Trois chefs d’accusation pèsent contre le journaliste Zied El Heni. C’est ce qu’il a annoncé lui-même, lundi 11 mars 2024, après avoir quitté le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.
Dans un statut sur sa page Facebook, le journaliste a rappelé qu’il comparaissait désormais en tant qu’accusé et non en tant que témoin dans l’affaire du dirigeant islamiste Mondher Ounissi.
Zied El Heni n’a pas communiqué les chefs d’accusation portés à son encontre, mais les a, cependant, qualifié de « ridicules, pitoyables, pour ne pas dire méprisables ». Il a assuré, dans ce sens: «Je suis journaliste et non terroriste».
Le journaliste a annoncé, jeudi dernier, qu’il avait été convoqué par le juge d’instruction près le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, en tant qu’accusé pour prendre connaissance de la décision de clôture de l’instruction.
Il a, rappelons-le, été auditionné dans le cadre de l’investigation sur les enregistrements fuités attribués au président par intérim du mouvement Ennahdha. Celui-ci a été arrêté le 5 septembre 2023 et conduit à la caserne de l’Aouina après la fuite sur les réseaux sociaux d’enregistrements de conversations présumées entre le prévenu et la journaliste Chahrazed Akacha.
Dans ces présumés enregistrements, le dirigeant islamiste révèle avoir rencontré Othman, Hussein et Omar Jenayah et critique une grande partie des figures d'Ennahdha et accuse l'un d'entre eux de recevoir de l'argent de l'étranger.
Dans le cadre de cette enquête, Zied El Heni a été interrogé une première fois en septembre dernier. Il a, alors, déclaré qu’il était accusé d’avoir obtenu un dossier d'enquête sur une affaire à caractère terroriste ajustée en un complot contre la sûreté de l'État et une incitation de la population à s’entretuer et une série de longues accusations utilisées dans de telles occasions.
Il a expliqué qu’il avait été questionné au sujet de sa rencontre avec Mondher Ounissi. Chose qu’il a confirmé. Il a, également, avoué être en possession de PV d’enquêtes en cours, mais a refusé de révéler ses sources comme l’exige l’éthique de la profession et comme le permet la loi.
N.J
On ne peut pas être plus royaliste que le roi.