
Royal Dutch Shell s’apprête à racheter le producteur britannique d’hydrocarbures BG Group pour 47 milliards de livres, une opération géante qui devrait lui permettre de se renforcer dans le gaz naturel liquéfié face à la faiblesse des cours, selon l’annonce du groupe pétrolier anglo-néerlandais mercredi 8 avril 2014 rapporté par l’AFP.
Une offre amicale en numéraire et en actions pour l’équivalent de 64 milliards d’euros a reçu l’approbation du conseil d’administration de BG Group. La fusion devrait permettre des synergies de 2,5 milliards de dollars par an.
En effet, les compagnies pétrolières cherchent à devenir plus efficaces et à faire des économies face à la chute des cours subie depuis l’an dernier, en raison principalement de l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis et du refus de l’Opep de réduire sa production. Le baril de brut de la mer du Nord ne valait que près de 58 dollars mercredi matin contre un pic à plus de 115 dollars en juin.
Les actionnaires des deux entreprises doivent désormais donner leur feu vert au rachat à l’occasion d’assemblées générales, pour une fusion qui devrait être effective début 2016.
A la Bourse de Londres, l’action BG Group bondissait de 37% mercredi matin, tandis que l’action «A» Royal Dutch Shell perdait pour sa part près de 3%.
On rappelle que ces deux géants sont présents en Tunisie. British Gas Tunisia, producteur de gaz naturel en Tunisie, fournit plus de 60% de la production nationale de gaz. Pour sa part, Shell, qui envisage l’option de quitter le pays, continue ses discussions avec le gouvernement tunisien et ses partenaires, suite à l’arrêt du renouvellement des permis pétroliers et la polémique qu’a suscité l’affaire. Ceci dit, Vivo Energy continuera à distribuer et à commercialiser les carburants et des lubrifiants de marque Shell en Tunisie.
I.N avec AFP


