Le candidat à la présidentielle, Slim Riahi a indiqué, ce mercredi 4 septembre 2019, lors de son interview avec Sami El Fehri, que le chef du gouvernement Youssef Chahed avait fait de sa guerre contre Hafedh Caïd Essebsi un fonds de commerce.

« L’histoire du népotisme et son acharnement contre Hafedh Caïd Essebsi étaient un moyen pour Youssef Chahed de redorer son image. Il s’en est servi pour taper sur Nidaa Tounes et par conséquent sur Béji Caïd Essebsi. Youssef Chahed est un lâche et un traitre. Il a trahi tout le monde, à commencer par Chafik Jarraya jusqu’à Béji Caïd Essebsi. Il faut reconnaitre que le sentiment d’oppression était pour quelque chose dans la mort de Béji Caïd Essebsi ».

Slim Riahi a indiqué aussi qu’un accord a été conclu avec Youssef Chahed pour la levée de son interdiction de voyage en contrepartie de son soutien. Riahi a indiqué que cette interdiction a été levée en contrepartie du vote au parlement en faveur de Hichem Fourati, ministre de l’Intérieur, soulignant que Youssef Chahed avait un pouvoir sur la justice.

Il a précisé qu’il détient toutes les preuves justifiant ses propos et est allé jusqu’à montrer des conversations privées avec Youssef Chahed. Slim Riahi a assuré à Sami El Fehri qu’il mettra à sa disposition tous les documents prouvant ses dires, ajoutant qu’il publiera plusieurs vidéos sur sa page Facebook pour révéler des vérités. « Rappelez-vous, je suis issu du système et je connais toutes les coulisses ».

Dans un autre contexte, il a indiqué qu’il n’avait pas tort lorsqu’il a parlé d’une tentative de putsch. Slim Riahi a affirmé que tout un plan était mis en place pour destituer Béji Caïd Essebsi en ayant recours au parlement. « Ce plan était prévu pour le mois de mars, Youssef Chahed et sa bande avaient prévu de fabriquer « une erreur grave » pour le président de la République. Il aurait pu être destitué grâce au vote des 145 députés. C’était d’ailleurs le but de la création d’un bloc parlementaire et son alliance avec Ennahdha. Tout était calculé, sauf que mes révélations, même si elles m’ont valu un mandat de dépôt, ont fait échouer toutes leurs manigances ».

Il a ajouté que tout ceci avait eu lieu « le fameux jeudi noir », jour du premier malaise du président de la République. « Ils ont voulu constater la vacance provisoire du poste du président de la République pour que Youssef Chahed assure la relève. Cela lui aurait permis d’avoir sous son contrôle tout le processus électoral. Il faut dire que le décès de Béji Caïd Essebsi ne les a pas arrangés. D’ailleurs, à cette occasion, j’appelle le président de la République actuel Mohamed Ennaceur, ainsi que le ministre de la Défense à être vigilants et à surveiller de près le processus électoral ».

S.H