
Le secrétaire général du Mouvement Echaâb, Zouhair Maghzaoui, a réagi, jeudi 3 août 2023, au limogeage de Najla Bouden et son remplacement par Ahmed Hachani.
Au micro de Hatem Ben Amara dans l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, le politicien a indiqué que Ahmed Hachani est un inconnu, au niveau politique mais aussi économique, « ce qui n’est pas une bonne chose », selon lui, car un chef du gouvernement doit attirer la sympathie et inspirer la confiance. Il a ajouté qu’on ne savait rien sur le nouveau chef du gouvernement à part qu’il était cadre à la Banque centrale de Tunisie et qu'apparemment, ce serait un ancien camarade d’étude de Kaïs Saïed.
« Nous n’avons aucune idée comment il a été choisi par le président de la République. Nous sommes devant le fait accompli et nous lui souhaitons bonne chance », a-t-il soutenu en martelant à l’adresse du chef de l’État : « L’affaire n’est pas liée au changement de Najla Bouden. Ce qu’on veut, c’est l’efficacité, qui n’est pas réalisable uniquement avec de bonnes intentions, mais grâce à la mise en place d’un programme clair et précis, en adéquation avec les exigences de la période, les besoins du peuple et qui comprend que les Tunisiens ont ras-le-bol des files d’attentes, des pénuries et de l’inflation ».
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, ce qu’il faut c'est injecter un sang neuf dans le processus du 25-Juillet ».
Dans son intervention, Zouhair Maghzaoui a estimé que le changement était nécessaire : « On n’a pas seulement réclamé un remaniement. Mais, depuis un certain temps, on avait demandé au chef de l’État lors d’entretiens directs de non seulement changer les personnes mais aussi de changer de politiques ainsi que la gestion de l’après 25-Juillet ».
Et de souligner qu’il n’y a pas seulement un pain de pauvres et un pain de riches, mais aussi un hôpital de pauvres et un hôpital de riches ainsi qu’une école de pauvres et une école de riches.
L’ancien député a spécifié que son parti avait demandé, avant les élections du 17 décembre, lorsque le président gouvernait par décret, la promulgation de décisions à propos de la Banque centrale, de la digitalisation des circuits de distribution, du changement des billets de banque, … .
Ainsi, pour son parti, le processus du 25-Juillet n’était pas que politique mais son essence était économique et sociale, en expliquant qu’après la nomination du gouvernement Bouden, il avait souligné qu’il doit y avoir un programme.
Or, il a pointé une dualité de discours/comportement avec d’une part un discours présidentiel à Carthage qui parle de l’État social, de non-suppression de la compensation, de la non-privatisation des entreprises publiques, et d’être partisan des pauvres ; et de l’autre part, un comportement différent du gouvernement avec une collaboration avec le Fonds monétaire international et un accord pour les conditions imposées.
Maghzaoui a conclu : « Nous sommes concernés par le processus du 25-Juillet et on considère que c’est une opportunité pour les Tunisiens pour sortir de cette situation de démocratie corrompue et corruption générale, mais cela réclame de gros efforts et de grandes initiatives de la part du chef de l’État en ce qui concerne la mise en place d’un processus participatif, de programmes détaillés et d’une vision à court, à moyen et à long terme ».
I.N
On en marre de vous gueule
Mais n'en avez pas voulu. Trop intelligent, trop instruit, trop "occidental". Il avait tout: le niveau, les relations à l'international...
Il avait sacrifié une belle carrière pour servir son pays, personne ne l'a vu.
Je parle de Mejdi Jomaa...