
Le député Tarak Mahdi a réaffirmé, mardi 11 mars 2025, la détermination des parlementaires à exiger l’expulsion des migrants en situation irrégulière. S’adressant à l'exécutif, il a insisté sur la nécessité de « prendre toutes les mesures possibles pour mettre les migrants hors du sol tunisien ».
« Nous devons nous unir pour expulser ces gens. Les agressions contre les citoyens nous donnent une légitimité internationale pour agir. On a dépassé toutes les limites », a-t-il déclaré sur Jawhara FM. Il a également dénoncé l'application du décret 54 à l’encontre de certains blogueurs de Jebeniana et El Amra, estimant qu'ils n'avaient fait que montrer la réalité. « Regardez certaines vidéos : on se croirait dans les profondeurs de l’Afrique ou dans un État subsaharien », a-t-il ajouté.
Le député a mis en avant l’ampleur du phénomène, citant plus de 400 naissances récemment enregistrées dans les hôpitaux de Sfax, sans compter celles ayant eu lieu dans des camps de fortune installés dans les champs d’oliviers. Selon lui, ces migrants auraient mis en place un véritable système de soins, avec des médecins et du personnel relativement qualifié. « Ils ont tout un réseau médical. Les vidéos qui circulent sont authentiques et parlent d’elles-mêmes », a-t-il affirmé.
Face à cette situation, Tarak Mahdi a proposé de relocaliser les migrants subsahariens dans des camps éloignés des centres urbains « pour libérer les terrains des citoyens et éloigner le danger ». Il a précisé que l’Assemblée travaillait déjà sur des projets de loi pour lutter contre ce phénomène, tout en rappelant que les textes en vigueur permettent déjà d’y mettre un terme.
« Parmi ces migrants, certains sont des infiltrés extrémistes de Boko Haram et des Bérets rouges », a-t-il alerté. Il a également insisté sur leur « condition physique et leurs compétences en maniement des armes blanches », les considérant comme un facteur de menace. « Ces gens constituent un danger imminent, et l’État a toute légitimité pour les affronter », a-t-il déclaré, ajoutant que malgré la fermeture des sources de financement, certains migrants continuaient de se procurer de l’argent en cambriolant les citoyens.
Le député a réitéré son appel à la création de camps financés par l’Onu et l’Union européenne, soulignant l’urgence d’une action gouvernementale.
Il avait, rappelons-le, également réagi aux violences récentes entre Tunisiens et Subsahariens, abondamment relayées sur les réseaux sociaux.
« Ces incidents ne sont plus dissimulés, et la violence ne cesse d’augmenter. Les grands rassemblements de Subsahariens se concentrent dans les grandes villes côtières et la capitale », a-t-il observé ajoutant avec une franchise assumée qu’à Jebeniana et El Amra, les Subsahariens ont colonisé les propriétés des Tunisiens.
Dans une déclaration datée de la semaine dernière, Tarak Mahdi a aussi exhorté le gouvernement à réagir et à prendre en compte les propositions des députés. Selon lui, la situation évolue vers une menace organisée : « Aujourd’hui, nous faisons face à des organisations criminelles en pleine expansion ». Il a évoqué les agressions ciblant des foyers tunisiens, où des criminels, armés, s’en prennent aux plus vulnérables.
« Nous, députés de la région de Sfax, avons rencontré ces victimes et constaté les dégâts. La colère monte, et le désir de vengeance pourrait faire exploser la situation », a-t-il averti, avant de conclure : « Ces actes sont terroristes, et seule une intervention des forces armées permettra de protéger nos citoyens et de libérer El Amra et Jebeniana ».
M.B.Z


