Le candidat à la présidentielle du 6 octobre 2024, Zouhair Maghzaoui, était, jeudi 19 septembre 20245, sur le plateau de Houna Tounes sur Diwan FM.
Zouhair Maghzaoui a souligné la particularité du contexte dans lequel se déroule la présidentielle, déplorant l’absence de ses adversaires dans la scène médiatique.
Il a réitéré son appel à la libération du candidat Ayachi Zammel et estimant que le président de la République et candidat à sa réélection, Kaïs Saïed, évite les médias ne voulant pas affronter ses échecs et son bilan.
Zouhair Maghzaoui a également évoqué les trois candidats réhabilités par le tribunal administratif et que l’Isie a tout de même exclus de la course, précisant que les Tunisiens ont été privés de faire leur choix dans le cadre d’élections pluralistes.
« Nous nous sommes félicités du 25-Juillet et l’avons soutenu, comme beaucoup de Tunisiens, pensant que le processus démocratique allait se remettre dans le bon chemin, que c’était une opportunité dans ce sens. Nous nous attendions à des réalisations, mais après trois ans les problèmes se sont aggravés et ce moment historique s’est transformé en projet personnel du président en fin de mandat (…) La Tunisie s’est transformée en République de la peur, tout le monde a peur, à cause du décret 54 notamment que je compte annuler dans sa totalité dès que je suis élu », a-t-il déclaré.
« Je ne peux pas accepter les prérogatives absolues qu’accorde la constitution de 2022 au président de la République, sans mécanismes de contrôle de surcroit. Aujourd’hui, le président de la République est au-dessus de tout contrôle et nous allons rectifier cela. Moi président je serai soumis au contrôle, des médias notamment, avec qui j’aurais des échanges réguliers, de l’ARP également. Je refuse une constitution basée sur les fonctions, la justice n’est pas une fonction mais un pouvoir et cela il faut le rétablir. Je n’interviendrais jamais dans le travail de la justice (…) je m’engage à instaurer la Cour constitutionnelle dès mon accession à Carthage car il s’agit d’une urgence et je me demande encore pourquoi cela n’a pas encore été fait (…) parmi nos priorités figurent les municipales car il s’agit aussi d’une urgence et nous les prévoyons pour 2025 », a poursuivi le candidat.
Sur le plan économique Zouhair Maghzaoui a affirmé que son mandat serait consacré aux grands projets et à l’économie du savoir. « Je parle des projets en suspens à l’instar du port d’eau profonde, aux autoroutes, un nouvel aéroport (…) 2025 sera consacrée aux réformes fiscales et des caisses sociales à travers notamment leur unification (…) nous allons aussi investir dans l’enseignement à travers un fonds spécial, l’intégration des enseignants suppléants et la mise en place du conseil supérieur de l’éducation », a-t-il indiqué.
Zouhair Maghzaoui a enfin affirmé que ses récents déplacements dans les régions l’ont profondément affecté. « Je savais que les choses allaient mal mais pas à ce point, je me demande ce qu’on a fait durant ces cinq dernières années (…) une autre Tunisie est possible et nous allons transformer ce pays en un atelier de travail. J’appelle les citoyens à aller voter en masse, on veut leur faire croire que les jeux sont déjà faits et que le vainqueur est désigné et c’est totalement faux, si tel était le cas il n’y aurait pas toutes ces pressions », a-t-il conclu.
M.B.Z