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Un nouveau pacte financier mondial : voici pourquoi Kaïs Saïed se rend à Paris

Temps de lecture : 5 min
Un nouveau pacte financier mondial : voici pourquoi Kaïs Saïed se rend à Paris

 

Les 22 et 23 juin 2023, des chefs d'État et de gouvernement dont le président de la République, Kaïs Saïed, des représentants d'institutions financières mondiales, ainsi que des acteurs du secteur privé et de la société civile, répondront à l'invitation du président français, Emmanuel Macron à Paris. Cette rencontre vise à établir les bases d'un nouveau système financier qui permettra de relever les défis mondiaux communs, tels que la lutte contre les inégalités, le changement climatique et la protection de la biodiversité. Le sommet se tiendra dans plusieurs lieux à Paris, notamment au Palais Brongniart, à l'Unesco et à l'OCDE.

 

La France, tend à jouer un rôle d'intermédiaire international impartial et à contribuer à résoudre certains des problèmes les plus complexes de l'époque tels que la crise climatique. Aujourd'hui, sept ans après la conclusion historique de l'Accord de Paris, les dirigeants mondiaux se réunissent à nouveau pour imaginer un avenir plus juste et plus durable pour notre planète.

 

Ce sommet, comme le présente le site officiel, se veut inclusif et multi-acteurs, avec la participation des chefs d'État de pays du Nord et du Sud, des dirigeants des banques multilatérales de développement, des organisations internationales, du secteur privé et des ONG internationales. Parmi les participants le président Kaïs Saïed, Olaf Scholz le chancelier fédéral d'Allemagne, Ali Bongo président du Gabon, Macky Sall, président du Sénégal, António Guterres le secrétaire général des Nations unies, Mia Mottley, Première ministre de la Barbade, Ursula von der Leyen la présidente de la Commission européenne, Ajay Banga président du Groupe de la Banque mondiale et Christine Lagarde l’ancienne directrice générale du Fonds monétaire international (2011-2019).

 

L'ordre du jour du sommet comprendra six tables rondes de haut niveau et quarante événements parallèles. Ensemble, les participants envisageront une nouvelle « boîte à outils » pour le financement, examinant notamment les interactions entre la réforme des banques multilatérales de développement, la mobilisation des capitaux privés, le financement pour le climat, les infrastructures vertes et les enjeux de la dette.

Le président Kaïs Saïed participera à la table ronde sur la dette et affectation de droits de tirage spéciaux, aux côtés de Edouard Ngirente, Premier ministre du Rwanda, Mahamat Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad, Ranil Wickremesinghe, président de la République démocratique socialiste du Sri Lanka, Kristalina Georgieva, présidente du Fonds monétaire international et Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement.

Les questions qui seront débattues dans cette table ronde sont :

  • Quels enseignements tirer des processus récents de restructuration de la dette dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire ?

La discussion va analyser les leçons des récents processus de restructuration de la dette dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Des améliorations ont été constatées au cours des derniers mois,

  • Où en est-on en matière de réallocation de DTS ? Comment faire pour aller plus loin dans ce domaine?

La table ronde va mettre le point sur l'état d'avancement de la réallocation des DTS (Droits de tirage spéciaux). Le débat va explorer les possibilités d'aller plus loin dans ce domaine et de déterminer les mesures à prendre pour maximiser les avantages de cette réallocation.

  • Quelles sont les possibilités qui devraient être examinées pour remédier au manque de financement des instruments concessionnels du FMI ?

Ce dialogue sera une opportunité pour examiner les différentes possibilités pour remédier au manque de financement des instruments concessionnels du FMI. Des solutions innovantes vont être proposées afin d'assurer un financement adéquat pour répondre aux besoins des pays bénéficiaires.

  • Comment le fonds pour la résilience et la durabilité peut-il être mis à profit pour accroître la coopération entre le FMI et la Banque mondiale et pour mobiliser les financements en faveur du climat dans les pays bénéficiaires ?

Cette table ronde va discuter comment le fonds pour la résilience et la durabilité peut être utilisé pour renforcer la coopération entre le FMI et la Banque mondiale, ainsi que pour mobiliser des financements en faveur du climat dans les pays bénéficiaires.

 

Ce sommet pour un nouveau pacte financier mondial vise à définir les principes des réformes à venir et à tracer une trajectoire vers un partenariat financier plus équilibré entre le Sud et le Nord, en vue des nombreuses échéances internationales prévues à la fin de l'année 2023 et dans les années à venir. Le sommet tend à ouvrir la voie à de nouveaux accords pour lutter contre le surendettement et permettre à davantage de pays d'accéder aux financements nécessaires pour investir dans le développement durable, préserver la nature, réduire les émissions et protéger les populations contre la crise écologique.

Le Nouveau pacte financier mondial sera l'outil pour définir les principes et les mesures nécessaires à la réforme du système financier, tout en luttant contre les niveaux élevés d'endettement qui entravent la mise en place d'actions ambitieuses pour réduire les fractures climatiques, économiques et technologiques qui menacent de fragmenter notre monde.

 

La Tunisie participe à ce sommet au moment où elle vit une crise économique et négocie encore un prêt avec le FMI. Ainsi d’après la loi de finances 2023, la Tunisie doit verser 9,12 milliards de dinars au remboursement du principal de la dette intérieure et 6,67 milliards de dinars au principal de la dette extérieure. En contrepartie, la Tunisie prévoit 14,86 milliards de dinars d’emprunts extérieurs et 9,53 milliards de dinars d'emprunts intérieurs. Le budget de l’État pour l’année 2023 a été fixé 69,286 milliards de dinars. L’État tunisien s’attend à engranger des recettes de 46,42 milliards de dinars à fin 2023, mais qu’il en dépensera 53,92 milliards de dinars, ce qui engendrera un déficit de 7,5 milliards de dinars. Les ressources budgétaires seront en grande partie issues des recettes fiscales avec 40,54 milliards de dinars et à hauteur de 5,53 milliards de dinars de recettes non fiscales, alors que 0,35 milliard de dinars proviendront de dons.

 

R.A

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Commentaires
Boulin
Modeste investisseur terre agricole Sbikha
a posté le 23-06-2023 à 06:57
La Tunisie est guengerné par la corruption et l'esprit mafieux de beaucoup de ces fonctionnaires
Pedro
Travail
a posté le 22-06-2023 à 11:47
A noté que les Tunisiens ont toujours travailler sous la contrainte et n'ont jamais été des amoureux de l'effort dirigé à la baguette par le régime de Bourguiba puis Ben Ali. Comme le dit si bien le proverbe "Chassez le naturel, il revient au galop ! en conclusion cette pseudo-révolution leur à fait plus de mal que de bien.
Nephentes
Sa contribution est essentielle
a posté le 22-06-2023 à 10:41
en tant qu'expert mondial de l'économie du développement et futur nobélisable, sa contribution sera décisive
Citoyen_H
POURTANT, C'EST TRES CLAIR
a posté le 21-06-2023 à 15:37
Tant que la3ssa continuera à se prélasser au frigo et tant que le syndicat des fainéants continuera en toute impunité à faire chanter l'Etat, rien n'ira.
La troika et l'UGTT, avec leurs centaines de milliers de recrues d'incultes et d'analphabètes, ont complètement plombé la notion de travail dans ses règles les plus élémentaires.
Les métastases de la fainéantise et l'improductivité se sont propagées dans tous les secteurs d'activités, publics, comme une trainée de poudre.
Remonter la pente et réarmer les disjoncteurs de la discipline, sera le plus grand défi que l'Etat aura à affronter.
Même si KS revient avec mille milliards de dollars en poche, le problème sera de nouveau sur le tapis, dans deux ou trois ans.
Chez nos bougnoules, amateurs de Tong des pays du golfe, le travail est considéré comme une punition.
Trop de droits, tue le droit.


Khemiri
Comment
a posté le à 13:51
La seule issue pour la Tunisie est le travail. Comme les Tunisiens n'aiment pas le travail , iln'y aura pas de solution.
Dom
Travail
a posté le à 20:09
Vous avez malheureusement raison
J'habite en Tunisie depuis 13 ans et je suis effaré de constater la mentalité de beaucoup au travail.
La Tunisie s'enfonce et je n'en vois pas la fin.
Rebel
Pacte financier
a posté le 21-06-2023 à 14:14
Merci RA de BN pour cette fine analyse et votre éclairage de grande qualité. Si je peux rajouter un mot, il ya deux catégories de nations : ceux qui travaillent et progressent et ceux qui vivent de l assistanat. Ceux qui donnent et aident finiront pour être lassé. L argent ne tombe pas du ciel... Il faut retrousser les manches et travailler, travailler, travailler...
Hamadi Achour
economie moribonde
a posté le 21-06-2023 à 13:50
Rien ne servira á rien. Tant que le tunisien attend elkhobza elbarda, ne veut ni travailler ni laisser les autres travailler, ce sera la crise et encore la cris. La tunisie n´a nul besoin de 900.000 fonctionnaires qui percoivent la chahria. Elle a besoin de citouens qui se remettent a l´agriculture, nettoient les rues et bossent dur. A l´exemple de tous les pays qui ont vecu notre crise. Donc tant qu´on aura seance unique, vendredi chomé pour la priere , fetes parci parla....

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