L’ancienne porte-parole de la présidence de la République tunisienne, Saïda Garrach, a exprimé son indignation et sa crainte d’une nouvelle vague de takfirisme suite à la convocation par le Parquet d’une jeune internaute tunisienne pour offense au Coran.
« Laissez Emna Chargui tranquille ! Ne nous renvoyez pas au carré du takfirsme et des restrictions de la liberté de conscience », a-t-elle exhorté dans un post sur sa page Facebook rappelant l’existence de la parodie comme style littéraire.
La jeune internaute a été convoquée, mardi 5 mai, par le Parquet après avoir publié sur Facebook une sourate coranique détournée.
Citant l’article 6 de la Constitution de la République tunisienne, Saïda Garrach a évoqué « la bataille menée par les députés » et les péripéties qui ont accompagné la rédaction de cet article, en particulier les accusations d’apostasie à l’encontre du député Mongi Rahoui.
« Cet article a été le fruit du militantisme des forces démocratiques, civiles et politiques progressistes et ça a failli nous coûter un assassinat politique », a-t-elle martelé.
Selon l'article 6 de la Constitution tunisienne, « L’État protège la religion, garantit la liberté de croyance, de conscience et de l’exercice des cultes. Il assure la neutralité des mosquées et des lieux de culte de l’exploitation partisane.
L’État s’engage à diffuser les valeurs de modération et de tolérance et à protéger le sacré et empêcher qu’on y porte atteinte. Il s’engage également à prohiber et empêcher les accusations d’apostasie, ainsi que l’incitation à la haine et à la violence et à les juguler ».
Une jeune internaute, Emna Chargui, a été convoquée par le parquet pour avoir patagé sur les réseaux sociaux une parodie d'une sourate coranique.
N.J