
L’Association tunisienne des parents d’élèves a appelé, dans un communiqué publié ce vendredi 7 avril 2023, le président de la République, Kaïs Saïed, à intervenir pour mettre un terme à la rétention des notes opérée par le syndicat afin de garantir les meilleures conditions de déroulement de ce qui reste de l’année scolaire.
L’association a tenu à saluer le président de la République pour les propos qu’il a tenus concernant la réforme de l’éducation et la possibilité d’organiser une large consultation nationale autour du secteur attirant son attention sur les graves répercussions des crises successives qu’affronte l’école publique et les préjudices qu’elles causent aux élèves.
Le secrétaire général de la fédération de l'enseignement de base, Nabil Haouachi, avait, rappelons-le, affirmé que la Fédération exerce la rétention des notes pour l’administration seulement et permet aux élèves de consulter leurs notes tout en notant que l’affaire soulevée vise à déstabiliser le travail syndical.
Le président de la République, Kaïs Saïed, avait, pour sa part, reçu, le 3 mars, le ministre de l’Éducation, Mohamed Ali Boughdiri.
Le chef de l’État a affirmé, à cette occasion, que le système éducatif sera « radicalement réformé » dans tous les niveaux d’études avec une vision globale qui place le cadre enseignant au premier rang.
« Je préfère que les plus hauts salaires soient destinés aux enseignants qui fournissent un effort incommensurable (…) d’un autre côté, ce qui est inacceptable et ne doit pas se poursuivre est qui a duré plus qu’il ne faut durant dix ans est cette situation anormale des revendications qui sont adressées au ministère. Oui au dialogue, oui à des solutions consensuelles, oui pour redonner aux enseignants la valeur qui leur est due mais, il n’est pas question de prendre les élèves en otages, car ceci n’entre pas dans le cadre de la notion de grève mais relève du code du travail » a déclaré le chef de l’État.
Kaïs Saïed a estimé la rétention et le blocage des notes décidés par le syndicat est une manœuvre inacceptable. « Les élèves ne doivent pas être pris en otage, cette situation a assez duré et ne peut plus se poursuivre. Que chacun assume ses responsabilités car ces générations ne doivent pas devenir les victimes d’enjeux politiques, je le dis avec tout le respect que je dois aux enseignants (…) nous ne laisserons pas faire, car ceux qui prennent les élèves en otage veulent atteindre l’éducation publique et nous le permettrons pas » a-t-il conclu.
Hier, s’exprimant à l’occasion de la commémoration du décès de l’ancien président Habib Bourguiba, le président de la République a indiqué qu’en 1956 l’Assemblée nationale constituante avait entamé la réforme du système éducatif alors qu’il n’avait pas encore promulgué la constitution. Il a estimé que ce sujet était toujours d’actualité et que les réformes de ce secteur devaient avoir lieu rapidement afin de faire progresser le pays. Il a évoqué les programmes d’éducation diffusés à la télévision et les cours fournis aux adultes. Il a estimé que l’enseignement ne doit pas être exploité dans le but de laver les cerveaux.
M.B.Z
Ridicule !