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Yakoubi : La crise actuelle et l’isolement de l’UGTT sont dus à une rupture entre le bureau exécutif et le pouvoir
21/12/2023 | 10:26
3 min
Yakoubi : La crise actuelle et l’isolement de l’UGTT sont dus à une rupture entre le bureau exécutif et le pouvoir

 

La crise actuelle au sein de l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT) et son isolement seraient dus à une rupture entre le bureau exécutif de la centrale syndicale et le pouvoir. C’est ce qu’a affirmé, jeudi 21 décembre 2023, l’ancien secrétaire général de la Fédération de l'enseignement secondaire, Lassad Yakoubi.

 

 

Au micro de Hatem Ben Amara dans l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, l’homme a nié qu’il cherchait un nouveau siège à la table des négociations, à travers l’association "Coalition tunisienne de l'éducation".

Il a rappelé, dans ce cadre, qu’il avait quitté son poste volontairement, la loi lui permettant un nouveau mandat, étant convaincu et voulant s’élever contre l’idée d’« éternalisation » véhiculée par la centrale syndicale après le putsch organisé contre les lois de l’organisation.

Interpellé par l’animateur sur son changement de langage, il a souligné que vu son poste, il y avait des obligations de réserves auxquelles il n’est plus tenu.

M. Yakoubi a indiqué que le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, était l’un des leaders de ce putsch mais qu’il n’était pas seul, étant soutenu par le bureau exécutif et beaucoup d’autres membres, selon lui.

« Nous, en tant qu’opposants, nous avons mis en garde contre les répercussions sur la centrale. C’est comme si on les a avertis à propos de ce moment, où l’organisation vit la plus grande crise de son histoire et se trouve isolée des syndicalistes, de ses adhérents, de sa pépinière sociale et de ses relations normales, et ce n’est pas à cause du gouvernement. En tant que syndicaliste, je ne peux pas être convaincu que l’autorité soit aujourd’hui contre le travail syndicaliste, qu’elle orchestre une attaque agressive contre l’organisation, alors qu’elle est en train de poursuivre les négociations avec les fédérations et les syndicats. La rupture est entre le bureau exécutif et le pouvoir. Y-a-t-il une crise et des raisons cachées non révélées ? Nous avons milité pour avoir ce droit syndical et le préserver, et nous ne pouvons pas accepter l’atteinte à ce droit par le pouvoir en place. Cela dit, on ne peut pas enter dans des guerres imaginaires qui n’ont pas de bases réelles. Le bureau exécutif actuel doit être honnête et révéler la vérité sur la crise, ses raisons et ses origines », a-t-il souligné.

L’ancien secrétaire a estimé que ce que vit actuellement la centrale syndicale est une crise relationnelle entre le bureau exécutif et la présidence de la République.

Et de préciser : « avant 2011, chaque fois que la relation se détériore avec le pouvoir, les dirigeants syndicaux nous brandissaient l'épouvantail d’être pris pour cible et nous on les croyait car on était en conflit avec le pouvoir et on soutenait le bureau exécutif. Or, cela n’est plus possible aujourd’hui, les positions officielles des instances syndicales ont approuvé les choix du 25-Juillet et il n’y a pas eu de position contraire ».

Pour lui, le bureau exécutif poursuit sa fuite en avant. La solution, selon lui, est que les dirigeants de la centrale réalisent une lecture critique de ce qui s’est passé à l’organisation depuis le commencement de l’idée du putsch jusqu’à l’heure actuelle. Cette autocritique doit s’achever, selon ses dires, par un retour à la légitimité et à l’ancienne loi qui le régissait.

 

I.N.

21/12/2023 | 10:26
3 min
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Commentaires
Bruno
La vérité
a posté le 21-12-2023 à 11:36
Ce criminel qui a mis le système éducatif en léthargie doit rendre des comptes à la justice. Ce corrompu ne doit aucunement faire partie du cadre éducatif
MFH
La place qu'ils méritent.
a posté le 21-12-2023 à 11:21
"Chacun a son propre diable dans la poche" comme on le dit. Le mérite de KS c'est d'avoir mis tous ses adversaires dans le même sac, le cas de A. Moussi exclu. Les deux dangereux facteurs, Ennahdha et la centrale syndicale, sont dorénavant maitrisés... S'approprier le pouvoir sert souvent à mettre de l'ordre dans les affaires. Qu'on le veuille ou non.