
Le Syndicat tunisien des pharmaciens d’officine a publié, lundi 7 avril 2025, un communiqué de soutien au pharmacien Raouf Jamai, déclarant avoir appris « avec consternation et une vive indignation » le verdict prononcé en appel à son encontre dans le cadre de l’affaire des nouveau-nés.
Le syndicat rejette catégoriquement ce jugement qu’il qualifie « d’injuste », affirmant qu’il a été rendu « en l’absence des garanties minimales d’un procès équitable, et en totale contradiction avec les conclusions de la commission officielle d’experts mandatée par les autorités elles-mêmes ».
« Nous condamnons fermement la tentative de faire porter à un pharmacien innocent la responsabilité d’un échec systémique… Nous tenons le ministère de la Santé de l’époque pour responsable de ce drame et rappelons que les pharmaciens ne sauraient être les victimes d’une justice aveugle, ni servir d’alibi pour masquer les défaillances profondes d’un système en crise. La dignité de notre profession est au-dessus de toute considération politique ou institutionnelle », lit-on dans le communiqué publié par le Spot.
Le syndicat déclare également s’engager à défendre Raouf Jamai « par tous les moyens légaux », et à ne pas le laisser être sacrifié sur l’autel d’une « justice du bouc émissaire ».
La Cour d’appel de Tunis a confirmé, le 5 avril 2025, les peines à l’encontre de la directrice du service de néonatologie et du pharmacien responsable, tout en condamnant également le directeur de la maintenance. Chacun des trois accusés a été condamné à huit mois de prison, pour un total cumulé de dix ans. Chaque famille plaignante recevra une indemnisation de 30.000 dinars.
L’avocat Toumi Ben Farhat a critiqué la décision, estimant que le pharmacien servait de bouc émissaire malgré ses alertes répétées sur les dysfonctionnements internes. Il a également appelé à la mise en cause des différents ministres de la Santé qui se sont succédé.
Pour rappel, l’affaire concerne le décès de quatorze nourrissons en mars 2019 à l’hôpital de la Rabta, des suites d’une infection nosocomiale causée par une alimentation parentérale contaminée.
M.B.Z

, d avocats, d ingenieurs,
d enseignants etc etc , condamner les crimes d un de ses membres que la justice a constate et juges? Jamais en Tunisie ou les interets du citoyen ne comptent pas pour ces corporations d un autre age..

