La présidente de l’IVD, Sihem Ben Sedrine a prononcé son discours, aujourd’hui, lundi 26 mars 2018, devant l’Assemblée, indiquant que la justice transitionnelle est un engagement de l’Etat et que l’article 18 ne supporte aucune interprétation.
La présidente de l’IVD a assuré qu’elle ne répondra pas aux discours haineux : « Je ne veux pas m’inscrire dans le cercle des violences. Le défi c’est le processus de la justice transitionnelle et non la personne de la présidente de l’instance ».
Et d’ajouter que l’instance ne prendra que 6 mois supplémentaires pour la rédaction du rapport final et le dédommagement des victimes : « Cela reste un des points fondamentaux du processus de la justice transitionnelle ».
Mme Ben Sedrine est, également, revenue sur les obstacles et les difficultés qui ont entravé le déroulement de sa mission, notamment, le Tribunal militaire et le ministère de l’intérieur : « Nous avons porté à la connaissance du parlement les difficultés rencontrées, sauf qu’aucune des parties concernées n’a été convoquées. Ainsi, l’instance n’est pas parvenue à achever sa mission d’où sa demande de prolongation qu’elle a présentée avec les justifications nécessaires ».
Elle a affirmé que l’Etat se doit de respecter la Constitution et la volonté du peuple, estimant que toute révolution peut être sujette à des récidives, et c’est normal. « En tout cas, l’instance promet de dire toute la vérité au peuple, de dédommager les victimes et d’assurer la réconciliation nationale ».
D’autre part, elle a indiqué que l’article 18 est clair et ne supporte aucune interprétation. « La décision de prolongation est légitime et ne revient qu’à l’instance ».
SBS a assuré que l’instance ne revendiquera pas de budget supplémentaire, précisant qu’elle poursuivra son mandat avec son budget précédent.
S.H