Les récentes découvertes de caches d’armes dans le Sud du pays ont fait remonter la question sécuritaire au devant de l’actualité nationale. Des découvertes faites, plus précisément, dans la ville de Ben Guerdène du gouvernorat de Médenine, limitrophe des frontières libyennes, et dont les quantités et la nature des armes retrouvées sont impressionnantes.
En l’espace de quarante-huit heures, les forces de sécurité et de l’Armée nationale ont réussi à mettre la main sur près de six entrepôts contenant un véritable arsenal de guerre dont personne ne soupçonnait l'existence. Parmi les engins découverts, on mentionne les redoutables missiles SAM 7, réputés pour être efficaces car mobiles et portatifs. C’est la troisième cache qui a constitué un terrible choc chez une partie de l’opinion publique de par l’ampleur et le contenu. Qu’on en juge :
24 missiles Sam 7, 2 lance-missiles Sam 7, 3 lance-roquettes RPG, 52 roquettes RPG, 27 fusils d'assaut type Kalachnikov, 12 fusils FAL, 10 mitraillettes Falo, 60 chargeurs de Kalachnikov, 6 chargeurs de FAL, 2 grenades, 1234 tasers, un missile de petite taille et 30 caisses de munitions calibre 7,62 mm…
Comment ces découvertes ont-elles été rendues possibles ? Pour comprendre il faut remonter à près d’un an et demi en arrière, plus exactement lors de la période ayant suivi l’attentat contre le musée du Bardo. Des défaillances ont été constatées, à l'époque, au niveau de l’action de la Brigade d’investigations d’El Gorjani qui a été mise, alors, en veilleuse.
Tout de suite après, le ministère de l’Intérieur avait procédé au renouvellement de ladite Brigade et à sa restructuration avant de partir du bon pied dans sa lutte contre le terrorisme. Son premier coup a été l’arrestation du terroriste notoire, Ahmed Rouissi. Une arrestation qui a permis de mettre la main sur son ordinateur qui contenait une mine de renseignements précieux à l’origine de certaines opérations anticipatives réussies.
On citera, ensuite, la découverte d’un important entrepôt d’armes à Médenine avant de transformer l’attaque menée par les terroristes à Ben Guerdène en une retentissante victoire contre le mouvement terroriste Daech.
Poursuivant sur sa lancée, cette Brigade a réussi un autre coup de maître avec la liquidation de Talel Saïdi, chef du groupe « Jond El Khilafa » en Tunisie et qui avait fait allégeance à Daech.
Pour ce volet bien précis, nous croyons savoir, de sources bien informées, que ce chef terroriste n’a pas été tué dans une simple opération de ratissage, mais suite à une embuscade qui lui avait été tendue dans la zone montagneuse au Nord-ouest du pays, suite à des informations précises selon lesquelles il se trouvait dans ce lieu alors qu’il était basé, auparavant, dans le Sud tunisien.
L’élimination de Talel Saïdi a permis, notamment, de mettre la main sur son téléphone portable qui contenait des informations de la plus haute importance : SMS, numéros des contacts des personnes avec qui il communiquait, ses comptes Facebook et Twitter. Des données précises ont également été découvertes ayant permis de mettre la main, justement, sur les caches d’armes en question à Ben Guerdène et qui, selon les premières données seraient, au nombre total d’un peu plus d’une douzaine.
Ces armes de guerre très sophistiquées étaient destinées à l’opération lancée pour prendre le contrôle de la ville stratégique de Ben Guerdène, tout en ayant les moyens de défendre les positions des assaillants, une fois leur coup réussi. A savoir, pouvoir s’en prendre même aux hélicoptères et autres drones dont sont, désormais, équipées les forces militaires.
D’autre part, ces armes auraient été introduites durant la période allant de fin 2011, plus précisément au moment où le pays était absorbé par la tenue des élections de l’Assemblée nationale constituante (ANC), jusqu’au début de l’an 2014, moment de l’avènement de Mehdi Jomâa à la tête du gouvernement de technocrates.
Mais le gros de ces quantités d’armes a été acheminé vers la Tunisie durant les années 2012 et 2013 sous le régime de la Troïka, dominée par Ennahdha et, à un degré moindre, par le CPR. Les zones ciblées se trouvaient surtout dans le gouvernorat de Médenine avec une focalisation sur la ville de Ben Guerdène.
Certaines informations font état d’une implication certaine des contrebandiers qui auraient largement contribué au passage de ces armes, d’où la nécessité de suivre les appels pour une lutte concertée, à la fois, contre les terroristes et contre les réseaux de la contrebande.
Ces découvertes ont, selon les observateurs, plusieurs significations quant à l’évolution de la lutte antiterroriste. On mentionnera l’efficacité grandissante des services de renseignements sécuritaires et militaires, ce qui a permis la réussite de grands coups anticipatifs. Un des moyens essentiels pour pouvoir vaincre ce fléau du terrorisme.
Ces mêmes découvertes prouvent que le gouvernement doit rester vigilant face à ce fléau tout en faisant face aux difficultés grandissantes au niveau économique et social. Ceci rend la tâche des autorités plus ardue encore, d’où la nécessité de compter, également, sur la bonne volonté des citoyens qui sont appelés à être plus coopératifs. N’oublions pas que des habitants de Ben Guerdène n’ont pas hésité à offrir leurs services et même leurs domiciles pour servir de dépôts d’armes depuis plusieurs mois.
Ces découvertes prouvent, si besoin est, qu’il faut mettre les bouchées doubles pour éviter d’être pris au dépourvu. En effet, on préfère ne pas imaginer la situation au cas où lesdites armes auraient pu être utilisées. Cela donne froid dans le dos. C’est dire la surveillance qu’il faudra accroître sur les chemins utilisés par les contrebandiers.
Il faut dire que les forces sécuritaires et militaires sont tellement absorbées, voire obnubilées, par la lutte contre le terrorisme que l’on finit par négliger l’autre fléau qu’est le trafic des marchandises. On oublie souvent que les deux phénomènes sont étroitement liés. Tout indique que, sans l’aide des contrebandiers, les terroristes n’auraient jamais pu faire passer autant d’armes dans notre pays.
Ainsi, les services de sécurité et de l’armée sont, désormais, bien avertis et savent parfaitement les visées des terroristes et les voies empruntées pour parvenir à leurs sombres desseins. Ils connaissent, par conséquent, les moyens et les outils, à utiliser pour réussir dans leur mission, à savoir la défense de la patrie et la protection des citoyens.
Sarra HLAOUI & Mohamed GAROUI
Photo d'archives
Commentaires (10)
Commenterou sont les freres wachwacha?
résponsabilitée des Khouanjias
Contrebande et terrorisme 2 freres jumeaux
Tout est orchestré par les mercenaires ...
Malheur à ces islamistes en colère, leurs chefs et leurs alliés qui se reconnaissent dans ce forum
Courage et persévérance à nos services de sécurité : Bravo
Troika la catastrophe
DES MAUVAISES INFORMATIONS .
Je dis à ceux qui cherchaient de salir le passé de ce patriote vous étiez à tord et s'il y avaient des dépassements ne le coller pas à ce président comme il y avaient beaucoup de dépassements qui ont été commis sans qu'il serait au courant ; je conseilles ceux qui cherchent à dramatiser la situation ils n'ont qu'a insulté SATANE et laissez tranquille ce président ainsi que sa femme Lalla Leilla trablsya la Tunisienne de nationalité et de race Libyenne de Ben Ghazi la ville des nobles je sais bien qu'ils y avaiet certains qu'ils ou elles sont jaloux d'elle parce que tout simplement ul est loyale à son pays et à son mari .
Destination n'est pas l'Algérie ...
Les jouets des islamistes en guerre
L'exposition de ces trophées pourraient rassurer bien des esprits mais la vérité c'est que les armes saisies ne représentent pas même le centième voire le millième des armes détenues par ces musulmans en colère selon l'expression de leur Prix Gandhouchi de la paix.
Pour qu'on puisse porter crédit à ces confiscations, il faudrait que les prises de guerres soient sinon quotidiennes du moins hebdomadaire pour « rassurer l'opinion ».
Et même si par bonheur des actions continues étaient menées avec succès, il n'est pas dit, qu'en désespoir de cause, des vols massifs puissent avoir lieu des arsenaux et des casernes, tant ces musulmans en colère disposent en cas de détresse, d'un appui certain, ici et là, de la haute administration apparemment loyale en surface mais si peu certaine en profondeur.