenait. L’enquête de l’OMS, menée en 2005 a, certainement, été jugée dérangeante et a été logiquement tue. Toujours selon cette enquête, révélée à l’agence TAP par Dr Rim Ghachem, présidente de la société tunisienne de Psychiatrie (STP), 37 % des cas présentent des problèmes de dépression et d'anxiété.

Les enquêtes menées à l’échelle nationale versent dans le même sens. Les choses ne s’arrangent pas : 30 à 50 % des patients accueillis dans les centres de la santé de base souffrent de troubles de la santé mentale dont 28 % de cas de dépression et 20 % de cas d'anxiété et autres troubles psychosomatiques.

A partir de là, la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée chaque 14 octobre ne pouvait être placée que sous ce thème : « la santé mentale : l'affaire de tous ». L’insoumission s’en prend du corps médical psychiatrique, explique Dr Ghachem pour justifier cette thématique : « après plus d'une vingtaine d'années de silence, le Tunisien est passé d'une soumission quasi-totale sous la dictature de l'ancien régime à une insoumission postrévolutionnaire totale comme pour se déculpabiliser de ce silence qui a longtemps perduré ».
Le médecin prend des gants pour nous le dire, mais ses propos sont à peine voilés. Le Tunisien a perdu le nord après un demi-siècle et deux régimes despotiques qui l’ont infantilisé. D’où cette fixation à la limite du pathologique sur l’identité arabo-musulmane. « Le Tunisien ne se reconnait plus, il cherche à affirmer son identité nationale et arabo-musulmane. Il cherche, également, ses repères et a besoin d'un nouveau guide en qui il a, réellement, confiance », explique-t-elle.

Pour résumer l’enquête, la moitié de nos concitoyens est dépressive et anxieuse. Selon l’analyse de la spécialiste, nous ne savons pas qui nous sommes. Et si nous nous fions aux événements des derniers jours, beaucoup d’entre nous ne savent pas contrôler leur agressivité. Faudrait-il peut-être s’arrêter sur les politiques de santé incluses dans les programmes des partis. Aurions-nous besoin d’une vaste psychothérapie à l’échelle nationale ?
11/10/2011 | 1
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