
Le président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM), Wajih Dhakkar, est intervenu, dimanche 15 juin 2025, sur les ondes de Diwan FM afin de revenir sur le boycott et le mouvement de protestation des jeunes médecins.
M. Dhakkar a d’abord expliqué que le ministère de la Santé n’a pas fait preuve de réactivité face aux revendications des jeunes médecins et qu’il ne leur a présenté que des promesses. Il a également indiqué que le ministère n’a fourni ni chiffres relatifs aux augmentations, ni délais. « C’est dans ce contexte-là que nous avons entamé notre grève et notre boycott le 12 juin », a-t-il ajouté.
Invité de l’émission Weekend Al Kif, le président de l’OTJM a précisé que le choix des centres de stage se faisait auparavant à la Faculté de médecine de Tunis. « Le taux de réussite du boycott est de 100 % », a indiqué M. Dhakkar, ajoutant que le 1er juillet, de jeunes médecins intégreront les hôpitaux.
« Suite à cela, le ministère de la Santé a décidé, dans un communiqué publié le même jour, de changer le lieu du choix des centres de stage », a affirmé Wajih Dhakkar. Il a précisé que le ministère a choisi l’Institut supérieur des sciences infirmières de Tunis comme nouveau lieu. Il a poursuivi : « Quand nous nous sommes rendus à l’Institut, nous avons été confrontés à une importante présence policière, et les adhérents de l’OTJM ont été interdits d’accès. »
M. Dhakkar a ensuite expliqué que de telles pratiques ne peuvent en aucun cas être considérées comme un pas en avant. « Quand nous sommes agressés dans les hôpitaux en exerçant nos fonctions, nous ne bénéficions jamais de cette présence ni de cette protection policière », a-t-il déploré.
Enfin, il a affirmé que les jeunes médecins poursuivront leur boycott et que le dialogue ainsi que l’écoute des revendications restent la seule solution pour sortir de ce blocage.
H.K

