Trump interdit l’entrée aux Africains, sauf aux Tunisiens et Algériens...Vrai ou faux ?

Une publication largement partagée sur les réseaux sociaux affirme que le président américain Donald Trump a interdit l'entrée aux migrants africains, à l'exception des Tunisiens et des Algériens, en raison de liens diplomatiques privilégiés entre ces pays et les États-Unis. Cette affirmation est fausse.
Le message viral, rédigé en arabe, prétend qu'un décret signé par Donald Trump interdit l'entrée aux ressortissants de 25 pays africains, tout en excluant la Tunisie et l’Algérie, soi-disant grâce à des relations historiques et une « richesse humaine » appréciée par les États-Unis. La publication appelle également le président Kaïs Saïed à adopter des mesures similaires contre les migrants subsahariens, dans un discours à connotation xénophobe.
Après vérification, aucune annonce officielle ne mentionne une interdiction spécifique visant uniquement les Africains, et encore moins une exception pour la Tunisie et l’Algérie. Ce qui circule est un document interne du gouvernement américain listant des pays potentiellement concernés par de nouvelles restrictions d’entrée aux États-Unis. Cette liste comprend 43 pays issus de diverses régions du monde, notamment d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.
Selon des documents obtenus par plusieurs médias américains, l’administration Trump envisageait d’élargir ses restrictions migratoires à 43 pays, classés en trois catégories :
-
Liste rouge (11 pays) : interdiction totale d’entrée aux États-Unis.
-
Liste orange : restrictions sévères sur les visas.
-
Liste jaune : pays disposant de 60 jours pour répondre aux préoccupations américaines en matière de sécurité.
Parmi les 43 pays mentionnés, on retrouve des nations africaines, asiatiques et latino-américaines, et non exclusivement des pays africains comme l'affirme la publication. De plus, la Tunisie et l'Algérie ne sont pas spécifiquement mentionnées comme des exceptions.
La publication qui circule est donc trompeuse. Elle déforme une information non officielle pour alimenter une rhétorique anti-migrants en Tunisie.
R.A.
Votre commentaire