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Torkhani : un seul juge d’instruction est chargé d'auditionner 820 inculpés au moins
30/09/2022 | 15:53
3 min
Torkhani : un seul juge d’instruction est chargé d'auditionner 820 inculpés au moins

 

Le substitut du procureur général et porte-parole de la Cour d'appel, Habib Torkhani, est revenu, vendredi 30 septembre 2022, sur les avancées dans l’affaire de l’envoi des jeunes vers les zones de conflit.

 

En effet, la veille, M. Torkhani avait indiqué à Business News que l'affaire concerne 820 suspects outre ceux qui seront révélés par l’enquête. Ainsi, le nombre pourrait augmenter.

Il a aussi précisé que la chambre de mises en accusation près de la Cour d'appel de Tunis devait se pencher le jour même, sur la requête déposée par le ministère public près du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. Le ministère public avait fait appel de la décision du juge d'instruction de maintenir 39 accusés en liberté.

Parmi les 39 accusés ayant été entendus par le juge d'instruction et ayant été maintenus en liberté, nous pouvons évoquer le président du mouvement Ennahdha et de l'Assemblée des représentants du peuple Rached Ghannouchi, vice-président d'Ennahdha et ancien chef du gouvernement Ali Laârayedh, l’imam radical et député Ridha Jaouadi, le dirigeant et ancien élu d’Ennahdha, Habib Ellouze, le député islamiste radical Mohamed Affes ainsi que l'homme d'affaires Mohamed Frikha.

 

 

Au micro d'Elyes Gharbi lors de son passage à l'émission Midi Show, le porte-parole de la Cour d'appel pense qu’il s’agirait du plus grand dossier en termes de nombre d’accusés de l’histoire de la Tunisie.

Il a aussi indiqué que dans d’autres pays, ce genre d’affaires est confié à une commission d’investigation, permettant d’accélérer les procédures. Chose qui n’est pas permise par la loi tunisienne. Ainsi, un seul juge d’instruction est chargé de cette affaire. Il a dû parfois travailler 18 heures d’affilée pour être dans les délais impartis.

Donc, en comptant les témoins, le juge d’instruction devra entendre beaucoup plus de personnes que les 820 inculpés. Et dès le moment qu’il émettra des mandats de dépôt, il aura quatorze mois pour clôturer l’affaire ou relâcher les concernés et poursuivre son enquête.

Habib Torkhani a souligné que les magistrats ne doivent pas être impliqués dans les tergiversations politiques. Leur rôle est de découvrir la vérité. Ils doiventt travailler en toute neutralité. Et malgré des pressions de la rue et des médias, ils doivent demeurer forts, fermes, ne pas plier et rester impartiaux. Ceux sont les ABC du métier, selon lui.

Et de souligner que les magistrats ne regardent pas les noms des personnes mais juste les faits et les actes.

 

Le porte-parole de la Cour d'appel a, en outre, spécifié que le ministère public a fait appel de la décision du juge d'instruction de maintenir 39 accusés en liberté, alors que le nombre de ceux qui sont en état de liberté est beaucoup plus important.

Le dossier est parvenu à la Cour d’appel lundi dernier, il a été examiné hier. L’affaire a été reportée au 13 octobre à la demande de l’une des parties concernées.

 

Pour rappel, Samir Dilou, avocat et membre du comité de défense de Ghannouchi et Laârayedh, a fortement critiqué la convocation de ces deux derniers et a affirmé que le dossier d'enquête ne contenait aucune preuve. Il a, aussi, révélé que les avocats Noureddine Bhiri, Abderraouf Ayadi et Anouar Ouled Ali faisaient partie de la liste des accusés.

 

I.N

30/09/2022 | 15:53
3 min
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Commentaires
DIEHK : Ils sont rentrés les Modos ?
C Kafka à la Tunisienne !
a posté le 30-09-2022 à 21:01
1 juge pour 820 islamistes !!!!!!d'abord ?
Est-ce que C sérieux ?
ouais Missiou,: ça merde chez les Zarabes!!!
Agatacriztiz
Que le spectacle commence
a posté le 30-09-2022 à 18:20
D'abord, si il y a un seul juge, il y a là une excellente raison pour coffrer tout ce monde en détention provisoire et de les avoir "sous la main" pour les interroger un par un...
Mais, le mieux serait de faire un "maxi procès", comme cela s'est fait en Italie pour des centaines de prévenus mafieux, en conviant toutes les télévisions du monde à filmer tous les inculpés dans les cages en attendant leur tour de passer "à la sellette" et auditionner en direct aussi bien les accusations du ministère public, les réponses des accusés et les plaidoiries de leurs avocats.
On aura alors la possibilité de montrer à la terre entière qui sont ces sales types, qui les financent, de qui ils reçoivent instructions, ordres, faux documents, etc.
On aura aussi le loisir de les voir se dénoncer entre eux, s'etriper, s'insulter, faire semblant de tomber malade, enfin tout le cirque qu'ils seraient prêts à faire pour "tirer leur épingle du jeu" tout en accusant leur chers "frères"...
Le spectacle serait garantit et le "feuilleton" certainement plus intéressant que ceux insipides qu'on doit se farcir au mois de ramadan...
Le monde entier verra alors à qui nous avions à faire et nous lâchera un peu plus les baskets à l'avenir...