Le candidat à la présidentielle, Zouhair Maghzaoui, a tenu, vendredi 4 octobre 2024, une conférence de presse où il a fait part des pressions dont il a fait l’objet lors de sa campagne durant laquelle il sillonné le pays.

« On a écarté les autres candidats par différentes manoeuvres et pour ma part on a voulu m’atteindre en me découvrant le moindre dépassement du plafond des dépenses. Non je n’ai pas dépassé ce plafond, non je n’ai pas d’argent et j’ai milité contre l’argent politique et les financements illégaux ce n’est pas aujourd’hui que je vais moi-même tomber là-dedans. Notre campagne est immaculée. On est allé jusqu’à harceler les citoyens qui m’ont rencontré et m’ont parlé, tout cela est documenté. Il a dit qu’il ne voulait pas d’un retour en arrière mais lui nous a ramené loin derrière et même avant (…) je n’ai pas mené une campagne électorale mais une campagne militante (…) je dis aux Tunisiens si aujourd’hui vous avez peur à 40%, sachez que s’il reste vous aurez peur à 100% et nous vivrons des jours pénibles avec lui et la solution est de fermer la parenthèse Kaïs Saïed ! » a déclaré Zouhair Maghzaoui.

Le candidat a appelé les Tunisiens à se rendre aux urnes. « Je tiens à remercier les organisations et les personnes qui ont appelé au vote, et à ceux qui appellent au boycott et pour qui j’ai également du respect, je leur dis : quelle autre solution avez-vous ? Croyez vous qu’il sera possible de réaliser le moindre changement hors des urnes ? Ne laissez pas passer l’opportunité du changement. Oui la possibilité de falsifier les résultats existe mais les instituions de l’État, l’institution sécuritaire et l’armée ne permettront pas cela, les citoyens s’ils vont en masse voter ne le permettront pas (…) on a empêché injustement et volontairement de se porter candidats et cela a une seule raison : la volonté du locataire actuel de Carthage de remporter ces élections sans concurrence. À ces personnes j’exprime ma solidarité ainsi qu’au tribunal administratif (…) ce qui s’est passé hier à Jendouba (la condamnation en appel de Ayachi Zammel, Ndlr) a privé les Tunisiens d’un second tour et ceux qui pensent le contraire ont tort, il n’y aura pas de second tour. Nous savons l’état de panique qui existe et qui pousse à modifier les lois à chaque minute et cela car ils se savent minoritaires et que les chiffres disponibles ne sont pas en leur faveur et ne changeront pas en 48 heures. Le sort a voulu que je sois aujourd’hui l’adversaire de Kaïs Saïed et cela me jette une grande responsabilité. Je suis capable de gérer l’État avec le soutien d’une équipe de travail, de compétences tunisiennes peu importe leurs orientations politiques. Si nous sommes élus, notre première action sera d’annuler le décret 54 et de mettre en place la Cour constitutionnelle et nous lancerons un large dialogue. Je veux définitivement fermer le dossier politique en Tunisie pour aller vers les grands dossiers qui concernent de près les Tunisiens et travailler pour changer la vie des citoyens ! » a-t-il ajouté.

Zouhair Maghzaoui a enfin affirmé que si les Tunisiens pensent que les résultats des élections sont joués d’avance, il n’est pas possible de falsifier la volonté du peuple. « La volonté du peuple a déjà fait tomber une dictature et il n’est plus possible que les jeunes tunisiens qui ont connu la liberté et la démocratie puissent croire que des élections sont gagnées d’avance. Ce qui tranche des élections c’est uniquement les urnes et celui qui veut faire croire que les jeux sont faits ne font qu’essayer de se remonter le moral. Nous irons vers ces élections, ouverts à notre peuple, aux forces politiques, civiles et sociales pour sauver le pays. Nous sommes face à deux options, la première est de faire perdurer cette situation et de la voir s’aggraver, la deuxième est de voter car boycotter est objectivement en faveur de Kaïs Saïed. Allez aux urnes et votez Zouhair Maghzaoui car nous mènerons notre peuple à la vraie démocratie ! » a-t-il conclu.

M.B.Z